Chapitre 8

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Emily s'exécuta, elle n'avait pas tellement d'autre choix. Il était sans doute le seul homme devant lequel elle n'arrivait pas à tenir tête. Il la rejoint deux cafés à la main, s'assit près d'elle et lui en donna un.

E : Merci. Elle tendit la tasse à sa bouche, en bu une gorgée et grimaça.

H : Emily, ça va ?

E : Oui... sa lèvre encore ouverte lui faisait terriblement mal comme chaque partie de son corps. Hotch, je vais aller me coucher, je suis épuisée. Vous pouvez rentrer, je vous appellerai demain, à mon réveil.

H : ... Toujours pas.

E : Bon je vous prépare la chambre d'ami dans ce cas.

H : Ne t'embête pas, je vais dormir sur le canapé, si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas.

E : Bonne nuit Hotch.

H : Bonne nuit Emily.

Elle s'enfila dans le sombre couloir jusqu'à rejoindre sa chambre, elle se déshabilla, comme elle pu, enfila un vieux et long t-shirt du FBI et se coucha. Elle mit du temps à s'endormir cette nuit là. Elle ne put s'empêcher de pleurer, encore et encore. Et lorsqu'elle s'endormit, ce n'était pas mieux, loin de là. Les cauchemars avaient repris de plus belle. Elle voyait sans cesse son visage, elle ressentait chaque coup, et lorsqu'elle le sentit sur elle, essayant de prendre possession de son corps, elle se mit à hurler.

Hotch se réveilla en sursaut et couru dans la chambre d'Emily, elle faisait mal à voir, elle criait, elle le suppliait d'arrêter, elle se débattait dans le vide, ses cheveux étaient trempés. Il s'approcha d'elle et lui attrapa les bras.

H : Emily c'est fini, tout va bien, je suis là, réveille toi.

Elle ouvrit les yeux difficilement, à cause des larmes qui s'étaient accumulées. Elle ôta ses bras de l'emprise de son patron, se redressa et s'essuya les yeux.

H : Emily, je ne vais pas te faire de mal, calme toi. A ce moment là Hotch se sentait perdu, il ne savait pas comment agir, il ne voulait pas l'offenser, il savait pourquoi elle avait cette réaction même si il n'était pas censé le savoir. D'un autre côté, il ne pouvait pas rester distant, la voir souffrir de la sorte, il ne le supportait pas. Il s'assit délicatement près d'elle, lui releva le menton en ôtant les mèches de cheveux accrochés à son visage mouillé par les larmes. Ait confiance en moi Emily, ça va aller.

Elle ne répondit pas mais posa simplement sa tête contre le torse de son patron. Elle mit un temps à se calmer, à se détendre et s'endormit de nouveau jusqu'au petit matin.

Je t'aime, Moi non plus...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant