Chapitre 12 : Loana

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Ce chapitre est court, mais c'est normal :) je vous en poste donc deux pour le prix d'un ! Bonne lecture et VOTEZ please :-*

EDIT : Chapitre corrigé ! 

Je m'assis sur la souche d'un arbre en gémissant. J'avais marché un moment, mais la douleur qui irradiait de mon corps était trop intolérable pour que je continue à crapahuter dans les bois. J'avais bien pensé à retourner à Lankast, mais j'avais peur que l'incendie fasse encore rage, de l'autre côté, ou ne soit que partiellement éteint. Je devais attendre plusieurs jours avant de me risquer à emprunter le passage. Qu'allais-je faire entre-temps ? J'étais dans un monde étranger, inhospitalier et j'étais blessée. Mon frère allait certainement croire que j'étais morte. Il ne s'en remettrait pas. C'était pour lui que je me faisais le plus de soucis. J'aurais tellement voulu que des érudits aient inventé un instrument qui permette de communiquer à distance ! J'aurais pu lui faire savoir que j'allais bien.

Une larme glissa sur ma joue et je l'essuyai rageusement.

Je me relevai et me remis en marche, à la recherche d'un cours d'eau. J'étais aux abois. J'avais perdu toutes mes armes dans l'incendie. Si une bestiole avait la bonne idée de m'attaquer, elle ne ferait qu'une bouchée de moi.

J'étais en train de m'éloigner de la clairière et, même si j'avais foi en mon sens de l'orientation, je n'aimais pas l'idée de ne pas être à proximité du passage vers mon monde.

Au moins ai-je une très bonne vision nocturne, tentai-je lamentablement de me rassurer.

Un glougloutement attira tout à coup mon attention. C'était le son caractéristique d'une rivière. Je clopinai vers le bruit et faillis tomber dans le ruisseau glacé. C'était un petit torrent cristallin. L'eau cascadait sur des pierres et créait des petites vasques par endroit. Il était enveloppé par l'ombre des arbres qui le bordaient.

Avant de mettre un pied dedans, je décidai de retirer tous mes vêtements. Si l'eau était aussi froide qu'elle en avait l'air, j'allais avoir besoin de me réchauffer après ma baignade. Et y aller tout habillée ne serait pas une bonne idée.

Une fois nue comme un ver, je mis un de mes pieds brûlés dans l'eau et gémis de bonheur. Le liquide était aussi glacé que je m'y étais attendu et sur mes brûlures c'était une véritable bénédiction. Je me laissai glisser entièrement dans l'eau en frissonnant. La température aurait été insupportable si je n'avais pas l'impression d'être une torche ambulante.

Je posai ma tête contre une pierre tout en ayant l'œil sur les alentours. Je savais par expérience que les points d'eau étaient un lieu de rencontre. Les animaux s'y rendaient, en particulier la nuit, pour s'y abreuver ou chasser leur proie. Je n'avais pas envie de figurer dans la deuxième catégorie.

Dès que j'eus l'impression que la fraîcheur de l'eau avait apaisé mes blessures, je sortis du torrent et me rhabillai rapidement. Je me sentais fiévreuse. Je tremblais et un mal de gorge épouvantable était en train de se déclarer. Il ne faisait pas chaud du tout, mais des gouttes de sueur dégoulinaient sur mon front et dans mon dos.

Tout cela ne me disait rien qui vaille.

Je me dirigeai vers un arbre, coupai une branche en sanglotant quand l'écorce arracha quelques lambeaux de peau calcinée, et essayai de la briser de sorte à ce que l'extrémité soit pointue et acérée. Plutôt satisfaite de mon arme de fortune, je décidai de me reposer un peu. Je trouvai un arbre creux et me blottis à l'intérieur, ma lance dans une main.

Je ne voulais pas fermer les yeux, je ne voulais pas baisser la garde. Mais j'étais exténuée et le sommeil ne tarda pas à me happer.

Je me réveillai le lendemain, dans un état bien pire que celui de la veille. J'avais l'impression que tout mon corps se rebellait contre moi. J'avais des courbatures abominables, un mal de gorge qui enflammait et gonflait ma gorge et des sueurs froides. Je devais faire beaucoup de fièvre parce que j'avais même des hallucinations par moment. Je n'arrivais pas à avaler ma salive. Le simple fait de déglutir m'arrachait des larmes et pourtant, je n'avais jamais été douillette. Mes brûlures étaient à nouveau douloureuses.

Par chance, je ne vis aucun animal s'approcher de ma cachette durant tout le jour. J'aurais été incapable de me défendre si une bête avait voulu m'attaquer. Mais peut-être étais-je trop malade pour remarquer une quelconque présence.

En fin de journée, je me traînai à nouveau dans le torrent sans prendre la peine cette fois-ci de me déshabiller. Je ne savais pas ce que je faisais. Je ne savais même pas si j'aurais la force d'en sortir. J'avalai goulûment plusieurs gorgées d'eau et posai ma tête sur le bord.

Je perdis alors connaissance. 

Entre Ténèbres et Lumière {en cours de correction}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant