17- poignet blessé

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"Un....
- Mais attends !
- Deux...
- CALEEEEB !!!
- Trois ! "

Caleb ouvre la porte de la salle de bain et voit sa soeur désespérée essayant de se faire une tresse devant le miroir. Il la pousse en dehors de la pièce embuée et referme la porte à clé sous les cris suraigus de sa cadette. Il rit et se déshabille pour rentrer dans la douche. Il se lave rapidement et s'habille ensuite, se coiffe et se parfume. Il est en retard à cause de sa petite soeur. Il sort de la salle de bain et descend les escaliers. Personne n'est là, les parents de Caleb travaillent et Lucas est parti conduire Lily à l'école. Il sort de la maison et s'arrête subitement.

"Mais quel con ! "

Lucas a prit la voiture pour conduire Lily. Caleb doit aller en cours à pieds. Il souffle et entame son chemin. Il est déjà fatigué car il a parlé à June une bonne partie de la nuit, et en plus il faut aller passer huit heures sur une chaise inconfortable à écouter des cours insupportables. L'horreur.

PDV JUNE ADAMSON

j'arrive au lycée. Je suis en retard à cause de mes parents. Il faut d'ailleurs que je prévienne Caleb que l'on doit finir notre exposé ce soir. J'entre dans l'établissement et me rends au bureau pour prendre un billet de retard. Je remonte ensuite en cours et toque à la porte de la professeur d'Anglais. Elle me dit (crie) d'entrer ce que je fais. Je lui donne mon papier et m'installe après sa validation. Le reste du cours se passe tranquillement, je suis attentivement.

La sonnerie retentit et je range mes affaires. La professeur, mrs Jelly, pas de mauvaises blagues, m'interpelle. Je vais la voir à son bureau et dès que les élèves sont sortis elle prend la parole. Je suis stressée, c'est la première fois qu'un professeur me demande de rester en fin de cours.

"Bien, June. Sais-tu pourquoi je t'ai fais rester ?
- Non madame.
- T'es résultats sont plus qu'excellents, tu pourrais facilement entrer à Harvard.
- Ha-Harvard ? C'est.... wouah... j'ai postulé mais je n'ai pas encore eu de retour.
- Certains élèves l'ont tardivement, c'est une grande école. Tu devrais l'avoir dans la semaine.
- Je ne serai pas prise.
- Bien sûr que si ! Tu as un talent fou.
- Même si je le voulais, je dois rentrer chez moi à la fin du lycée.
- Où ?
- À Londres.
- Oh.... tu iras dans quelle université alors ?
- Sans doute celle de médecine.
- Oh, dommage. Réfléchis-y, June. Tu pourrais marcher là où certains présidents, et autres célébrités ont marché.
- Je n'ai qu'à aller à Los Angeles, pour ça. Riais-je"

Mrs Jelly rit également et me salue. Je sors de la salle et rentre dans quelqu'un. Je pousse un cri de douleur quand mes fesses rencontrent brusquement le sol. Je me rattrape sur mon poignet gauche qui se tord, me faisant crier de douleur. J'entends une voix jurer et une personne s'abaisse devant moi. Je relève la tête et vois Caleb. Il me regarde inquiet et prend mon poignet.

"Je suis désolé June. Ça va ?
- Je me suis tordu le poignet.
- Il est enflé. On devrait aller à l'hôpital.
- Ah oui ?" Dis-je avec un léger sourire.

Caleb rit légèrement en se rendant compte de ce qu'il vient de dire. L'hôpital... le lieu de notre rencontre. Romantique, n'est ce pas ? Il m'aide à me relever et me prend dans ses bras, en faisant attention à mon poignet blessé.

"On y va quand même, je veux voir si c'est grave.
- D'accord. Mais on fait vite hein ?
- La princesse ne veut pas louper les cours ?
- Bah non, je passe le bac moi monsieur.
- Pas grave, au pire si tu l'as pas tu restes ici au moins.
- Caleb, commence pas.
- On y va."

Il m'emmène sur le parking du lycée main dans la main. J'ai l'impression que tout le monde nous regarde. Et en relevant la tête, je m'aperçois que ce n'est pas qu'une impression. Je deviens subitement rouge tomate et accélère le pas. Je m'installe du côté passage de ma voiture et Caleb se met à la place du conducteur. Il roule jusqu'à l'hôpital. Sur le champion mon poignet me fait atrocement mal, à tel point qu'une larme roule le long de ma joue. Caleb le voit et pose sa main sur ma cuisse, exerçant une légère pression.

"On est bientôt arrivés, t'inquiète.
- Tu crois que c'est cassé ?
- J'en sais rien, j'espère pas. Je pense que tu aurait plus mal qui ça l'était.
- Mmh.
- Dis June ?
- Quoi ?
- l'autre jour, pour l'exposé, tu m'as dis que tu allais prévenir ta mère. J'ai dis oui mais en y réfléchissant, tu-
- J'ai perdu ma mère. Je sais. C'est ma belle mère. La femme de mon père. Je l'ai toujours considérée comme une mère. Beaucoup disent que les belles mères sont horribles mais la mienne a plus été une mère pour moi que ma génitrice.
- Oh, je vois.
- Tu sais dans quelle université tu voudrais aller ? Demandais-je.
- C'est dans un an pour moi ! Ria-t-il.
- Oui, mais pour savoir.
- Toi, tu vas où ?
- J'ai postulé dans plusieurs universités. UCLA, celle d'ici, Harvard...
- Harvard ?!
- Oui, mais j'ai pas eu de retour encore.
- Si tu y vas, on se verra souvent !
- Euh... c'est à Cambridge, dans le Massachussetts.
- Je sais, mais c'est à 15 heures de Berwyn. Tandis que si tu vas en Angleterre, on pourra pas se voir. Alors que si tu vas à Harvard, on pourra se voir tous les week-ends."

Je réfléchis. C'est pas faux. Ça pourrait résoudre tous nos problèmes. Il ne nous reste plus qu'à prier pour que je sois prise à Harvard.

Harvard.

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