PDV NABIL
Dès que je rentre, j'enlève mes chaussures et je m'allonge sur le canapé, histoire de réfléchir un peu. J'ai l'cerveau retourné de c'que m'a dit sa pote la blonde.
En vrai, c'est moi qui ai tout niqué j'le sais.J'allume la télé juste pour avoir un fond sonore et j'roule un teh.
Tarik est resté avec sa blonde, j'peux pas
m'la voir cette salope, toujours à faire son intéressante.
Il a décidé d'se caser avec elle et de faire les choses bien, j'devrais peut-être prendre exemple.Mon téléphone est posé sur la table basse.
J'le regarde. En vrai j'ai envie de l'appeler.
Bon aller nique sa mère, j'vais l'appeler en inconnu.
J'sais j'suis un gamin, mais bon.
Je cherche son numéro et l'appel.
Elle réponds à la deuxième sonnerie.- Allo ?
Elle a une voix de fatiguée.
- Y'a quelqu'un ?
J'l'ecoute parler, elle a l'air vraiment fatiguée. Je m'apprête à lui répondre pour qu'elle ne raccroche pas quand j'entends une voix familière lui demander:
- C'est qui ?
- Je sais pas, personne ne réponds.
Et elle raccroche.Casper ? Qu'est-ce qu'il foutait avec elle ? C'est pas sensé être mon cousin cet enculé ? Il fou quoi avec elle, il veut m'la mettre à l'envers c'est ça ?
J'ai vraiment la haine contre lui, j'allume mon joint.
J'ai la haine contre cette salope aussi, un jour elle m'aime le lendemain elle va voir un autre gars ? Elle m'prends pour un pigeon ?Elle m'a saoulé, j'ai besoin de prendre l'air.
J'sort ma chaise et j'me cale dans ce hall qui pue la pisse. J'vais l'attendre, comme à chaque fois. Faut que j'lui parle.Une heure plus tard, j'entends des crissements de pneus et j'reconnais sa voiture.
J'ai mal au dos, il était temps.
Elle a l'air contente d'elle en plus, ekke se dirige vers la porte le sourire aux lèvres, j'en déduis qu'elle ne m'a pas encore vu.Quand elle passe le seuil de la porte, son bigo sonne. Elle ouvre sa boîte aux lettres en parlant.
- Allo ! Oui, et vous ?... Bien !Elle parle vraiment bien et poliement, c'est sûrement quelqu'un d'important, de son boulot peut-être.
- Quoi ?
Son expression a changer. Elle pleure ?
- Mais... Vous ne pouvez pas faire ça ! .... J'exige un avocat ! ...La personne qui parle avec elle raccroche, et elle s'effondre par terre en pleurant.
J'vais pas la laisser comme ça quand même, j'me lève et j'vais la voir.
Je sais pas trop quoi faire, j'devrais peut-être lui mettre un coup d'pieds pour qu'elle me voit.
- Eh !
Elle relève la tête, putain elle fait trop dahak quand elle pleure, j'me retiens de rire.
- Ça va pas ?
Bah non ça va pas j'suis con ou quoi elle est entrain de chialer.
Elle me lance un regard noir et se lève.
- Laisse moi !
Sa voix tremble.
- Y'a quoi ?
Elle me regarde et dit:
- J'ai perdu mon boulot.
Et elle se remet à pleurer, ça fait vraiment trop mal au coeur, je sais pas quoi faire.
- Ah.. merde.
Putain j'suis nul pour réconforter les gens.
J'la prends dans mes bras et elle se laisse faire.Je la lache cinq minutes après, mon tshirt est trempé.
Elle se dirige vers son appartement, j'la suit, Tarik va sûrement rentrer avec blondinette et j'ai pas envie d'assister à leur partie de jambes en l'air.
Elle ouvre la porte, ça fait longtemps que j'suis pas venue chez elle.
J'me cale sur le canapé et elle part dans la salle de bain.
J'examine son salon, il est décoré comme un truc de bourge sa mère, on se croirait pas dans une cité.
Sur la table y'a pleins de dossiers, j'decide de regarde vu que j'suis curieux .
"Viol", " Vole à l'étalage ", "Trafics de stupéfiants"
Il doit être gavant son boulot.
Y'a que des blazes que je connais pas, dommage.J'vais tchek sa cuisine, c'est propre.
J'prends des trucs à manger. J'me rappelle y'a deux ans j'étais allé dans sa cuisine, j'lui avait fait la remarque qu'il y avait rien a graille chez elle. Elle était toute maigre à cette époque. Et moi comme un batard j'l'ai obligé a payer pour son reuf. Elle a du souffrir en vrai.Elle reviens enfin de la salle de bain, les cheveux enroulés dans une serviette. Elle me voit assis dans le canapé entrain de graille comme un porc devant la télé.
- Qu'est-ce que tu fais la ?
Elle est beaucoup mieux sans son maquillage.
Elle est en short et en tshirt trop large.
- Bah j'sais pas.
J'continue a bouffer et a regarder la télé, j'ai trop faim et j'suis grave fatigué, j'l'ai attendu pendant une heure sur une chaise dans le froid moi.Elle disparaît puis reviens avec un sèche cheveux avec des dents au bout trop bizarre, elle enlève sa serviette et sèche ses longs cheveux bouclés. J'me rappelle que c'est le premier truc que j'avais remarqué chez elle, ses cheveux.
Elle fini de les sécher, et pose son machin sur la table haute.
- T'es avec Casper ?
Fallait que je pose la question.
- Non.
Oh putain, j'suis soulagé.
- C'était qui au téléphone ?
- Mon patron.
- Et il t'a dit quoi ?
- Tu viens chercher tes affaires et tu dégages.
Y avais aucune émotion dans sa voix, à croire qu'elle s'en foutait.
- Pourquoi ?
- J'ai créé de fausses preuves pour innocenter ton pote, Brams. Il l'on découvert et j'suis virée. On peut pas le remettre en prison, il c'est cassé je ne sais ou.
- Sacré Brams ! Dis-je en rigolant.
Elle me lance un sale regard.
- Bon.
Elle va chercher une couverture et se cale par terre devant la télé.
- Y'a d'la place sur le canapé tu sais.
- Reste loin de moi.
Je rigole doucement, elle se lève brusquement.
- Non mais attends c'est MON canapé.
Elle essaye de me tirer par le bras pour me faire tomber, elle croit vraiment qu'elle va réussir avec sa force de moustique ?
Je l'attrape par la taille et la tire contre moi, elle devient toute rouge.
- Lache moi.
- Tu fais moins la belle la.
Elle est toute gênée, c'est trop hlou.
J'aime bien la faire chier, elle a des réactions trop conne ça me fait rire.
- Nabil.
- Quoi ?
- La..lache moi.
- Nan.
J'commence à jouer avec ses cheveux, elle se détend petit à petit, et se laisse faire.
Je peux sentir le métal froid de son atelle sur ma peau, j'veux pas qu'elle soit complexée par ça.PDV YASMINE
Non mais j'suis complètement conne ou quoi ? J'suis pas sa pute.
J'essaye de le repousser, mais je n'y arrive pas.
Il m'embrasse tendrement l'épaule, et pose sa main sur mon ventre.
Je sens ma respiration s'accélèrer, il l'entend et sourit contre ma peau.Tout d'un coup, il me retourne et m'embrasse sauvagement, et s'agrippant à mes cheveux.