Chapitre 45

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PDV YASMINE

Le lendemain, je me lève aux alentours de 10 heures. Je ne travaille pas aujourd'hui, j'ai un repos d'une semaine.
Je me lève, me lave, fais mes prières et prends le temps de m'habiller et de me préparer.
Y'a vraiment pas moyen de faire la grasse matinée ici.
Je descends les marches doucement. J'avoue que j'aurais aimé trouver Nabil assis sur cette foutue chaise, mais il n'était pas là.
Les résidus de verres sont toujours là.

Je me dirige vers la voiture, nous sommes en plein mois de Janvier, il fait un froid abominable.
- Yasmine !
Je reconnais cette voix enfantine.
- Lukas !
- J't'ai déjà dit de m'appeler Casper, ça va ?
- Ouais et toi ?
Il remarque que je tiens mes clefs de voitures dans ma main.
- Tu vas ou ?
- Agence immobilière.
Il me regarde avec incompréhension.
- Tu déménage ?
- J'aimerais bien oui, pas loin d'ici.
Il me demande si il peut m'accompagner, ce que j'accepte volontiers.
Sur le trajet, nous parlons de tout et de rien, il est vraiment de bonne compagnie, et adorable.
- Au faite, merci pour les roses.
- Quelles roses ?
- C'était pas toi ?
- Non, dit-il en riant.
Alors là, j'comprends plus rien. Je tente une nouvelle question.
- Hum, pourquoi Nabil était pas en bas ce matin ? Enfin j'veux dire, il a arrêté de vendre ?
Il rit de plus belle.
- Yasmine, ça fait des mois que les frères ont arrêté de vendre comme tu dis, le rap ça paye mieux.
Quoi ??
- Alors qu'est-ce qu'il foutait Nabil tout les matins sur cette chaise ?
Il me lance un regard explicite.
Nabil me surveillait ?? Impossible.
- Tu sais, commença Casper, je pense que Nabil est jaloux.
- Jaloux de quoi ?
- Du fait qu'on parle. C'est toujours toi qui vient me dire bonjour le matin.
- J'comprends pas c'que tu veux dire.
- Nabil il est jaloux, tu vas jamais lui parler et tu le provoques.
- Ça n'excuse en rien ce qu'il m'a fait.
- C'est sûr.

Nous arrivons à l'agence, nous sommes accueillit par une femme de petite taille, qui nous présente plusieurs logements.

Nous tombons d'accord pour visiter une petite maison pas loin du quartier.

Elle fixe la visite a demain quatorze heures.

Je la remercie, la salut et sort avec Casper sur les talons.

- Ça y est, tu vas prendre ton envol.
- Mdr, tu parles comme un daron.

Nous montons dans la voiture, Casper met le cd de PNL, le groupe de rap des deux frères.
Le sol bouge vraiment.
- C'est quoi le titre ?
- Béné.
Je monte le son, et nous dansons dans la voiture jusqu'à la cité.

Quand nous arrivons, leurs cd est toujours à fond.
De la vitre, j'aperçois Nabil assis sur un banc, il fume.
Quand il entend la musique, il tourne la tête et je baisse instinctivement le son.

Il me regarde dans les yeux une bonne minute avant de jetter son joint par terre et de partir.
Je rêve ou il fait le vexé la ?

- On va graille ?
Casper me tire de ma rêverie.
- Quand tu veux !

PDV ELENA

- Bon j'y vais !
- Ok ! me crie Elisa depuis sa chambre.
Je sors de chez moi, et je passe devant la porte de Yasmine. J'hésite à sonner.. Non, elle doit sûrement être occupée.
C'est vrai qu'en ce moment, on c'est grave éloignée, mais bon.

Je descends jusqu'en bas du bat, salue les teneurs de murs, et me dirige vers ma voiture. J'allume directement le chauffage, il fait un froid glacial.

Je démarre et roule en direction du centre commercial, y'a plus rien à manger à la maison.

Sur la route je croise Yas' dans sa voiture, elle est en compagnie d'un gars, plutôt pas mal.

J'arrive enfin à destination, je m'empresse d'entrer à l'intérieur et je vais chercher un caddie.

Je commence mes courses en allant dans le rayon petit déjeuner, et je tombe sur le fameux Nabil.

Il a des cernes violettes, les cheveux sales attachés n'importe comment. Une barbe de trois jours et un bandage sur la main droite.
Je sais qu'il ne m'aime pas.
- Salut.
Il me regarde de travers et soupire.
- J'sais pas ou est Tarik.
- C'est pas c'que j'venais te demander.
- Tu veux quoi alors ?
- Ça va ?
Il se met à rire jaune.
- C'est pas ton dos p'tite.
Il est vraiment chiant, j'sais pas c'que Yasmine lui trouve.
Je le regarde examiner le rayon, et prendre une boite de barres céréales au hasard, sûrement pour m'éviter.
- Eh !
Il s'en va à grande enjambées.
- Il faut qu'on parle.
- Lâche moi ou j'te frappe.
Il fait vraiment flipper.
- C'pas parceque t'es la meuf à mon reuf que j'vais pas t'en coller une.
Il sort son téléphone et appelle quelqu'un.
- Ouais gros... Ouais, ouais y'a ta meuf au cc viens la chercher... Ouais, aller selem.
Il raccroche.
- C'est bon t'es contente ? Lâche moi mainten..
- T'a tout gacher.
Il me regarde.
- Yas elle t'aimait vraiment. Elle est trop naïve, c'est mal d'avoir profité d'elle.
Et je m'en vais, le laissant dans ses pensées. Je termine mes courses.

Au bout d'un quart d'heure, j'ai presque terminé quand quelqu'un m'attrape par la taille et m'embrasse dans le cou.
Je sais que c'est Tarik, sa présence me rassure.
J'ai encore du mal à réaliser qu'il assume notre relation.
- Ça va ?
- Ouais et toi ? Qu'est-ce qu'il y a ? C'est Nabil qui m'a appelé t'étais avec lui ?
- Ouais.
Je lui explique brièvement notre conversation, au passage Tarik met n'importe quoi dans le chariot, comme des anchois, j'suis sûr qu'il sait même pas ce que c'est.
- Hum. Il est chère con Nabil.
- Pourquoi tu dis ça.
- Il est piqué de Yasmine ça se voit.
Je le regarde.
- Ça veux dire qu'il l'aime bien, dit-il sur un ton désespéré.

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans un café assez sophistiqué.  Tarik commande un truc assez fort, et moi un chocolat chaud avec des marshmallow.
- T'es sah ?
- J'aime pas le café, c'est trop fort.
Il rit.
- T'es vraiment une gamine.
Je mange les marshmallow avec avec une cuillère.
- Faut qu'on parle.
- De quoi ? Je demande, trop concentré sur ce que je mange.
- J'peux pas laisser mon reuf comme ça. Parle à ta pote.
- Pour dire quoi ? Si il en ai arrivé la, c'est de sa faute à ton frère. Yasmine n'y est pour rien. Elle a toujours été tolérante avec lui, et au final il en a toujours profité.
- Il a l'droit à une deuxième chance.
Je pose ma cuillère.
- Bon ok, j'vais lui parler, mais bb parle à ton frère aussi, il a plus intérêt a se servir d'elle comme ça.

PDV NABIL

J'rentre à la casa, j'en peux plus. En ce moment, j'fume joints sur joints, j'suis ko.
J'ai mal à la tête et j'ai super froid.

T'étais où quand j'fesais la guerre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant