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Ayant réussi à me calmer un petit peu, je retourne en étude. La surveillante me suis de près. Une fois a ma place, je décide alors de sortir le petit carnet qu'elle m'a offert est de commencer à essayer de dessiner un portrait des jumeaux par rapport à mon souvenir, cette activité me vide un peu de mes soucis. La surveillante se lève et passe dans les rangs arriver à ma hauteur elle se baisse et me chuchote:
" Vos devoirs sont-ils fini Mademoiselle Roy? Car en rien  je ne veut empêché votre firme artistique de s'exprimer mais je tiens à ce que vous réussissez votre année."
J'ouvre alors mon agenda, et heureusement pour moi je n'avais rien à faire pour le lendemain. Je montre alors la page vierge à la surveillante qui me souris et repars dans les rangs, s'arrêtant encore vers quelques jeunes filles pour vérifier leur travail.
Je retourne dans ma chambre, et je suis vite rejoins par Marie, elle se pose au pied de mon lit et me demande, sans détour, ce qui m'est arrivé. J'hésite à lui montrer le dessin, de peur de devoir m'expliquer. Je préfère finalement détourné le sujet légèrement:
" J'ai repensé à ce que j'ai vécu chez ma grand-mère...
- Veux tu m'en parler?"
Je décide de lui accorder ma confiance et de lui dévoilé une partie de mon passé.
" Je me suis retrouvé chez ma grand-mère, dans la Nièvre pendant plusieurs mois. Je me souviens qu'on devait se cacher dans la cave pour être protéger des bombardements... On était trois dans la cave, mais elle etait tellement petite qu'on était serré. C'était noir, petit... Il n'y avait aucune ouverture... On entendait les bombes tombés dans des immenses fracas... J'avais peur, et j'ai toujours peur en y repensant, que ça tombe sur la maison... Certain soir on devais même dormir la bas. Je ne fermais quasiment pas l'oeil de la nuit. Je trouvais seulement un peu de réconfort dans les bras de Charlie...
- Oh... Tu t'es senti enfermé dans la salle ?
- Oui...
- Je peux te demander qui est Charlie ?
- C'est mon... C'est un ami, un ami qui est venu avec moi chez ma grand-mère...
- Je comprends."
Elle me prend dans ses bras et je laisse couler quelques larmes. Puis je me ressaisit et dit en souriant légèrement:
" J'ai cru que la surveillante aller encore me crier dessus quand elle a vu que je dessiner au lieux de travailler.
- C'est ça de ne pas vouloir travailler, dit-elle en riant. "
Et ainsi on a parler de tout est de rien pour se changer les idées jusqu'au couvre feu où Marie a dû regagner sa chambre.
Je me suis allongé sur le lit, je prend le dessin et je le serre contre mon coeur. Puis je le glisse sous mon oreiller, avant de laisser une larme tracer un sillon sur ma joue, enfin je laisse le sommeil me gagné.

Journal D'une Résistante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant