27-Souvenirs douloureux

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Caleb rentre chez lui dans ses pensées. Est ce que June est réellement heureuse ? Elle a l'air d'avoir oublié la relation qu'elle avait eue avec le garçon. Lorsque le jeune homme arrive dans sa chambre, il retire sa veste et son t shirt avant de regarder son reflet dans le miroir. L'écriture noire sur son pectoral droit est à l'envers, mais on reconnaît tout de même les quatre lettres formant le mot le plus important au monde pour Caleb: "Life". Mais derrière ce mot que l'on peut confondre avec son suicide et l'envie qu'il s'accroche à la vie, il y a celle qui lui a donné envie de vivre. La femme qui l'a fait sourire quand il était au plus bas.

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Un verre, deux verres, trois verres, quatre pattes. Voila la phrase qui décrivait Caleb en ce moment même. Une bouteille d'alcool à la main, la baignoire remplie à rebord, en sous vêtement, par terre, adossé au récipient rempli d'eau froide. Les larmes dévalant ses joues, il avale une nouvelle gorgée de sa boisson en repensant à un souvenir autrefois heureux, mais aujourd'hui douloureux.

"Une infirmière entre dans la chambre. Elle a l'air étrangement jeune, et elle a un sourire radieux. Il disparaît cependant en voyant le visage du jeune homme en larmes. Elle s'approche doucement et parle de sa voix douce et rassurante.

" Tu as mal quelque part ?
- Enlève moi ces trucs."

Il désigne ses poignets ligotés. La jeune fille hoche la tête et dénoue les liens de Caleb. Il se sent libéré, en quelque sorte. Il a des traces touges, et se frotte les poignets.

"Comment te sens-tu ? Demande la gentille fille, gênée et un peu timide.
- Tu as quel âge ?
- Eum... j'ai... j'ai dix huit ans. -Elle rougit- Je suis ici en stage, amis je peux appeler quelqu'un d'autre si tu le souhaites. Je dois juste-
- C'est bon, ça va. Tu dois faire quoi ?
- Je... je dois juste... regarder tes constantes, prendre une tension et vérifier ta perfusion.
- Perfusion de quoi ?
- De fer. Tu avais un taux assez bas, d'après ce que j'ai lu de ton dossier. Que t'est-il arrivé ? Si ce n'est pas indiscret.
- J'ai tenté de me suicider."

Elle l'a sauvé, et aujourd'hui, il sombre un peu plus chaque jour.

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PDV JUNE

Sur le balcon de ma chambre d'hôtel, j'observe la ville de Chicago. Tout est si beau ici, la ville dans le noir, les lumières de la circulation, les taxis, les gens. On peut dire ce que l'on veut de New York ou Los Angeles, mais Chicago est une ville merveilleuse. Mon thé est certainement froid, mais je m'en moque pas mal. Je pense à Caleb. Il me manque, et Cameron ne m'a pas appelée depuis longtemps. Je commence à me poser des questions.

Je sens mon portable vibrer dans ma poche de pantalon. Je le sors et vois avec surprise un message de Caleb.

"Je suis bourré, et je sais même pas pourquoi je t'écris. Tu m'as fais souffrir, et pourtant je t'aime comme un dingue. Tu m'as retenu à la surface, tu étais ma bouée. Mais en te revoyant, je me suis rendu compte que tu t'en foutais de moi. Tu ne m'aime plus, tu m'as oublié. Je suis désolé, je t'ai gâché la vie. Sérieux, qui tombe amoureuse d'un suicidaire ? Toi, tu l'as fait. Tu m'as rendu mon sourire, ma joie de vivre. On a vécu des moments merveilleux. Je m'en veux tellement de ne pas avoir été assez bien pour toi. Maintenant, je n'ai plus rien pour me retenir de couler. Au revoir, je t'aime, et je t'aimerai toujours. Caleb.

Les mains tremblantes, mon portable m'échappe de mains, se brisant sur le carrelage. Je retiens mes larmes et cours vers la sortie. Une fois devant l'hôtel, je hèle un taxi et monte dedans en lui disant (un peu trop sèchement) l'adresse de Caleb en lui précisant de se dépêcher. J'appelle une ambulance en même temps et prie pour qu'il s'en sorte.

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