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Je vous laisse lire la suite. Veuillez me pardonner pour les coquilles !Avertissement : Ce chapitre peut contenir une scène traumatisante.
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À demi-caché par la pénombre, l'homme lança froidement le billet qu'il relisait des centaines de fois, sans parvenir à se concentrer. La lettre atterrit sur le cabinet, près de l'encrier, s'étalant sur d'autres documents écrits à la fine plume, adressés au Prévôt de Paris, De Lenclos.
Dans un mouvement acrimonieux, le prévôt s'affaissa de tout son poids dans son fauteuil dont des fines particules de poussières s'élevèrent dans l'air. Autour de lui, elles dansaient avec le voile de lumière qui éclairait l'accoudoir du fauteuil où sa main était posée.
Avec son pouce, il tournoya sa chevalière en or et s'arrêta. Sur la pierre d'un rouge aussi pourpre que le sang, ses yeux froids scrutèrent les angles de la bague. Son visage angulaire plus creusé que d'ordinaire, par la courte nuit qu'il avait passée, s'y reflétait, lui conférant un aspect méphistophélique.
La dureté de son regard n'était pas s'en rappeler celui du Roi, lorsqu'il avait convoqué le conseil extraordinaire en pleine nuit, en petit comité. Après le rapport du capitaine des Mousquetaires, la pièce s'était chargée de tension, comme un ciel d'orage.
Extraordinaire fut bien le mot. Le souverain de France avait manifesté une froideur à De La Reynie qui arracha un rictus cynique à De Lenclos.
Sa majesté imputait l'agression de son fils au Policier de Paris, bien trop débordé avec l'affaire des Poisons.
Et ne parlons pas de ces deux guignols qu'étaient le Comte de Riaux et le duc de Mayne, blêmes.
Des amateurs.
Mais, le plus surprenant fut la réaction du Dauphin et son soutien.
« Cela vous fait-il donc rire, Monsieur le Dauphin ? avait interrogé sévèrement le Roi.
— Allons, père ! rétorqua nonchalamment le Dauphin. Nous parlons de Nicolas ! Il n'est guère utile de deviner qu'un mari cornu a surpris Nicolas dans le lit de sa femme, avec la complicité du Comte de Riaux et du duc de Mayne. »
Ces derniers avaient voulu objecter mais devant la position très peu flatteuse dans laquelle ils se trouvaient, ils n'avaient prononcé un mot.
« Où vous voulez-vous en venir ? clama le chef des mousquetaires.
- Ne serait-il pas plus prudent de supposer que cela est un acte de désespoir d'un homme tentant de rétablir son honneur ? avait proposé Ambroise, un étrange prêtre dont le Dauphin ne semblait jamais s'en détacher, les bras croisés.
- Par ailleurs, avait appuyé le Dauphin. Nicolas est connu pour son tempérament, oserai-je le dire ? Impulsif voire irréfléchi. Ce n'est pas la première fois, père, n'est-ce pas Messieurs de Riaux et de Mayne ? »
La rhétorique du Dauphin avait fait mouche auprès du roi, du moins c'était ce qu'il laissait croire, tandis que les deux compagnons du Prince opinaient du chef, déconfits.
Les yeux perçants, De Lenclos y avait vu sa chance de gagner la confiance et l'estime de sa majesté. Il avait quémandé la clémence pour son camarade, De La Reynie. Après tout, cela ne devait pas être aisé de soupçonner tout Versailles. Par une bonté calculée, il avait proposé de se charger de retrouver la trace de l'amant qui avait blessé le Prince.
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Aëla - La Légende de la Princesse De Moret
Fiction HistoriqueAu printemps 1680, les journaux relayent un mystérieux phénomène. A Paris, un mystérieux bandit masqué, armé de son arc, vole les riches pour donner aux pauvres. Rapidement, la fièvre du Robin des Bois français gagne les petits gens asphyxiés par le...