Chapitre 58

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PDV ELENA

Comme on dit, la nuit porte conseil, et le lendemain, je me rendis compte du poids des paroles que j'avais prononcé hier à l'égard de Tarik.
Même si cela risquait d'être très dur, je ne pouvais pas revenir en arrière.

En allant dans le salon pour ouvrir les rideaux et laisser entrer la lumière, mon regard se posa sur mon téléphone. Mes pensées s'orientèrent vers ma soeur. Devrais-je l'appeller ? Non, c'était à elle de faire le premier pas, c'est elle qui m'as manqué de respect. Mais je sais pertinemment qu'elle ne reviendra pas, elle à trop de fierté. Elle la mettra de côté pour venir me parler quand même, non ?

La sonnerie de mon téléphone retentît dans ton l'appartement, je me précipitais dessus, pensant que c'était Elisa. Mais c'était... un numéro inconnu.

- Allo ? Dis-je avec détachement
- Elena ? c'est maman.
- Maman ??
- Rentre à Lyon avec ta soeur, tout de suite.
- Quoi.. ?

Elle a coupé la communication. Un sentiment de stress m'envahis. Qu'est-ce qu'il se passe ?
Tant pis pour la fierté, j'appelle Elisa.

- Quoi ?
- Parle mieux, maman à appeler, elle veut qu'on rentre à Lyon.
- Hein ?!
- T'as très bien entendu.

Elle raccrocha. La connaissant, je savais qu'elle debarquerait dans les minutes qui allaient suivre.

PDV YASMINE.

- Oui bien sûr, ces bons de réduction pour l'activité gym son valable un an.
- Parfait alors ! Merci bien.
- Derien.

Je lui fis mon sourire le plus forcé avant de laisser cette dame venu inscrire sa fille au club de sport partir. Ce boulot m'énervais vraiment.

À peine le temps de souffler que le combiné re-sonna.

- Service loisirs de la Mairie de...
- Pas la peine de nous sortir tes grands discours, c'est moi.
- Elisa ?
- Ouais, askip ma mère à appeler, elle veut qu'on rentre à Lyon.
- Pourquoi ??
- Je sais pas, mais on a un gros problème.
- Elle sait pas qu'Ele est enceinte.. ?
- Exact.
- Merde ! J'arrive dans cinq min... attends on a frappé à la porte, je te rappelle... Entrez !

La porte s'ouvre en grand sur Aymen. Avec une barbe de trois jours, des cernes qui font paris - bamako, et un tshirt Nike tout froissé.

- Qu'est-ce que tu veux ?

J'ai pas oublié ce qu'il c'est passé la dernière fois, il va passer un sale quart d'heure.

- Tu viens faire le fou à mon travail ?
- Lève toi.
- Non.
- M'oblige pas à te foutre la honte devant tout tes copains du bureau.

Putain mais quel con. J'me lève en leregardant avec mépris, avant de lui passer devant et de sortir de l'immeuble d'un pas décidé.

En s'arrêtant un peu plus loin, je me retourne et lui demande brusquement ce qu'il se passe.

- Ouais, bah t'as vu la dernière fois, smehli quoi.
- ...
- C'est bon, j'avais juste la haine que tu m'en parles pas, j'suis ton reuf wesh, t'as pas à essayer de regler mes problèmes p'tite tête, j'suis un grand garçon.

Je ne pu m'empêcher de sourire face à ce surnom. Il me pris dans ses bras et me dis qu'il devait repartir pour Lyon.

Je reçu juste après un message d'Elena me disant que leurs départ pour Lyon était prévu demain après-midi.
Je décidais quand même de passer les voirs.

- Ça va ? Putain pourquoi vous devez rentrer ??
- On sait pas, me répondis Elisa en tirant sur la fin de sa deuxième cigarette.
- Et pour les bébés ?

Je me retourna vers Elena, qui pâlit à vue d'oeil.

- J'sais pas quoi faire putain, j'suis même pas marier, tu crois vraiment que mes parents vont accepter des batârds dans la famille ??
- Si Tarik les reconnaient à la préfecture c'est pas des batârds.
- Il le fera pas, j'l'ai lâché comme une merde, j'avais pas l'choix.
- Tu vas faire comment alors ?
- J'sais pas, dit-elle avec des sanglots dans la voix, j'ai envie d'me casser super loin, histoire de tout oublier.

Ah, t'es pas la seule si tu savais.

En rentrant chez moi, vers 23 heures, je pris mon téléphone pour envoyer un message à Nabil, car il n'avait pas eu le réflexe de le faire lui même de toute la journée.

"Moi:
- Aymen est venue s'excuser, merci encore de lui avoir parler.
Tu fais quoi ? Tu veux passer à la maison."

"Nabil:
- J'arrive "

Bon, j'entrepris de mettre un peu d'ordre dans la maison pour sa venue, la porte sonna 10 minutes plus tard.
C'est un Nabil complètement saoul qui franchît le seuil de ma porte. Il avait les yeux tout rouge, il empestait l'alcool et tenait à peine debout.

- Ça va ?

Il me lança un regard noir, ferma la porte violement et me tira par le bras jusqu'à ma chambre.

- Nabil?

Il me balança comme une merde sur le lit et enleva son tshirt.

- Nabil !
- Je gère, me dit-il en commençant à me plaquer des baisers mouillé dans le cou. Il n'était pas dans son état normal.

- Nabil arrête tu me fais mal...
- JE GÈRE J'T'AI DIS !

Il m'attrapa le cou, j'arrivais à peine à respirer et enleva mes vêtements un a un.
Je tremblais comme une feuille, j'avais peur. Je sentais sa respiration s'accélèrer, en il entra brutalement en moi, m'arrachant un cri aigu de douleur et des larmes salées qui coulèrent sur mes tempes.
Il me tenait toujours fermement, il était violent, et je souffrais le martyre.

Après avoir fini ce qu'il avait à faire, il se cassa, me laissant complètement traumatisé de ce qu'il s'était passé. Pas un mot, pas un bruit, il était partie comme un voleur.
Il m'avait volé ma fierté.

T'étais où quand j'fesais la guerre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant