Chapitre 2

818 25 5
                                    

La nuit fut longue, très longue, Emily n'avait plus aucunes forces, elle ne sentait plus aucune partie de son corps.
Elle se sentait vide. Au delà de la douleur, il y avait l'humiliation. Elle n'avait pas pu lui résister très longtemps. Les coups et la drogue l'avait rendu vulnérable, sans aucune défense.
Quand elle s'était réveillée, Ian n'était plus là. Elle en profita pour pleurer et prier ses amis de la sortir de là au plus vite.

Pendant ce temps, là, au bureau, personne n'était rentré, ils se démenaient à la recherche d'une piste pouvant les rapprocher d'Emily et de son bourreau.
Tous étaient autour de la table, au milieu des dossiers et des tasses de café, tous sauf un.
Hotch était enfermé dans son bureau, les stores étaient baissés, il se sentait coupable, il préférait travailler seul, il savait que le stress et la peur avait pris le dessus, l'équipe ne mettrait pas longtemps à comprendre, il se sentait bien plus impliqué, ses sentiments pour Emily ont toujours été enfouis, il n'avait jamais rien laissé apparaitre, c'est ce qui faisait sa personnalité, il était dur et secret. Il s'interdisait de montrer ses émotions; son travail, toutes ses horreurs l'avaient endurcis.
Il était dans ses pensées, quand quelqu'un frappa à la porte de son bureau.
H : Entrez.
J.J : J'ai pensé que vous en auriez besoin : dit-elle en lui tendant une tasse de café
H : Merci, du nouveau ?
J.J : Ça avance, Garcia est en train de passé la vie et les connaissances de Doyle au peigne fin. On a peut être une piste sur un hangar qui aurait pu appartenir au père de Doyle.
H : L'adresse ?
J.J : Garcia nous tient au courant.
H : Il faut que ça aille plus vite, il faut passer à la vitesse supérieur, chaque minute de plus qu'Emily passe avec Doyle... il faut aller plus vite..
J.J Hotch, on fait tout ce qu'on peut et vous le savez. Vous par contre, enfin l'équipe se questionne, vous n'êtes pas venu au débrifing, vous avez passé la nuit ici, tout seul. Vous savez ce n'est pas votre faute.
H : J'étais avec elle, mon devoir c'est de protéger mon équipe, j'ai échoué.
J.J : Ils étaient en supériorité numérique Hotch, vous n'étiez pas prêts, personne n'aurait pu faire mieux que vous. Emily est une battante, c'est certainement la femme la plus forte que je connaisse, ca ira, elle ira bien.
H : J'espère que tu as raison, aussi forte qu'elle soit, elle ne pourra pas tenir encore des jours entre ses mains.

Le téléphone de Hotch sonna :
H : Garcia ?
[....]
H : On a une adresse, on y va.


Emily s'était rhabillée, elle n'avais pas pris la peine de remettre sa ceinture, ni de fermer son chemisier. Au fond d'elle, elle le savait, il fallait capituler, la douleur n'était plus supportable, il fallait que tout ça s'arrête, elle ne tiendrait pas encore longtemps.
C'est à ce moment là que Ian franchi la porte, il s'approcha d'elle et s'accroupit :
I : Tu m'as tellement manqué. D'accord ce n'était pas encore comme autrefois, mais ça le deviendra, j'ai confiance en toi.
E : J'ai mal Ian, détache moi s'il te plait.
I : Çà viendra, tu dois me prouver que je peux te faire confiance.
E : Tu le peux. J'ai compris, j'ai compris qu'ils ne viendront pas : dit-elle d'une voix tremblante.
I : C'est un bon début, je vais t'apporter à manger trésor, tu dois avoir faim.
Emily ne dis rien, elle se recroquevilla, prenant son mal en patience, et essayant d'oublier la douleur et la honte. Elle n'avait plus le choix.

Je t'aime, Moi non plus...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant