Chapitre 43

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PDV YASMINE

Le lendemain, j'me lève plus tôt.
J'ai encore ma blessure à la lèvre, Aymen m'a pas loupé putain.
Hier soir j'ai appelé toute ma famille, j'me suis excusé de pas l'avoir fait avant, mais j'avais vraiment pas le temps et je regrette énormément.
Aymen lui ne répondais pas au téléphone. Il est peut-être retourné à Lyon.
Ça me fait mal qu'il ai réagi comme ça sérieux. J'me suis tuée à la tâche pour lui, pour réparer ses conneries.

J'm'habille en vitesse, et je sors.
C'est une longue journée que m'attends.

8h15, le juge Simonard fait son entrée au tribunal.
- Monsieur !
Il se retourne.
- Mademoiselle, bonjour.
- Bonjour.
- Puis-je connaître la raison de cette interpellation ?
- Je.. J'aimerais réouvrir un dossier.
- Lequel ?
Il semble étonné, voir même amusé.
- Vous savez, ce dénommé Brams..
- Pourquoi faire ? Vous avez vous même rédigez un requisitoire contre lui, et vous avez gagné.
- Je sais, mais... J'ai commis une erreur judiciaire, il y a des choses qui pourraient l'innocencenter.
- Comme ?
- Euh..
- Monsieur Simonard ! Vous avez un rendez-vous !
C'est la voix de sa secrétaire, sauvée par le gong.
- Oui ! Hum, bon.
Il me tends une fiche qu'il signe.
- Faites les démarches nécessaires.
Je prends la fiche qu'il me tent, c'est jne permisson de réouverture d'un casier judiciaire.
J'ai carte blanche, ok, c'était plus simple que ce que je pensais.
Brams se trouve dans une prison non loin d'ici, je m'y rends immédiatement.

- Qu'est-ce qu'elle veut la p'tite dame ? Me demande le gars à l'accueil de la prison.
- Je viens voir quelqu'un.
Il explose de rire.
- C'pas l'heure des visites minettes, bouge de là.
Il me saoule, ok tu veux jouer à ça.
- Vous savez qui je suis ? Mme ***, procureur au tribunal administratif d'Evry, maintenant ouvre cette porte enculé et conduit moi à la cellule du détenu numéro 364.
Il devient blême.
Il se lève enfin et fait sortir ce brams.
Il a la même gueule que le jour de l'audience, trop flippant.
Il partage sa cellule avec un renoi.

Le gardien nous dit de nous installer dans une salle minimaliste pour parler. Le détenu à toujours les mains menottées.
Nous commençons à parler quand il s'en vas.
Nous ne sommes même pas surveillé, c'est quoi cette prison.
- Tu veux quoi ?
- Ok, j'suis pas la pour rigoler avec toi,
- J'vois ça, tu m'as envoyé en taule salope.
Je ne relève pas l'insulte, reste calme Yas'.
- Je vais te sortir de là.
Il rit jaune.
- Impossible.
- Rien n'est impossible quand t'es proc.
- C'mes gars qui ont fait pression sur toi ? Ils t'ont faits quoi ? Frappée ? violée ?
Je ne réponds pas, il a deviné le batard.
Le ton qu'il emploie est vraiment insolent.
- Sois pas choquée, ça à l'air d'être soft c'qu'il t'ont fait.
- Notre entretien se termine ici.
Je me dirige vers la porte, le gardien nous attends devant la porte.
Il attrape Brams pas le bras et le remet dans sa cellule.

Je sors, percutée par le vent.
Je monte dans ma voiture, pose ma tête sur le volant et lâche une larme, puis deux.
J'suis exténuée, j'en peux plus de cette vie.
J'pensais que quand j'aurais fini mes études, tout irais pour le mieux, j'me suis trompée sa race.
J'sais que si j'fais sortir cet enculé, j'risque mon taff, mais j'ai pas l'choix.

J'retourne au bureau, la boule au ventre.
C'est pas terminé.

Les collègues du bureau ne se doutent pas une seconde de ce que j'ai derrière la tête, je fais mine de rire avec eux, mais j'suis vraiment pas bien.
J'ai peur, peur de perdre mon boulot.
J'ai aussi peur des gars d'la cité.
Pas l'choix.

Nabil me déçois tellement, j'me déçois tellement.
Comment j'ai pu être aussi aveugle ? Comment j'ai pu être aussi conne ? Un poumon quoi mdr, je lui ai donné un putain de poumon et il s'en bat les couilles. Il a pas de coeur ou quoi ? Il est inhumain. En plus de ça, à cause de lui j'peux plus marcher correctement.
Enculé, tu l'emporteras pas au paradis.

Mais bon, il faut toujours savoir se relever après une défait.


PDV ELENA

J'étais assise dans ma chambre, sur mon lit. J'étais entrain de bosser mes instrus. C'est bien mignon de vouloir changer de boulot, mais derrière il fait des thunes.
J'vais pas dépendre d'Elisa et Yas toute ma vie.
J'essaye de voir ce qui je vas pas, de comparer avec les autres instrus des sons de PNL.
J'essaye de cerner leur côté un peu hypnotique.
La sonneris de mon téléphone me tire de ma concentration.
Je décroche sans faire attention au numéro.
- Allô ?
- Ouais allo
- Tarik ?? Pourquoi tu m'appelles, ça va ?
- Bah ouais wesh pourquoi tu stresses tout vas bien, dit-il en riant.
- Bah je sais pas, pourquoi tu m'appelles.
- Bah pour te parler.
Alors là, j'savais plus quoi dire.
- Oh allo t'es la ?
- Euh... Oui
- Pourquoi t'es choquée mdrr c'est bon j'ai compris j'ai fais l'batard la dernière fois.
- ...
- Descends on va faire un tour.
Et il raccroche. J'suis vraiment trop choquée. On aurait dit un, un couple ? Ca me faisait plaisir au fond, que Tarik s'intéresse à moi.

Je met mes chaussures, mon manteau et je dévale les escaliers.
Tarik est dans sa voiture, il m'attend.
Je monte et il se penche pour me faire un bisou sur le front.
J'me sens devenir toute rouge, ce qui fait rire Tarik.
- Pourquoi tu rougis pour un bisou on a déjà fait pire, si tu bois c'que j'veux dire.
Il me fait un clin d'oeil, je lui met une tape sur l'épaule et il démarre et riant.

T'étais où quand j'fesais la guerre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant