Chapitre 54

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PDV YASMINE

Le lendemain, je me lève de bonne heure, et je décide d'aller chez les filles. J'ai envie de parler avec Elena, ça fait longtemps qu'on a pas eu de conversation elle et moi. Nous nous étions éloignées, et j'étais pleinement consciente que Tarik y était pour quelque chose, mais que voulez-vous ? L'amour, ça ne se contrôle pas. Je ne peux pas en vouloir à Ele' d'avoir été aveuglée par ses sentiments.

Je me rends donc chez elle, elle est biensur déjà levée. Elle a toujours été très matinale, et je me souviens qu'au collège c'est elle qui nous réveillait le matin avec Elisa quand nous dormions chez moi.

Je sonne et elle ouvre quelques secondes après. Elle a l'aire fatiguée, stressée ? Ses cheveux son réuni en un chignon défait, qui n'enlève rien à sa beautée.
Elle me fait entrer et va s'asseoir.Je m'installe sur le canapé à ses côtés.

- Ça va ?
- Ouais et toi ?

Hum, moi, ça n'était pas urgent.

- Ça peut aller aha, tu nous a fait une peur bleue en Espagne !
- Ouais je sais, désolée.
- T'as rêvé de quoi ?

J'étais vraiment curieuse de savoir ce qu'elle s'était imaginé durant ce "coma". Elle avait l'aire carrément à l'ouest à son réveille.

Elle pris un moment de réflexion avant de dire :

- J'sais pas, ça avait l'air grave réel. J'étais enceinte, comme maintenant, et Tarik avait découvert que j'avais avorté et.. et il m'en voulait grave. Et je me rappelle avoir tellement regretté cet avortement.
- Tu veux vraiment le garder ? Tu sais, c'est une grande responsabilité, et puis tu es encore jeune..
- Oui, me coupa t-elle, je veux le garder. J'ai mûrement réfléchi cette décision, tu sais.

Je ne la coupa pas, la laissant développer.

- J'ai commis de nombreux pêchés dans ma vie, je n'ai jamais été une bonne croyante. Je n'ai fais que jouer avec le feu, et je me suis brûlée.. Tarik m'a brûlé. J'ai l'impression que cet enfant marque un nouveau départ, je suis prête.
- Tu devrais le dire à Tarik.

Elle pâlit devant ma réflexion.

- Oui, mais... pas maintenant. Laisse moi le temps. Tu sais, quand il m'a quitté il m'a insulté et m'a très clairement dit qu'il n'était avec moi juste pour se vider les couilles.
- C'est faux.
- Je sais, mais ça fait tout de même mal de l'entendre dire de la part de l'homme qu'on aime.

Pour mettre un terme à cette conversation qui devenait sûrement trop douloureuse pour elle, elle se lève et apporte le petit déjeuner.

Il était temps pour moi de rentrerchez moi. Je ne savais que faire de mes journées depuis que je n'avais p'us de boulot. J'étais enfermée entre ces quatres murs. Je ne réfléchissais plus, j'étais enfermée avec moi même dans cette prison.
Ce retour en France m'avait vraiment fait affronter la réalité : je n'avais plus de travail, plus de revenus.

J'allais faire quoi moi, maintenant ? En plus, avec cette crise, j'étais pas prête de trouver du travail de si tôt.

En retournant chez moi je constate que Nabil est assis sur le canapé, entrain de manger toutes mes provisions en regardant la télé.
Je m'assois sur une chaise et le fixe, sans décrocher un seul mot.

- T'as quoi à chaber comme ça ?
- Ça rapporte bien d'vendre ?

Il a faillit s'étouffer.

- Quoi ? Mais t'es malade, ferme ta grande gueule !

Il avait raison.

- J'ai d'la thune moi, y'a qu'a demander igo.
- J'suis pas une michto wesh.
- Me wesh pas.
- Je veux pas être dépendante de quelqu'un financièrement.
- Bah bouge ton cul et trouve un taf.

Si franc mais pourtant si vrai. J'allais pas me tourner les pouces cent ans non plus. Je pouvais bien faire quelque chose de ma vie avec un master en droit quand même ?
Je sais qu'il était impensable que je retourne bosser dans la justice. Aucun tribunal n'accepterais une traîtresse dans ces rangs. J'étais d'ailleurs étonné que le tribunal n'ai pas porté plainte contre moi. Le directeur devait bien m'aimer.

Nabil mangeait toujours. Ses bruits de mastication m'insuportaient.

- Tu peux pas faire moins de bruits quand tu manges ?

Il ne répondis pas, éternel ignorant.

Nabil m'ignorait sans-cesse. Il était souvent dans la lune, il pensais sûrement à tout ce qu'il ferait plutard avec l'argent des showcase.
Il avait une personnalité veaiment étrange, car il pouvait être espiègle et joueur comme froid et distant ou bien tout simplement invivable et mechant.

Mais j'appréciais ce Nabil bi-polaire. Je ne l'aime pas, certes, mais j'y étais attachée.

Il y a deux ans, j'avais haïs de tout mon être cette froid et sans cœur qui avair osé lever la main sur moi.

Et dire qu'aujourdhui il mangeait des céréales chez moi...

La sonnette de la porte me tira de mes rêveries, je partis ouvrir, et quand je l'apercue, j'en resta clouée au sol.

T'étais où quand j'fesais la guerre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant