Chapitre 15

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PDV YASMINE

Mais il est malade celui là ! J'me retourne et lui met une gifle monumentale. Je vois l'incompréhension sur son visage, mais je cherche pas à comprends et file dans ma voiture. Je dois rejoindre Isaac. J'étais stressée de ouf, mais bon ce n'est qu'un rendez-vous.
Une fois arrivée, je remarque que je suis en avance. Je reste un moment dans la voiture quand la sonnerie de mon téléphone m'arrache de ma rêverie.
- Allo ?
- Maman ?
- Oui ma fille ! C'est moi, tu vas bien ?
Oh, yemma, elle m'avait tellement manqué ! Je m'empresse de lui répondre et de lui poser une dizaine de question sur comment elle se sentait, si elle avait besoin de quelque chose...
- Je vais bien ma fille, ne t'en fais pas ! Bon je dois te laisser, prends soin de toi !
- T'inquiète maman, à tard, je t'aime
- N'brick binti, aller, selem.
Elle raccroche sur ces derniers mots. Cette appelle m'a vraiment fais du bien, elle me manque ma yemma. Je reçois juste après un second appelle, d'un numéro inconnu cette fois. Je décroche, c'est Isaac à l'appareil. Il me dit que finalement, il anule notre rendez-vous. Je suis vraiment déçue, mais ne le montre pas.
- On remet ça à plus tard !
Je réponds pas et raccroche, il m'a saoulé. J'ai super faim en plus. Je prends la direction du grec de la cité.

J'arrive enfin à la cité. Je me gare un peu plus loin du grec car il n'y a pas de places de parkings près de celui-ci. Je dois marcher. Je m'aventure dans la rue quand j'entends quelqu'un m'appeler
- Hey ! Toi !
Je sais qu'il s'adresse à moi, car je suis la seule à marcher dans cette ruelle.
- Retournes toi sale pute
J'essaye d'accélérer le pas, mais je n'y arrive pas. Je boite toujours autant à cause de cette encuelé de Nabil hein mdr. Soudain je sens qu'on me tire violemment par le bras. Je me retrouve à devoir être confronté de force à celui qui m'interpelle depuis toute à l'heure.
- Comme on se revoit ma jolie.
Je met un moment à réaliser qui se tient devant moi. Vous souvenez-vous du jour de mon arrivée aux tarterets ? J'avais mis un coup de tête à un gars. Il se tenait en face de moi.
- Je t'avais dis que je te retrouverais.
Ok, la je commence vraiment à flipper.
- J'vais te violer
Quoi ? Il est malade lui ! J'essaye d'échapper à son entreinte, mais il me maintient fermement. Il me pousse contre un mur, et voyant que je n'arrêtais pas de bouger, il m'envoie un de pied dans mon genoux. Celui qui est handicapé oui. Je ne peux retenir un cri de douleur. Les larmes commencèrent à me piquer les yeux. Mon agresseur, lui, profites de ma vulnérabilité pour déchirer ma robe jusqu'en haut de ma cuisse et toucher mes fesses. Il le répugnent. J'essaye de bouger mais mon genou me fais atrocement mal. Mes sanglots se font retentir dans la ruelle. Soudain, l'homme me pousse par terre et s'en va, sans explication. Il ne m'a finalement pas violé, mais il m'a bien traumatisé. Je sens encore la pression de ses doigts sur mon corps encore tout tramblotant. Ma robe est déchiré au niveau de la cuisse et de la poitrine. J'ai froid, la nuit commence à tomber et je n'arrive plus à bouger. J'ai peur. J'ai tellement mal. Soudain, j'entends des pas se rapprocher. J'essaye de ramper sur le sol, et quand je sens une main sur mon épaule, je pousse un cri.
- Calme toi, j'vais rien te faire. Il t'es arrivé quoi ?
C'est le frère à Nabil. Je me souviens plus de son nom. Ma vue commence soudainement à de brouiller. Je perds connaissance.

PDV NABIL

J'suis complètement à l'ouest.  J'ai un putain de mal de crâne, c'est chaud. Il doit être aux alentours de 23h quand je rentre à la casa. J'ai pas les clefs, j'sonne et c'est Tarik qui m'ouvre. Il a un pensement dans la main, mdr y joue à quoi s'pd.
- Wsh Tarik tu tmet des pansements mdr
Il me lance un sale regard.
- Bouge de là clochard.
Il se dirige vers ma chambre. J'le suis et y'a une go en sous vêtements dans mon lit.
- Wesh Tarik c'pas mon anniversaire mdr.
- T'a cru j'te donne une go inconsciente sale dalleux
- Bah ouais. Je m'assois de l'autre côté du lit, et je reconnais cette fille. Tarik lui a mis un méchant bandage au genou. Et des pansements à la tête aussi.
- Il lui ai arrivé quoi?
- Une agression, je sais pas qui.
Mon frère fini de la soigner. Il sort de la chambre et me laisse seule avec elle. Je la regarde. Mdr, elle est grave bonne. Mais elle a toujours des p'tits seins miskina. Pas grave, j'ferais ac. Mais qu'est-ce que j'raconte moi mdr. Je remarque que son genou bandé est celui que j'ai endommagé à l'époque. Ça me fait un pincement au cœur, je regrette wallah. J'suis fatigué mais cette kahba est allongée dans mon lit. Pas grave, j'vais dormir avec elle. Je la pousse un peu et j'prends bien soin de mettre son genou cassé le plus loin possible. Elle est toujours en sous-vêtements. Moi aussi j'me met en caleçon et j'me couche avec elle. Son corps est brûlant et sa respiration lente. Elle sent trop bon. Ça fait longtemps que j'ai pas dormi avec une femme. Non, rectification, j'ai jamais dormi avec une femme. C'était toutes des putes, et j'dors pas avec les putes. Je sais plus comment elle s'appelle, je lui demanderais demain. Les effets d'la drogue s'atténuent un peu, mais sont toujours présents. Je sais pas ce qui m'arrive, j'ai besoin de tendresse là. Wallah igo, en vérité, j'en ai marre d'être tout l'temps tout seul, renfermé sur moi même. J'ai aucunes présences féminines autour de moi pratiquement. Je décide de prendre la meuf dans mes bras, elle bouge et pose sa tête sur mon torse. Wesh qu'est-ce qui m'arrive la ? J'suis trop bien. Elle a la peau toute douce. Je m'endors, sur le rythme de sa respiration.

T'étais où quand j'fesais la guerre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant