Journal D'une Résistante

15.

A 19h nous allons manger, sur le chemin nous croisons la petite blonde, et comme pour confirmé mon sentiment elle chuchote vers Marie:
" Tu n'a plus qu'à faire ce que je demande sinon je peux tout dire aux allemands..."
Marie se met à trembler, je comprends la peur qui la saisie, si jamais les allemands le savais , Marie serait ou exécuté ou emprisonné surment dans un camp de travaille...
J'entends  que la blondinette ricaner derrière nous. J'ai envie de lui dire ce que je pense mais elle serait capable de retourner ce qu'elle sait contre Marie et je ne peux pas prendre le risque de perdre encore quelqu'un...
Je prend Marie dans mes bras et la serre très fort, je lui murmure qu'à ça va s'arranger.

Je me couche dans mon lit,en essayant de réfléchir à comment je pourrais faire pour éviter que Mademoiselle " Je suis une petite reine" puisse faire du mal à Marie. Une idée malsaine me vient à l'esprit...Et si je faisais croire que c'était elle le deuxième résistante... Non je ne peux pas faire ça... Je n'imagine que trop bien ce que les allemands serait capable de lui faire... Je ne suis pas assez méchant pour faire ça. Si je fait ça, je serait aussi horrible  que ceux qui ont détruit ma vie. Détruire volontairement quelqu'un c'est vraiment horrible. Je m'en veux d'avoir pu penser ça. Je ne veux surtout pas m'abaisser à son niveau, il faudrait juste qu'elle abandonne la preuve qu'elle a contre Marie, c'est à dire qu'elle perde la feuille... Après ce sera sa parole contre celle de Marie....

J'essaie de m'endormir mais j'ai énormément de mal... Mon esprit réfléchit beaucoup trop... Au bout d'un certain moment je m'endors. La nuit est agité mais je n'ai pas spécialement de rappel de mon passé. 

Le matin,avant que la surveillante passe, je me dirige vers la chambre de Marie. J'ouvre la porte, elle pleure sur son lit. Je m'approche et m'assois à côte d'elle. Elle lève la tête et me regarde, elle a les yeux rouges et gonflés. J'essuie les larmes qui coulent encore sur ses yeux et je lui caresse les cheveux. Et soudain je me revois il y a de cela 5 ans avec elle...