Chapitre corrigé ! N'oubliez pas de voter, les amis, si l'histoire vous plaît :)
Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. J'étais consciente que nous courrions un grave danger, mais je n'arrivais pas à réfléchir suffisamment pour analyser la situation. Tout ce dont j'étais certaine, c'était que nous étions poursuivis par au moins quatre jargs. Et que, si un guerrier expérimenté pouvait venir à bout d'une de ces créatures, se débarrasser d'un quatuor relevait quasiment de l'impossible.
Nous n'avions même pas la possibilité de nous cacher dans les arbres, ces horribles monstres savaient parfaitement grimper.
Il nous fallait un miracle, là, tout de suite.
Nous courrions à en perdre haleine, ce qui était tout à fait inutile, puisque nous savions que nous ne pourrions pas leur échapper. Mes pieds me faisaient mal, vraiment mal. Mais j'avoue que c'était le cadet de mes soucis. J'avais envie de m'arrêter dans ma course et de faire face à mon destin, de me battre jusqu'au bout, mais je ne pouvais pas le faire seule ; je ne voulais pas que Tenuka se sente obligé de venir se ranger à mes côtés pour combattre.
D'autres rugissements retentirent, suivis par un bruit de galop.
Les monstres s'étaient mis en chasse.
Je serrai les mâchoires de colère. Passer de prédateur à proie, quelle ironie ! Je ne pouvais même pas me servir de mon nouvel arc, je n'avais pas encore fabriqué les flèches.
Je me tournai vers Soren. Il avait l'air inquiet, et lorsque je suivis son regard, je réalisai qu'il se faisait du souci pour Yola. Il devait amèrement regretter de l'avoir fait venir.
J'étais en train de visualiser une dizaine de façons de mourir avec panache quand nous débouchâmes sur un ravin immense, large d'une centaine de pas et assez long pour que je n'en voie pas les extrémités.
La panique, qui était restée jusque-là à un niveau raisonnable, s'empara de moi. Nous ne pouvions pas sauter dans la rivière qui coulait au fond des gorges, à au moins cinq cents pas de là. Elle était pleine de remous et nous n'aurions certainement pas survécu à la chute. Il n'y avait pas de moyen de traverser non plus.
À moins que...
— Oh non ! Qu'est-ce qu'on va faire ? Qu'est-ce qu'on va faire ?! glapit la Lumineuse, les larmes aux yeux.
Mais je l'écoutais à peine. J'avais les yeux fixés sur la droite. À une centaine de pas de là, au bord du ravin, un arbre gigantesque était couché, traversant de part en part le précipice.
De prime abord, je n'aurais même pas envisagé de monter dessus. Le tronc me semblait pourri et la cime de l'arbre, qui touchait l'autre côté du ravin, était fine, très fine. Mais avions-nous le choix ?
Tenuka et Soren suivirent la direction qu'avait prise mon regard et nous échangeâmes un coup d'œil entendu. Sans même nous concerter, nous nous élançâmes sur la droite et je priai pour que nous ayons le temps d'atteindre notre seule issue de secours.
Derrière moi, un grand fracas se fit entendre et je risquai un regard par-dessus mon épaule. Je n'aurais peut-être pas dû...
Juste à l'endroit où nous nous étions arrêtés, quatre énormes jargs venaient de débouler à une vitesse fulgurante. L'un d'eux, emporté par son élan, glissa dans le ravin. Malheureusement, d'un coup de patte bien placé, il remonta sur le bord du précipice, ses énormes babines dégoulinantes de bave retroussées en un sourire cruel.
Je décidai de ne plus regarder en arrière et me concentrai sur mon but. Nous n'étions plus qu'à une dizaine de pas de l'arbre. Nous l'atteignîmes en moins de cinq secondes.
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Entre Ténèbres et Lumière {en cours de correction}
FantasiaAnkan. Lancast. Terre de Lumière, et Territoire des Ténèbres. Depuis des générations les Kyrls et les Largs se vouent une haine implacable. Chacun vit dans un monde différent, où règne pour l'un le soleil, et pour l'autre la nuit éternelle. Pour le...