Piano

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La pauvre femme rentra chez elle, en Amérique dans la nuit. Dans la maison de ses seizes ans. Elle n'y avait pas remis les pieds depuis son départ pour ses études, Doriane vivant au château, la maison était restée dans un état monstrueux. Les cheveux en bataille, les vêtements complètements délabrés, les joues rouges et le corp tremblant, elle traîna des pieds dans l'immense séjour où des toiles d'araignées abandonnées vivaient dans quelque recoin.
En une soirée, Victoria avait appris qui était derrière le meutre de son père et qu'elle était tombé sous le charme de celui qui devait être son fiancé.
Elle avait, après le baiser, subitement laissé Fabrice pour s'enfuir toute honteuse de son acte.
Dans la pièce d'affreux souvenir revenaient, elle se pinça la lèvre en repensant au contact qu'elle avait eu avec le prince du pays. Celui qu'elle aimait.
Elle balaya la salle du regard et ses yeux s'arrêtèrent pour contempler le vieux piano de sa tante, Lëtitia qui était la soeur morte de son père. Elle souffrait d'un cancer du sein, et pendant toute sa vie elle n'avait cessé de jouer sur son piano, pour enfin chanter sa dernière chanson, le soir du nouvel an, elle décéda à la tête d'une troupe de choristes de Noël. Elle en faisait partie. Le pire 31 décembre qu'elle a put vivre durant ses 22 ans d'existence.

Victoria se posa sur le siège et plaça délicatement ses doigts sur les touches noirs et blanches qui avaient pris la poussière.
-"Comment on a pu en arriver là Tante Lëti ?"Murmura Victoria en fixant les tableaux de celle-ci. Tante Lëtitia était jolie, elle avait les traits de son père, les cheveux blonds châtains délachés sur ses épaules carrés rendait son visage bronzé à moitié délicatement rassurant. Elle avait une marque de naissance au niveau du coup qui ressemblait à un suçon, Victoria était fière d'avoir la même marque au même endroit. La tête levée vers son adoratrice elle pianota quelques notes au hasard, puis l'instrument se mis à fredonner une douce mélodie qui aurait pu convenir à un paysage de flocons de neige et d'enfants s'amusant sur du verglas.

Victoria s'emdormis sur le piado. Fabrice lui manquait. Tout lui manquait, son père, sa mère, sa famille.
Mais il fallait être forte et condamné les souvenirs au passé et les albums photos vident au future. Un proverbe qu'avait inventé Lëtitia quand Victoria avait dit au revoir à Ethan, qui était parti pour la France. Elle avait alors six ans, et s'était son seul ami en dehors de son milieu social trop sérieux, mais c'était l'époque où les Tranklink étaient encore vivants.

Victoria T1 [Terminé Ou En Cour De Correction ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant