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Les jours étaient passés très vite .
J'avais parlé de mon problème d'université avec tonton Seydou et il m'orienta vers un  de ses multiples connaissances qui m'a admis a un prix moins chère  pour que je puisse continuer mes cours a l'université , heureusement  . Je ne cessais de remercier Tonton Seydou et Tata Marième pour tout ce qu'ils font pour moi .

Voila deux mois que j'avais commencé les cours , mes anciennes camarades de classe ne cessaient de parler de mon voile mais je les ignorais . Je restais toujours seule et je travaillais beaucoup , même a la maison tata Marième me suppliait de me reposer un peu , mais non . Je m'occupais les pensées sinon je ne ferais que rêver d'une union avec Muhammad .... En parlant de lui , il manque terriblement . C'est impossible mais je suis attachée a lui gravement , je ne veux pas l'accepter mais je suis sûre de ressentir quelque chose pour cet homme . Je ne l'ai pas vu depuis un mois mais on se parle souvent en sms même si c'est toujours moi qui essaye de le joindre c'est la raison pour laquelle j'ai arrêté et comme je le pense il s'en fout de moi , lui aussi ne m'écrit plus .

Ce mercredi , comme j'avais fini a midi , je suis restée jusqu'à seize heures a l'école pour apprendre encore et encore mais si je savais je ne serais jamais restée une heure de plus . Et dire que c'était la journée des retrouvailles aujourd'hui ...

Quand je sorti de l'université je vis la voiture d'Ibou . Il en sortit en me voyant et couru vers moi .

-Tu es ibadou ? (Tu te voile ?) , fut son premier mot .

Je le rogne du regard et continu mon chemin , il me barre la route :

-Eh tu m'entends ?

-Qu'es ce que tu fais là ?

-Je suis venu pour toi ...

Vrai que ces derniers temps je ressens des choses pour Muhammad que je n'ai jamais ressentis pour un être humain mais quand je revois Ibou il me rappelle a quel point j'ai "cru " l'aimer , donc je ne peux pas le détester du jour a lendemain .

-Laisse moi passer je dois rentrer , dis-je d'un ton sec .

Ibou n'avait pas changé , au contraire il avait bonne mine même si sa fait longtemps que je ne l'avais pas vu . Je l'avais même oublié avec tout ce qui s'est passé entre temps .

-Tu a tellement embellit avec ton voile , putain !

Je roule des yeux :

-Et ta femme elle va bien ?

Il soupire :

-Je ne me suis pas encore marié . Aïssatou je t'ai cherché partout ! Tu n'habite plus chez ton oncle d'après Fatou la servante , je n'avais aucune idée d'où tu pouvais être donc je suis venue ici durant un mois tu n'étais pas là et j'ai cru que tu étais malade , j'ai eu peur . Tu me manque tellement .

J'en avais presque les larmes aux yeux . Il me manquait pas en temps qu' amant mais en temps que toute les personnes qui ont comptées pour moi . Je baisse le regard et lui dit doucement d'une voix tremblante :

-Ibrahima , je dois rentrer .

-Je me marie la semaine prochaine et je tiens a ce que tu viennes . En ce jour je compte dire a ma femme de se préparer parce que je vais t'épouser toi prochainement .

Là j'en riais :

-Tu es devenu complètement fou ! Bon bye .

Je repris mon chemin mais il me suivait en parlant toujours :

-Oui fou de toi , et je ne vais pas te laisser partir comme sa dis moi au moins où tu habite maintenant je m'inquiète ? Ton nouveau numéro de téléphone ?

Vice versaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant