Chapitre 23

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PDV ELENA

Je suis dans la voiture, sur le chemin du retour. Je ne réalisais toujours pas ce que je venais de faire.
Après être passé à l'acte, Tarik était parti.
- Tu t'en va ? Lui avais-je demandé.
- Ouais, j'ai un truc à faire.
Il m'a laissé en plan dans son appartement.
Peut-être que je n'aurais jamais du faire ça, peut-être que je n'aurais j'amais du me donner à lui. C'est de ma faute.Je me gare car mes yeux commencèrent à me piquer et je ne voyais plus la route.
Pourquoi était-il parti comme ça ? Il m'avait répondu froidement en plus. Pourtant, pendant l'acte fatidique, il avait l'air si dévoué, si... amoureux ? Impossible.
Je ne pouvais pas en parler aux filles, je ne pouvais pas.
J'avais trop honte, elles seraient déçue.
Je reprends le chemin de la maison.

PDV YASMINE

Cette journée avait été vraiment, troooop bien ! Nabil n'est pas comme je le pensais, il est gentil. Il avait presque un côté attendrissant. J'arrive pas à croire que je trouve des bons côtés au gars qui m'a retiré ma motricité.
Je lui avais laissé mon numéro plus tôt dans la journée. Alors lorsque un numéro inconnu apparu sur l'écran de mon téléphone, je ne me posa pas de question.
" +33..... :
Demain sois prête un peu avant 14 heures."
" Moi :
Je suis étonnée Nabil, tu sais faire une phrase sans fautes d'orthographes ??"
Mdr, il allait mal le prendre.
" Nabil :
Ftg é soi pret"
Je souris devant l'écran, quel gamin !
" Moi :
J'me disais aussi"
Je pose mon téléphone sur la table, et pars allumer la télé.
vers 21h Elisa rentre dans l'appartement.
- Putain de dîner de merde !
Mdr, elle est folle cette fille, je l'adore.
- Quoi ?
- J'me suis embrouillée avec la serveuse.
- Pahahaha, t'es pas sérieuse la??
- Mais si wallah.
Sa sonne.
- Va ouvrir.
- Mais je suis handicapée.
Elle rouspéte et va ouvrir. C'est une Elena avec un air triste qui nous fais face. Elle ne nous adresse pas un mot et se dirige vers la salle de bain.
Elisa me regarde avec un air interrogateur, je lui réponds le même.
Elle qui était toujours tirée à quatres épingles, toujours bien coiffée, bien habillée, toujours souriante, venait d'apparaître sous nos yeux avec du mascara qui coulait, le rouge à lèvres qui avait bavé, décoiffé et avec des vêtements froissés.
Elisa est la première de nous deux à réagir. Elle frappe à la porte de la salle de bain.
- Elena ? Ouvre moi ?
- ....
- Elena ouvre cette porte ou j'viens t'eclater la gueule contre le carrelage.
Oula j'avais oublié que le mot "douceur n'existait pas dans le vocabulaire d'Elisa. Je prends la relève.
- Elena ouvre nous.
Le cliquetis dans la serrure ce fais entendre dans l'appartement.
J'ouvre la porte et vois Elena en larmes.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- J'étais pas à un rendez-vous d'affaires, dit-elle en pleurant.
- Quoi ? demande Elisa.
- J'ai... j'ai couché avec Tarik.

PDV TARIK
Ouais j'me suis barré comme un pd, j'sais. J'veux pas avoir de sentiments pour cette go. On avait dit les putes on les baisent et c'est tout.
Mais Elena c'est pas une pute, j'le sais. En vrai elle me rends ouf, mais j'ai pas l'temps pour l'amour moi. Pendant qu'on l'fesait, j'me suis rendu compte que j'pourrais jamais lui offrir c'qu'elle veux.
Mon bigo sonne, sûrement Nabil, j'regarde, c'est un numéro inconnu. Je décroche :
- Allô ?
- ....
- Y'a quelqu'un ?
- Enfaite c'est quoi ton problème Tarik ? (Elena tmtc) Tu veux faire fuir toutes les personnes qui te veulent du bien, parceque toi t'a souffert, c'est ça ? Tu crois être le seul à avoir connu des situations difficiles ? Certes ta vie à sûrement été plus difficile que la mienne, et je sais à quel point t'a eu mal, à quel point t'a la haine, contre cette chienne de vie. Tu veux pas t'attacher à une fille ? Tu pense que c'est toutes des putes ? Mais regarde toi putain t'es pas mieux. Tu baises à droite à gauche et tu jettes ses filles sans aucuns scrupules. Tu sais, malgré toutes les merdes que tu traînes derrière toi, moi j'pensais vraiment que t'étais un gars bien, j'pensais que t'étais pas comme eux. J'ai couché avec toi parceque j'avais des sentiments. Tu vas sûrement me traiter de pute, mais moi j'voulais construire un putain de truc avec toi. J'voulais qu'on soit deux contre cette chienne de vie. Mais tu t'es barrée. Écoute c'est pas grave, c'est d'ma faute, j'aurais pas du être aussi naïve. À dieu, Tarik."
Elle raccrocha juste après, même pas le temps d'en caser une.

T'étais où quand j'fesais la guerre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant