Ankan. Lancast.
Terre de Lumière, et Territoire des Ténèbres.
Depuis des générations les Kyrls et les Largs se vouent une haine implacable. Chacun vit dans un monde différent, où règne pour l'un le soleil, et pour l'autre la nuit éternelle.
Pour le...
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J'aifinalementréussiàposter la carte! (La ligne rouge informe au milieu de la forêt est le déplacement de nos héros jusque là 😉)
Je posai les mains sur mes hanches, ma colère refaisant surface. Héli-Anor jouait les coquettes ou quoi ? Elle me répondait par monosyllabe. Comme si elle voulait faire durer le suspense.
C'était elle qui m'avait réveillée, quelques minutes plus tôt. J'étais toujours collée à elle et en émergeant j'avais reçu un sacré coup à mon orgueil. M'être laissée attendrir de la sorte ! Alors que cette traîtresse m'avait jetée dans le vide pour me faire peur !
J'avais eu du mal à ne pas laisser exploser ma rage, autant contre elle que contre moi. De toute façon Héli-Anor savait tout de mes sentiments puisqu'elle lisait dans mes pensées. J'espérais que cette fois-ci ne fasse pas exception.
Elle m'avait dit d'une voix d'où ne perçait aucune émotion que la pluie s'était calmée. Et je lui avait répondu sur le même ton que je voulais qu'elle nous ramène dans la clairière.
C'était les seules phrases que nous avions échangées.
J'étais furieuse, hors de moi, blessée et j'avais un puissant sentiment de trahison qui ne voulait pas me quitter. Mais ce sentiment n'était pas dirigé vers la Dolgarok. C'était moi que j'avais envie d'étriper pour fourberie.
Parce que, j'avais beau me répéter intérieurement que je la détestais, dès que je posais un œil sur elle, je sentais ma colère refluer. Pourquoi est-ce que je la respectais autant ? Pourquoi avais-je cette impression tenace que notre relation ne pouvait pas se briser ? Que, même si elle me faisait les pires crasses, je n'arriverais pas à lui en vouloir sur le long terme ?
En attendant, pour l'instant je me sentais véritablement blessée. J'avais mal à l'âme, si mal que l'envie de pleurer n'avait pas complètement disparu. Jamais je ne m'étais sentie si mal aimée. Même quand Soren m'avait repoussée, ça ne m'avait pas autant atteint.
Et le pire dans tout ça, c'est qu'Héli-Anor savait. Elle savait que cette distance qu'elle maintenait entre nous deux, ce mépris qu'elle avait envers moi me faisait du mal. Et ça n'avait pas l'air de l'émouvoir plus que ça.
Je mis de côté mes états d'âme et la foudroyai du regard, regard qui était on ne peut plus sincère.
- Arrête de te moquer de moi, Héli-Anor. Tu me caches quelque chose, ce n'est pas la peine de faire durer le plaisir.
La Dolgarok me rendit mon regard, sauf que le sien était dix fois plus intimidant que le mien.
~ Et bien sûr il ne t'est pas venu à l'idée que je n'avais pas envie de t'en dire plus pour te ménager. Mais soit, je vais te dire ce que je sais. Suis-moi à l'écart, c'est inutile d'alerter tes amis.
