Entre Ténèbres et Lumière {en cours de correction}

Chapitre 41 : Soren

Bon, petit chapitre olé olé. C'est pas du fifty shades, (heureusement) mais c'est plus osé que d'habitude haha. Bisous et laissez-moi vos comms!

J'avais froid, j'avais faim et j'étais épuisé, autant physiquement que moralement. J'avais peur que les murs ne s'effondrent sur nous et en plus il y avait l'affaire Loana. J'étais responsable de son mal-être. Moi qui n'avais pas pour habitude de céder à la colère, j'avais d'autant plus compris la leçon !

Un mouvement derrière Héli-Anor attira mon attention. C'était Loana qui sortait de derrière l'énorme bête, en sous-vêtements, pas le moins du monde complexée.

Mon corps se tendit comme un arc et moi qui ne rougissais pas pour un rien, je sentis mes pommettes rosir. J'avais envie de lui demander : Mais qu'est-ce que tu fais ?!

J'essayai de ne pas la fixer trop longtemps, mais j'avais du mal à décrocher mes yeux de son ventre plat et musclé, du bandeau qu'elle avait enroulé autour de ses seins rebondis, de ses jambes fuselées... tout en elle allumait un feu en moi, un feu qui prenait de l'essor au fur et à mesure qu'elle s'approchait.

Quand elle s'assit en grognant à moins de dix pouces de moi, j'étais au bord de l'implosion.

- Il fait froid ici, dit-elle simplement.

Ah bon ? Moi j'avais soudain très chaud.

- C'est la pierre, répondit tranquillement Tenuka, comme si le fait que sa sœur soit à moitié nue ne le dérangeait pas du tout. Elle garde l'humidité et la fraicheur.

- On ne va jamais sécher, grogna à nouveau Loana.

Moi j'avais l'impression de me consumer. Donc sécher ne serait pas un problème.

Loana pencha la tête sur le côté, comme si elle écoutait quelque chose puis se tourna vers son frère.

- Héli-Anor nous dit de venir contre son ventre. Le feu qu'elle a en elle va nous réchauffer.

Elle ricane alors que la Dolgarok lui dit autre chose.

- Elle dit qu'elle ne disait pas ça pour vous mais pour moi. Mais comme je ne compte pas m'abriter du froid toute seule, soit je meurs d'une pneumonie, soit elle accepte de vous prodiguer de la chaleur à vous aussi.

Héli-Anor mugit d'agacement mais releva une de ses ailes pour former un genre de tente. Loana se releva et alla se caler contre le ventre de la Dolgarok. Je me levai tant bien que mal en espérant ne pas me faire remarquer et me glissai sous son aile en lui jetant de fréquents coups d'œil inquiets. Je n'avais pas envie qu'elle me croque le postérieur. Mais elle se contenta de me fixer d'un œil perçant, comme si elle lisait en moi aussi facilement que dans un livre et que ce qu'elle percevait la faisait bien rire.

Je m'allongeai contre son aile, à une distance raisonnable de Loana. J'attendis que Tenuka nous rejoigne sous la tente improvisée mais je vis simplement ses pieds contourner la Dolgarok et je l'entendis s'installer de l'autre côté. Quand Loana lui demanda ce qu'il faisait, il répondit simplement qu'il n'avait pas l'intention de dormir avec sa sœur alors qu'elle était en sous-vêtements et encore moins avec moi qui n'était pas plus vêtu qu'elle.

Mais j'avais la nette impression qu'il y avait une autre raison derrière tout ça. La sensation qu'il voulait nous laisser seuls.

J'étais couché contre l'aile de la Dolgarok et Loana contre son ventre. Il y avait un espace entre nous, d'un pas environ et elle me tournait le dos, en grelottant. Dès que le tonnerre grondait, elle se crispait et je me demandai brièvement si ses tremblements étaient dus au froid ou à la peur.