NDA : Voici un nouveau chapitre inédit !
Signalez-moi des éventuelles fautes d'orthographe ou de frappe qui se sont glissées dans le texte.
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Collé contre le mur, les bras croisés, Léon suivait du coin de l'œil le comte de Riaux agité qui faisait les cents pas. Un petit sourire s'étira sur son visage lorsqu'il aperçut l'homme au fleuret s'agripper à son arme en grognant. Une seconde de plus, et il transperçait Théophile avec.
Malgré la tension palpable, Nicolas grattait une note sur un papier revêche. Les talons de Théophile qui frappaient le parquet lustré le dérangeaient et lui provoquaient une terrible migraine. Finalement, il posa la plume sur le secrétaire et relut sa lettre.
« Veux-tu bien cesser ce remue-ménage, Théophile ? lança Nicolas par-dessus le papier. Cosme, assure-toi qu'elle reçoit bien cette missive.
― Tu ne peux être sérieux, Nicolas ! Tu ne peux accepter ! » s'insurgea Théophile.
Le brun, à la peau du Sud, s'était arrêté subitement en lançant un regard de torve au dénommé Cosme. Il ne lui inspirait aucune confiance. Théophile le trouvait louche, pour une raison qui lui échappait. Était-ce cette manière de détailler les lieux ou bien était-ce la manière de taper du pied, prêt à prendre l'ordre ? Ou bien encore, cette ridicule manie de se cramponner ainsi à son épée ?
« Nous n'avons pas exactement le choix. » répliqua Nicolas sèchement comme s'il n'était pas de bon ton de le contredire.
Nicolas ouvrit un tiroir et scella la lettre avec son sceau et la tendit à Cosme qui s'exécuta aussitôt. Totalement démuni face à la situation, le comte de Riaux s'appuya sur la tablette de l'âtre qui semblait sculptée à même le marbre. Il renâcla et regarda l'homme qu'avait engagé son ami quitter les lieux.
Une fois la porte fermée, Théophile s'opposa au projet qu'il jugeait dangereux et sans la moindre garantie de succès.
« ... Es-tu sûr que nous pouvons lui faire confiance ? Que sais-tu de cet homme ? Comment peux-tu t'assurer que ce n'est pas un piège tendu par celui que tu recherches ou pire, encore, un ennemi du trône ? »
Théophile chercha du secours auprès de Léon pour faire entendre raison à son ami.
« Cosme est l'un des meilleurs éléments que la garde royale ait. Sous ses airs bourrus et rustres, il sait être discret et on peut lui faire confiance, finit par dire Léon avec flegme au plus grand désarroi du Comte.
― Tu vois, on ne risque rien. M'aurais-tu pris pour un débutant ? taquina Nicolas en haussant un sourcil.
― Même un débutant ne se ferait pas voler la bague du Roi ou sa supposée bague à la barbe de tous. »
Le ton cynique du Comte de Riaux arracha un demi sourire taquin à Léon.
« C'est gentil de me remonter le moral. »
Mais, Nicolas devait bien le lui concéder. Il n'avait pas été très malin. Las, il se laissa choir dans son fauteuil en velours en indiquant son plan. Il transmit le rapport de Cosme à Théophile qui le parcourut avec avidité.
Nicolas comprenait la tourmente dans laquelle se trouvait son ami. Son père était intransigeant à propos des secrets d'Etat. Le sort du si célèbre masque de fer était l'illustration parfaite. Le prince était prêt à tout pour réparer sa bêtise sans impliquer davantage ses fidèles compagnons.
Il détailla la fiche de recherche où le croquis du célèbre bandit était dessiné. Il avait menti plus tôt au Comte de Riaux sans honte. L'ombrageux brun en avait après ce hors-la-loi qui l'avait humilié et qui l'avait semé dans les rues parisiennes.
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Aëla - La Légende de la Princesse De Moret
Historical FictionAu printemps 1680, les journaux relayent un mystérieux phénomène. A Paris, un mystérieux bandit masqué, armé de son arc, vole les riches pour donner aux pauvres. Rapidement, la fièvre du Robin des Bois français gagne les petits gens asphyxiés par le...