Chapitre 37

2.2K 159 5
                                    

PDV YASMINE

Le lendemain, j'me lève à 5h30, et me prépare pour aller au boulot. Ces derniers temps, j'en avais un peu été "dispensé" suite à mon amputation et autres interventions chirurgicales.

Je m'habille, me maquille et me force à déjeuner, même si je n'avale presque rien.
Je sors discretement, pour ne pas réveiller Elena qui s'est endormie sur le canapé.

Elle vit vraiment une période difficile, entre la perte de son enfant, l'ignorance de Tarik, sa reconversion professionnelle...
Sa soeur, Elisa, n'avait pas l'air touché par le fait qu'Amine l'ai trompé. Elle avait plus l'air en colère que triste.

Enfin bref, je démarre la voiture et roule jusqu'à tribunal de grande instance.

J'arrive assez tôt, j'entre dans mon bureau, ça fait vraiment longtemps. Tout est comme je l'avais laissé, mais il n'y a pas un seul grain de poussière.
Sur mon bureau, je remarque la photo de famille qu'on avait prise quand j'avais 10 ans. Yemma et Baba était toujours ensemble à cette époque, et Aymen n'était qu'un enfant innocent.
Ah, comme c'était bon à l'ancienne.

Je regarde la pile de dossiers non traités qui se trouve sur mon bureau, les audiences qui devaient arriver aujourd'hui.

La plupart était des cas de deal de stupéfiants, de vols ou d'agression.


11h30.
La matinée touche à sa fin, et je suis déjà fatiguée. J'ai fais passer une demi- dizaines d'audiences, rien de bien extraordinaire.
Je n'avais pas croisé Isaac, tant mieux.

C'est le dernier jugement avant que je puisse aller manger. Je pensais que c'était terminé, mais apparemment non, il reste un cas dont je ne n'ai pas eu le dossier, super.
Elisa m'apelle :
- Ouais allo.
- Ouais j'suis devant le tribunal là, tu sors ?
- J'ai une dernière audience, vient si tu veux.
- J'arrive.
Elle entre dans la salle, moi je m'assois derrière mon pupitre.
- Faites entrer l'accusé !
L'accusé entre, suivis de deux hommes, des amis ?
Attendez une minute, Nabil ?!
Il à l'air choqué de me voir ici, dans cette tenue. Je lui avait pourtant dit que j'étais proc, il est con ou quoi ?
Il prends place sur les bancs, moi je m'adresse au gars qui a pris place derrière la barre.
- Excusez-moi,je n'ai malheureusement pas eu le temps d'étudier votre dossier, vous êtes ?
- Appelle moi Brams.
Quoi ? Il me tutoie ? Nabil me regarde toujours, avec cette fois-ci de l'agacement dans les yeux. Il est sérieux ?
- Très bien... Monsieur "Brams", vous êtes accusez d'avoir été pris en flagrant délit entrain de vendre des stupéfiants. Je constate que vous n'avez pas d'avocat. Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?
- J'ai rien à t'dire à toi, t'es une bourge, t'y connait rien à la misère. Tu crois qu'ça m'fais plaisir d'vendre ? D'me noyer dans l'haram ? J'fais ça pour la mif moi.
Son discours m'avait touché, vraiment, mais j'ai un boulot moi, j'ai souffert pour l'avoir et j'veux pas le perdre.
- Bien...
Les juges délibèrent entre eux, pour au bout de cinq minutes nous dire :
- Vous écopez de 7 mois d'emprisonnement ferme, l'audience est levée.
Des policiers embarquent ce fameux "Brams".
Je lance un regarde à Nabil, il me regarde avec de la haine, du dégoût.
Ça me blesse, vraiment.
Avant de partir, je me retourne vers l'accusé:
- T'es pas le seul à avoir connu la misère, crois moi. J'avais 3 boulots pour payer mes études, et j'devais rembourser 40 000 euros à un gars parceque mon frère aussi était tombé dans cette merde.

Et je sors, Elisa sur les talons.

• Yo la mif ! Cette partie est courte, désolée mais c'est juste histoire d'me dire que j'ai posté un truc.
J'aimerais vous remercier d'être de plus en plus nombreux ! Et également remercier BreezyTheKing pour avoir fait tourner ma chronique ! 🌍🔥

T'étais où quand j'fesais la guerre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant