Vice versa

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Aïssatou ...

Les jours passèrent très vite a mon goût .
Tout semblait aller bien dans mon ménage . Je n'ai pas trop eu le temps ces derniers jours car j'avais des examens a faire . Tante Latifa et sa fille étaient toujours présentes mais a mon plus grand plaisir absentes aux yeux de mon mari car on passait trop de temps ensemble pour s'occuper de l'existence des autres .

Al hamdouliLah on était en fin de semaine . J'avais tout le temps de me reposer dans les bras de mon mari .
Je ne me sentais pas très bien , je faisais des cauchemars atroces , des vertiges , des hallucinations étranges et j'avais de grave maux de tête , Muhammad a insisté pour que j'aille voir un médecin mais rien , les analyses ne montraient rien de négatives peut-être étais la fatigue ?

-Bonsoir mon amour , saluais-je mon mari quand il entre dans la chambre ce vendredi soir .

Je vais lui prendre son cartable et lui enlever sa veste avant de recevoir son baiser .

-Bonsoir .

-Tu a passé une bonne journée ? Lui demandais-je .

Il avait l'air très fatigué . Il s'assoit sur le lit pour retirer ses chaussures .

-Pas vraiment , j'ai eu beaucoup de travail en plus qu'on prévoit un séminaire a Saint louis .

Je lui souris :

-Sa te permettra de découvrir le Senegal .

Il hausse les épaules . Muhammad soupire et me fixe longtemps avant de froncer les sourcils :

-Tu a l'air vraiment malade .

C'est vrai que malgré tout mon visage et ma fièvre ne mentait pas,  pour ce que je ressentais dans mon corps . J'avais bizarrement enroulé un foulard sur ma tête pour calmer les maux de tête .
Je vais m'assoir près de lui toujours avec un sourire convaincant :

-Ne t'inquiète pas , j'irais voir maman demain elle saura me donner ses recettes de guérison .

-D'accord . Ibou m'a suppliait de l'inviter a dîner ce soir , qu'il voulait reprendre les liens avec moi mais je vais lui dire d'attendre un autre jour vu que tu es malade .

Mon visage se décompose rapidement :

-Ibou ne viendra ici que pour semer la discorde je te le jure par Allah Ibou ne veut rien que notre séparation .

Muhammad me tient la main :

-Calme toi Aïcha . De toute les façons je vais le recevoir .

Je retire ma main et soupire . Stressée , je savais que tout allait aller pour le mal avec la venue d'Ibou .

Muhammad m'étudiais du regard je crains qu'il ne découvre que je cache quelque chose a ce sujet . Je ne dis rien et quitte la chambre .

Je vais mettre la table quand tout a coup je fus prise d'un violent coup de vent et je tombe sur mes fesses avec des vertiges . Je ne comprenais pas il n'y avait absolument pas de vent violent dans cette maison . Le vent continuais de me faire tourner la tête et là commence des chuchotements d'une voix indéchirable , je ne savais même pas c'était quelle langue , ni si c'était une femme ou un homme , sa n'avait rien d'humain . Je ne pouvais bouger même pas un orteil mon corps était paralysé sur le sol . J'avais très mal , au moins je continuais a voir . C'est avec une extrême difficulté que je réussis a réciter les deux derniers versets de la sourate Al baqara , et c'est vers la fin que tout s'arrête aussi bizarrement que sa avait commencé . Je me sentais mieux , plus de vent , plus de chuchotement , plus rien .
Je respire longtemps . Comment sa peut m'arriver ce genre de chose ?
J'essaie de me lever même si mes jambes étaient très lourdes .