Chapitre 35

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PDV NABIL

Depuis, j'ai recroisé l'autre connasse, parfois elle était avec le renoi, Isaac. J'comprends pas son problème, c'est limite si elle m'évite. Mais bon, ça fait trois jours que j'l'ai pas vu, j'm'en bat les couilles.
Aujourd'hui j'décide de bouger au studio, ça fait longtemps j'y suis pas aller, et j'ai eu l'time de bricoler deux, trois textes.
J'vais pas réussir à les rapper, mais j'veux au moins voir si les paroles vont avec l'instru.
J'suis avec Mess, il me fait écouter les instrus du nouvel album, ça gère.

Askip, il a acheté les instrus à une p'tite jeune qui vient de rentrer de l'metier du son, elle se débrouille pas mal.

J'étais entrain de marmoner les paroles que j'avais ecrites sur une instru, le son s'appellerait normalement "naha".
Tarik déboule dans le studio, le téléphone à la main, en sueur.
Il m'attrape violement par le col.
- Il te sert à quoi ton téléphone bouffon ?
- Smeh j'ai pas entendu calme toi.
- Bouge vite, t'a un donneur.

On arrive à l'hosto en deux-deux, Tarik courait de partout, intenable le gars.
Il fallait faire vite, j'allais me faire opérer dans l'heure.

Cinq heures plus tard, j'me réveille dans une pièce toute blanche, tout seul.
J'étais branché de partout, j'avais extrêmement mal à la poitrine.
J'essayais d'appeler quelqu'un, mais aucun son ne sortait de ma bouche, j'avais trop mal.
- Monsieur Nabil Alexandre Andrieu ?
Oh elle m'a fait flippé sa mère. C'est une infirmière, comment elle est entrée ?
- Vous venez de subir une intervention chirurgicale, nous vous avons retiré vos poumons, pour les remplacer par un saint.
Je sais connasse.
- Votre frère devrait arriver dans quelques minutes...
- Nabil ! T'es réveillé pédé ??
L'infirmière semblait choquée par cette insulte mdrr.
- Tu regardes quoi toi ?
Tarik l'a fait flippé mdr, elle rougit et sors en vitesse.
Mon reuf avait l'air soulagé que j'aille mieux et que j'ai trouvé un donneur rapidement. J'sais qu'il s'en voulait de pas avoir pu être lui-même le donneur, mais c'est poumons sont en trop mauvais état.

Une semaine après, j'peux enfin sortir. Malgré celle de la cicatrice, j'ai plus aucune douleur. J'peux enfin respirer, ça fait tellement du bien.
J'ai appris que j'avais deux nouveaux poumons.
Un provenait d'un gars mort, l'autre d'un inconnu, qui avait pas voulu dévoiler son identité.

Je signe les papiers à l'accueil de l'hôpital, Tarik m'attends dans la voiture.

Il m'a fait promettre de moins fumer, j'essaierais.

Enfin de retour à la casa.

PDV ELENA

Ça y est, j'ai réussi.
J'ai tout plaqué, ce putain de boulot dans cet hôtel de merde.
J'en pouvais plus, j'vais enfin faire c'que j'aime, j'vais me consacré à la musique.
J'compose des instrus.
Quelqu'un m'en a acheté trois jusqu'ici, c'est trop cool.

Je vivais toujours avec les filles. Enfin, j'avais mon appartement avec Elisa, mais on avait décidé de toutes partir chez Yas. D'ailleurs, celle-ci est revenue de l'hôpital il y a peu. Elle a décidé de donner son poumon, j'sais pas d'où lui ai venu cette idée, mais bon.

Elisa, elle, n'était plus avec Amine. Elle nous avait dit qu'entre eux, c'était pas de l'amour, qu'ils avaient du mal, que ça n'allait pas.

En même temps, Elisa c'est une meuf qui bouge de partout, j'sais pas ce quelle foutait avec un gars aussi calme.

Pour ma part, j'suis toujours enceinte de Tarik.
On se voit de temps en temps, mais j'ai l'impression que pour lui c'est plus une corvée qu'un moment de joie de me voir.

Ce jour là, il m'avait demandé de l'attendre en bas des blocs, il viendrait me chercher en voiture.

Comme convenu, je descends les marches. Pas un seul bruit, aucun.
C'était vide, calme, c'était vraiment trop étrange, sachant qu'il était 14 heures.
Je continue tout de même de descendre, quand j'entends soudainement un bruit sourd brisé le silence, un cou de feu.
Je ne peux m'empêcher de lâcher un cri.
- Il se passe quoi ??
Yas & Elisa venaient de descendre en courant en m'entendant crier.
- Vous avez pas entendu, le cou de f....
- PLANQUEZ-VOUS Y'A UNE DESCENTE.
C'était un petit du quartier qui courrait jusqu'à son bat, mais c'est quoi ce bordel ?
Tarik n'est pas la, j'ai peur. Je dis aux filles que nous devons rentrez.

T'étais où quand j'fesais la guerre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant