Vice versa

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Aïcha ...

Cinq mois de plus ...

Rien d'intéressant en cinq mois . Je vivais solo , je pouvais dire que Muhammad n'existait plus pour moi . Mon coeur était meurtri , je l'aime toujours mais plus comme avant car j'en suis a bout . Je veux vivre . Je veux respirer et c'est pas un homme qui va m'en empêcher maintenant . Ma vie de couple n'a pas changé d'un poil . Il s'en foutait de moi , il revenait le soir me saluer , prendre des nouvelles de la santé du bebe puis on se parlait plus . Moi je ne voyais plus Khadija , Fahdel ou même sa mère . Le matin j'allais chez la mienne jusqu'au soir . Je n'en pouvais plus de tout garder et j'ai tout raconté a tata Marième pour mon ménage et elle est aussi d'avis que je divorce après l'accouchement " tu es jeune et belle c'est pas un malade mentale qui va te faire souffrir " me disait-elle . Muhammad aussi m'a dit avoir fait part de cette décision a ses parents et le tout était joué . Oui , Aïcha de Muhammad c'était fini . Je suis devenue forte entre temps et ce qui m'importe c'est ma personne et mon enfant qui va naître rien de plus .

Ibou prenait beaucoup de mes nouvelles et il connaissait ma souffrance et c'est de lui que j'appris que Muhammad disait ressentir une chose pour moi me ne savait pas pourquoi il ne pensait pas que c'était suffisant pour rester marié et donc il préfère divorcer aussi vu que le médecin lui dit qu'il y'a très peu de chance qu'il retrouve la mémoire maintenant cela dit que vaut mieux recommencer a zéro . Ah les médecins ! Des tueurs en série .

Ce vendredi 26 février je revenais de ma journée avec maman . Quand je franchis la porte le soir je sentis des contractions au ventre , sa avait commencé chez maman mais là sa devenait beaucoup plus difficile a avaler .
J'emboite le pas jusqu'au salon où je trouve Ibou et Muhammad en pleine discussion mais quand Ibou me voit il écarquille les yeux .

-Aaah j'ai mal , M'écriais-je .

Muhammad et Ibou tout deux viennent m'aider a m'assoir mais quand j'avance un pas de plus un liquide sortit dessous ma robe ...

-Elle va accoucher , mamaaaan , Ma femme va accoucher , cri Muhammad , elle perd les eaux !

J'étais plus en sueur que n'importe qui sur terre . J'avais très mal très mal .
Muhammad me sourit pour une fois depuis des mois . Je l'ignore et avec Ibou on devance Muhammad et ma belle mère pour aller a l'hôpital .
SubhanalLah ! Je vais accoucher .

***

-C'est bon ! C'est un garçon , me crie l'accoucheuse sortant de mes jambes écartées un petit être ensanglanté .

Il pleurait . J'étais épuisée , je ne savais même pas où j'étais . Mes habits trempés de sueurs je suffoquais en prenant dans mes bras mon fils . C'est quand je le sentis sous mes bras que mes larmes jaillirent de nul part . C'était l'abolition de ma vie . J'avais un fils , mon petit Muhammad Al Qassim , mon petit marocain . Je l'embrassais en pleurant mais la sage femme vient me l'arrachée doucement pour les soins .

Après que je sois moi même revenu de mon rêve de mère . J'ai dormi un peu , je me sentais plus ou moins bien pour une nouvelle maman .

-Tu t'es assez reposé ! Rigole maman Marième .

J'ouvre les yeux et la vois téter mon fils avec les larmes aux yeux .

-Il était avec son père , sa grand mère et ses oncles Fahdel et Ibou. J'ai dis a Muhammad que tu ne voulais voir personne donc ils sont restés dehors et je t'ai ramené ton petit bébé , m'explique maman.