Je m'éveillai doucement, en sentant des caresses sur mon dos. J'eus un léger grognement de satisfaction, et des lèvres se posèrent sur mon épaule. Un frisson me parcourut. J'ouvris lentement les yeux pour faire face aux prunelles grises de Baptiste. Je tendis le bras pour caresser sa joue, et murmurai :
« - Es-tu réveillé depuis longtemps ?
- Assez pour savoir que j'adore te regarder dormir. »
Je sentis mes joues rougir, ce qui le fit rire :
« - Voyons, Jeanne ! Tu es encore gênée après la nuit d'hier ? »
J'entrouvris la bouche, avant de me retourner sur le flanc pour ne lui montrer que mon dos. Des souvenirs de notre nuit passée venaient de me revenir, et... Seigneur, je ne me connaissais pas aussi entreprenante ! Il se moula contre mon dos, posant son visage dans mon cou :
« - Jeanne. Qu'y a-t-il ?
- Ne penses-tu pas que...
- Que ? »
Il déposa un baiser sur ma peau, m'empêchant de garder les idées claires. Je mourrais d'envie de lui demander s'il me considérait comme... Comme une dépravée, mais... Je n'osais pas. Je l'entendis soudain me murmurer à l'oreille :
« - Tu n'es pas une dépravée. Tu es ma femme.
- Tu lis dans mes pensées. »
C'était une constatation. Je me retournai pour lui faire face, les yeux écarquillés. Il avait un charmant sourire aux lèvres, et embrassa mon nez :
« - Bien sûr que non. Mais je sais déchiffrer tes mimiques. Lorsque tu es gênée, ton accent est plus prononcé, par exemple. Et j'adore ça. »
Lentement, je sentis un sourire se dessiner sur mes lèvres :
« - Est-ce vrai ? Aimes-tu vraiment mon accent ? »
Il eut une moue offusquée :
« - Mais bien sûr ! Jamais je ne mentirai sur cela. »
Je vins me blottir dans ses bras, et embrassai sa clavicule :
« - Je t'adore, Baptiste. Vraiment.
- Je le sais, ma Jeanne. Parce que je t'adore tout autant. »
Baptiste embrassa mon front, me serrant contre lui avec force. Je savourais cette sensation de plénitude qui m'envahissait, et demandai soudain :
« - Pouvons-nous rester ici, rien qu'aujourd'hui ? »
Il baissa son regard vers moi, les sourcils froncés :
« - Bien sûr, je n'avais pas prévu de sortir...
- Non, je voulais dire... Rester au lit ? »
Il eut une mine amusée, et sa belle voix me susurra à l'oreille :
« - Je ne vous connaissais pas aussi portée sur les choses de l'amour, mademoiselle... »
Je me sentis rougir, mais répliquai d'un ton qui se voulait sensuel :
« - Il faut dire que j'ai eu un très bon initiateur... »
Je lus la stupéfaction dans ses yeux, juste avant qu'il ne m'attrape par la taille en souriant pour enfouir son visage dans mon cou, le parsemant de baisers :
VOUS LISEZ
Raison ou sentiments ? ✅
Narrativa StoricaUn conflit oppose depuis des années les catholiques et les protestants du pays. Les premiers veulent renverser le roi pour mettre en place un régime plus juste, tandis que les autres souhaitent conserver ce souverain. Au milieu de la guerre civile...