Je rentrais chez moi à pieds, je pouvais pas conduire à cause de ma jambe paralysé. Je haïssais Nabil de m'avoir fait ça, de m'avoir volé ma liberté d'aller ou je voulais. J'me sentais comme une merde. 40 000 euros putain. Je pouvais plus travailler, ou j'allais trouver l'argent ? Mon compte affichais un solde de 30 euros, mdr... J'en avais marre de cette misère, moi aussi j'voulais être riche, moi aussi j'voulais m'acheter des vêtements de marques, j'voulais manger à ma faim, avoir une jolie voiture, j'en pouvais plus, je partis m'asseoir sur un banc. J'étais entrain de chialer. J'étais à bout, j'allais faire quoi avec 30 euros sérieux ? J'allais mourrir de faim putain. Je sentis soudain une présence à côté de moi. C'était Spion.
- Eh chica pourquoi tu pleures?
Je repondis pas.
- C'est à cause d'un gars ?
Je lui fis face
- J'ai jamais eu de gars.
Il sembla étonné par mon avoeux, il me prends pour qui?
- Sérieux ? Mashallah y'en a plus beaucoup des filles comme toi ! Bon je te laisse ma soeur, à plus tard et cesse de pleurer, soit une femme forte !
Ces paroles m'avait vraiment touché. Il s'en alla, je decida de rentrer chez moi, mes côtes me fesait souffire.21h30 : j'étais rentré et je regardais la télé sans vraiment la regarder, j'étais perdu dans mes pensées. J'avais super faim mais y'avais rien chez moi. Je devide d'me lever et de m'habiller pour aller tirer les 30 euros restant sur mon compte, nique sa mere.
Je mis une bonne trentaine de minutes à m'habiller. c'était difficile de pas toucher mes côtes en même temps, j'avais affreusement mal. Je constatais que j'avais des bleus de partout.
J'allais chercher mes chaussures quand sa sonna à la porte. Je partis voir qui c'était et quand je vis Nabil, mon sang ce glaca. J'avais plus d'argent et plus de travail, comment j'allais faire ?! Il me poussa pour entrer chez moi, il m'avait fais mal à mes cotes, je poussa un cri de douleur, il se retourna
- Quoi ?
- Sors de chez moi, ma voix tremblait, merde !
Il ne broncha pas et me tendis une feuille.
- C'était collé sur ta porte.
Je pris la feuille et la lu..
"Avis d'expulsion " Oh non... Ça disait que j'avais 3 jours pour payer le loyer ou je serais expulsée. Mes yeux commencèrent à brûler, Nabil s'en rendit compte, il avait surement lu la feuille
- Pleure pas. Me dit-il simplement. T'es pas obligée de me rembourser mainteant.
Ah alors il éprouvait des regrets pour m'avoir amoché ainsi?
- Pq t'es habillée tu vas ou ?
Il était sérieux à taper la discussion au calme ? Je repondis
- Ça te regarde pas.
Je mis mes chaussures et sortis. Il me suivait j'le savais, mais je fesais genre de rien. Je passa devant le parking.
- Tu prends pas ta voiture ?
Je me retourna vers lui et lui montra ma béquille
- J'peux plus conduire depuis que t'es venu me casser la gueule chez moi & que tu m'as paralysé d'une jambe, cassé 3 côtes, fissurer la tête & entorsé la main gauche !
Il me regarda sans rien dire, il avait l'air désolé, j'm'en battais les couilles. Je continua d'avancer tout doucement vers la banque, il marchait à mon rythme. J'ai faillit tomber mais il m'a rattrapé, son contact m'a fais tout bizarre. Je me dégageais rapidement de sa poigne, on était enfin arriver à la banque. Je m'approcha du distributeur et fis une consultation de solde, j'avais l'espoir qu'un virement magique se soit effectué mdr, 30 euros, et non.
Je froissa le papier et tira les 30 euros restant. Une fois terminer, je me retourna et fis tomber le papier en boule par terre, Nabil le ramassa et le lu.
- Non rends moi ça !!
- Y'a que 30 balles sur ton compte ??
Je tournais la tête, j'aimais pas parler argent.
- T'es vraiment dans le merde miskina.
Je repondis pas et alla au grec juste en face. Je commanda et Nabil fit la même. On mangea dans le silence, perso j'le calculais pas, c'est vraiment qu'un enculé.
Au moment de payer il me devança et paya ma part, il me fis sortir après.
- Pourquoi t'a payé à ma place ??
- Avance
- Tu m'donnes des ordres maintenant ?
- Tu m'casses les yeuks.
Il alluma son joint et tira dessus. Il me le tendit
- T'es malade ou quoi ?! Jamais je toucherais à cette merde !
Il sourit et repris une latte. On marchais jusqu'à chez moi, il brisa le silence
- Tu vas faire quoi pour ton loyer ?
- Rien.
Il me regarda avec un air interrogateur
- J'vais me casser d'ici. J'vais faire mes etudes à Lyon en fin de compte. Je reviendrais dans 2 ans et j'te rendrais tes 40 000 balles cash.
- 39 000, t'a déjà payé 1 000
- j'ai compté les intérêts
Il ria
- T'a de l'ambition toi
On était arriver devant chez moi.
- Bon, bah à dans deux ans, et essaye pas d'me la mettre à l'envers, j'te retrouverais.
Et il s'en alla. À partir d'aujourd'hui, j'avais 2 ans.