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Je ne met pas très longtemps à m'endormir,  la journée à été exténuante. J'ai un mal partout. J'ai trop pleuré, j'ai trop crié. Ce n'est pas juste pourquoi m'enlever Marie. Je revis la scène en boucle depuis tout à l'heure. Ceci m'épuise, je n'en peux plus trop de douleur. Je plonge rapidement dans le sommeil.

Je suis dans la ferme,  il est très tôt, le soleil est encore couché. Dans la cuisine se tient mon père, il a un sac sur les épaules. Il embrasse ma mère,  se dirige vers moi , me sers fort dans ses bras et me murmure: "Je reviendrais vite, mon petit ange"
Moi je le crois... Il passe la porte, se retourne,nous souris et s'en va. Ma peluche ours tombe de mes mains et se retrouve vite au milieu de mes larmes.

Un nuage de fumé envahi mon champs de vison. Je me retrouve de nouveau dans la cuisine. Elle me dessine, puis on toque à la porte. Maman va ouvrir et devant elle des soldats allemands et des gendarmes français. Ils rentrent sans se poser de questions. Il l'attrape, son dessin tombe au sol, ses crayons s'éparpillent. Ils la roue de coup. Je ferme un peu les yeux de peur. J'entends Charlie qui dévalent les escaliers en entendant sa jumelle pleure sous les coups. Je rouvre les yeux. Les événements s'enchaînent si vite que je ne peux d'écrire ce qui se passe. Je suis debout devant les soldats,  elle est là au milieu d'eux,  à genoux.  Ma maman qui pleure,  suppliant de la laisser tranquille. Elle est retenue par un soldat assez fort et il y a lui qui regarde la scène, se débattant, il est lui aussi tenu par trois soldats. Moi j'assiste à cette scène sans bouger. Elle a sur le visage des marques de coups, ses vêtements sont déchiqueté et cela laisse apparaître son petit corps frêle. Elle est marqué à plusieurs endroits de bleue. Elle se tient le bras droit, d'où s'écoule sous sa main du sang. Son visage livide se relève, nos yeux se croisent,  elle me souris rapidement et ils la traîne en dehors  de la maison lui tirant les cheveux. Je meffondre sur le sol tandis qu'au loin j'entends ses cris.
Il hurle, se débat, ses beaux yeux verts sont noyés de larmes de tristesse et de colère. Ils ont touché à sa jumelle,  la personne la plus importante à ces yeux, ils le regretteront...
Maman,pleure toute les larmes de son corps, ils lui ont arracher sa raison de vivre avec tant de violence,  elle est détruite de l'intérieur.
Avant de partir les derniers soldats jette une flamme,  qui s'étend un petit peu. Nous sortons déboussolé sous la pluie. Le feu ne se propage pas loin,avec la pluie torrentielle qu'il y a, le feu est  vite arrêté . Mais la douleur de perdre ma soeur, elle ne s'arrête pas. Les cris de Charlie déchirent le ciel orageux ainsi que les pleurs de maman qui aujourd'hui à perdu un de ses enfants.

Je me réveille, je ne pleure pas... Non, je ne pleure plus, je hurle toute la colère que j'ai contre eux. Ils ont tout détruit, ma vie,ma famille, ma mère et maintenant mon amie.... Tout ça à cause d'une putain de guerre!!!!!!!!

Fin...

Journal D'une Résistante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant