PDV YASMINE
- Aymen ?
Je tombais de haut là. Je n'avais pas cherché à reprendre contact avec lui, car il m'avait plus déçue qu'autre chose. J'avais tout fait pour le protéger, le tenir loin des emmerdes et j'ai vraiment souffert pour rembourser l'argent qu'il devait à la sueur de mon front.
Je me rappelle du garçon souriant et simple d'il y a deux ans. Il avait l'air si naïf. Maintenant se tenait devant moi un homme avec des cernes immenses, le regard vide. Il avait grandit, et il était musclé comme un boeuf.
- Ouais.
Il me répondis d'un air détaché, j'attendais des excuses de sa part. Je me souviens soudainement que Nabil est en calçon dans mon salon entrain de langer des céréales.
- Euh attends je prends mon manteau et on va faire un tour.
J'attrape ma doudoune sur le porte manteau et le pousse à l'extérieur pour éviter une nouvelle dispute.
Il se laisse faire, je sais qu'il s'en veut, je le connais.
Nous marchons dans la cité, jusqu'au parc. Pas un seul son ne sort de sa bouche, et je sais qu'il cogite dans sa tête. Après tout c'est moi la grande, et il m'a manqué de respect.
Une fois arrivée, nous nous asseyons sur un banc.
Il prend la parole en premier:
- J'suis désolé.
Je ne réponds rien, l'incitant à développer. Je veux comprendre son comportement.
- J'étais énervé, tu donnais plus de nouvelle. Et l'autre fils de pute là, j'croyais que c'était un bon gars, il m'a dit que t'avais tout payé. J'ai ragé, j'passais pour un pédé moi. Après il est venu m'parler, il m'a dit que t'avais souffert d'la situation.
Je méditais ses paroles. D'un côté, je pouvais comprendre. Il n'avait pas raison, mais je pouvais comprendre sa réaction.
- D'ailleurs, pourquoi t'ma pas dit pour ta jambe ?
- Ah euh, pas envie d'vous inquiéter pour rien toi et papa.
- Ouais. T'es une grande fille, tu saiq c'que tu fais, mais fait gaffe quand même.
Après cette longue discussion, je l'ai serré dans mes bars. Après tout, c'était mon frère et je ne pouvais pas lui en vouloir plus longtemps. Il m'informa de son départ dans une heure, et je lui promis de venir le voir à Lyon.
Je rentrais chez moi aux alentours de 14 heures, et à ma grande surprise, Nabil était toujours là.
Il était assis sur mon canapé, une cigarette entre les lèvres qui se consumait sans qu'il ne tire dessus.
- T'es toujours là ?
- J'vais m'barrer.
- J'ai pas dit ça pour que tu partes.
Il fit se sourire en coin que j'aime tant.
- J'ai des choses à faire.
Il mit ses chaussures, et avant de partir me prit par la taille et colla un baiser mouillé sur mes lèvres.
PDV ELISA
Je venais de finir le boulot. Pour une fois que j'avais mon après-midi ! Je m'empressa de ranger les derniers prospectus que j'avais soigneusement fait éditer et je me dirigea vers ma voiture.
- Elisa !
Ohoh, je reconnaîtrais cette voix entre mille.
Je me retournas et vit Amine, dans un de ses dix milles jogging adidas. Il se dirigea vers moi et me pris danq ses bras.
- Qu'est-ce que tu fais la ?
- J'passais pour te rendre visite, pourquoi t'es dehors ?
- J'ai finis.
- Sah ?
- Ouais.. tu me serres trop fort !
Il me relâchat en riant, et m'invita à monter dans sa voiture.
Nous nous étions officiellement remis ensemble depuis peu, et je réalisais à quel point il m'avait manqué.
Tout chez lui m'appaisais, et il avait vraiment une place à part entière dans mon coeur maintenant.
Il m'emmèna d'abord déjeuner qur les champs, refusant catégoriquement que je paye au moins ma part.
Je m'étais sentie tellement seule ces temps-ci, entre Elena qui est enceinte, et Yas qui n'avait d'yeux que pour son Nabil. J'avais quelqu'un qui pourrait converser avec moi pendant des heures.
Cet après-midi fut sûrement le meilleur que j'ai passé depuis longtemps.
Il était maintenant temps de rentrer, et Amine me proposa de passer chez lui avant de me déposer, car il avait quelque chose à prendre pour le studio.
Je le suivis sans broncher, et en arrivant sur place il s'étonna de trouve l'appartement vide.
- Ils sont tous au studio.
Et, sans que je ne comprenne rien, je me retrouvais dans sa chambre, plaqué contre le mur, ses mains brulant sur ma peau.
Nous nous étions déshabillé en une fraction de seconde, et nous sentions tout les deux cette ambiance charnelle entre nous.
J'étais maintenant allongée, Amine au dessus de moi. Mes doigts enfoui dans ses cheveux, il murmura dans le creux de mon cou :
- T'es sûre ?
Je l'embrassa en guise de réponse, et il me prouva à quel point il m'aimait sous les draps tiède.
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