13 - Un prince en danger ?

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NdA: Voici un ancien chapitre réécrit ~ J'espère qu'il vous plaira ! N'hésitez pas à me dire ce que je dois améliorer ou les éventuelles fautes d'orthographe.

*** ***

« Votre réputation ne vous fait pas honneur ! », s'extasia Séraphine d'un air aguicheur, les joues rosies.

Ses doigts dansaient avec sensualité sur les muscles bien dessinés de Nicolas, allongé les bras derrière la tête. La comtesse remonta jusqu'à son torse et s'empara d'un médaillon aux reliefs étranges en lui jetant un regard concupiscent.

« Vous êtes vraiment doué pour les affaires de l'Amour ! »

Bien plus que sa majesté, son père, mais elle se garda bien de le dire à voix haute.

« Vous ne m'apprenez rien de nouveau ! Je suis Nicolas de France, l'amant le plus convoité de France, sourit-il avec arrogance. Dites-moi ce que je ne sais point comme... la contenance de cette lettre ?

― Vous n'en avez donc yeux que pour ce sacripant de Blaise*. J'en serai presque jalouse. Ce serait avec lui que vous devriez vous affairer ! »

Sa dangereuse amante fit une fausse moue et lui subtilisa la lettre qu'il était en train de déplier. Elle éclata d'un rire cristallin et passa une main sur son torse brûlant et bien bâti par des heures d'exercices. Tout en le narguant avec la note, elle l'embrassa doucement puis de plus en plus fiévreusement. Tel un serpent, elle enroula ses jambes autour du corps du bellâtre, imbu de lui-même, laissant tomber la note sur le lit.

Des claquements et des grelots familiers surprirent Séraphine qui se releva aussitôt, inquiète. Elle s'extirpa aussi bien qu'elle put des bras de Nicolas, plein d'incompréhension, et se précipita vers la fenêtre, enveloppée d'un drap fin très prisée du Languedoc. Elle fut saisie de torpeur en découvrant le manteau de son mari sortir du véhicule.

« Grand dieu ! Que fait-il là ?

― Il ? se releva Nicolas en s'accoudant au lit.

― Mon mari ! », s'affola Séraphine en jetant un coup d'œil à la fenêtre. « S'il découvre .... »

Elle ne termina pas sa phrase, horrifiée. Elle observa son mari monter les marches du perron tandis que Nicolas sauta du lit, comme s'il avait vu une personne couverte de vérole.

« Votre mari ? », s'étonna Nicolas en récupérant sa chemise gisant sur le paravent de la cheminée. « Je croyais qu'il rentrait plus tard. »

Les cloches de l'Eglise tintèrent trois fois, indiquant aux fidèles l'heure de l'Angelus* de trois heure.

« Et moi donc ! Il ne devait pas être de retour avant la sixième heure ! s'affola-t-elle en enfilant sa robe.

― Sommes-nous en retard, alors ? lutina-t-il en enfilant ses bottes.

― Ce n'est pas le moment de badiner ! Hatez-vous ! »

Elle secoua les draps du lit défait ce qui fit voler le billet au loin. Nicolas le récupéra et se rua vers la porte, débraillé.

« Ce fut un plaisir de vous rencontrer, Madame d'Esquieu ! », la salua-t-il avec une courbette, en agitant la feuille de papier à la main.

Il lui dégaina un sourire d'une blancheur éclatante - bien rare pour l'époque - et saisit la poignée de la porte.

« Non ! Pas par-là ! », s'écria-t-elle en courant.

Séraphine s'interposa entre la porte et Nicolas puis ferma la porte violemment. A travers la fine cloison, les talons claquaient sur le parquet et se rapprochaient dangereusement. Seul, le souffle haletant et chaud de Séraphine perturbait le silence de la pièce. Ils n'échangèrent pas un mot. Joueur, Nicolas recoiffa une mèche poivre et sel qui tombait en effleurant le lobe de ses oreilles avec sa bouche.

Aëla - La Légende de la Princesse De MoretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant