🌺 Attention ! Ne vous fiez pas aux dix premiers chapitres qui datent d'il y a plusieurs années...J'ai repris cette histoire plus récemment, avec une écriture plus agréable pour la suite 🌺
Née dans la joie et la lumière, j'ai évolué dans le sombre du jour. J'ai 16 ans depuis peu, et aujourd'hui, Gare de Bordeaux Saint Jean, je quittais ma ville de papier pour une nouvelle vie de carton. Mon grand frère, Léo, m'accompagnant pour les "adieux", se postait devant la voiture 12, et, me surplombant de son mètre quatre-vingt cinq, il m'observait profondément.
- Bon, c'est ici, il disait.
Je ne répondais pas, me contenant de triturer d'une main la lanière de mon sac de sport qui abritait quelques unes de mes affaires, et de l'autre ma valise.
- T'as rien oublié ? Il me demandait, calant une mèche de cheveux derrière mon oreille. De toute façon, je viens bientôt te voir, et Armelle saura comment...
Je ne le laissais pas finir et entourais son corps de mes bras. Mon visage dans son cou, avec quelques uns de ses poils de barbe drus qui me piquaient, je laissais couler quelques premières larmes. Je le sentais aussi sangloter.
Léo avait beau avoir 21 ans, notre entourage, les inconnus, nous mêmes nous étions toujours considérés comme des frères et sœurs jumeaux. Il est l'homme de ma vie, et le quitter pour ma sœur, avec qui mes liens ne sont pas aussi forts, me déchire intérieurement. Il est celui que je ne peux quitter.Je faisais face a l'infranchissable. À l'impossible réalité d'une nouvelle vie à construire.
Nous pleurions tout les deux, plongés dans notre détresse, quand la voix du microphone nous prévenais du départ imminent de mon train. Léo se détachait de moi, me poussait vers la porte en portant ma seule valise.
"Pars vite.
Il me prenait le visage une dernière fois et plongait ses yeux noirs dans les miens, longtemps, jusqu'à ce que je sois même un peu gênée, avant de m'embrasser le front.
- On se revoit vite petite sœur.
Et avant que la porte se referme définitivement, que le signal de départ du train retentisse, je lui tendais mon petit doigt qu'il serrait.
- Je t'aime, tu m'abandonnes pas hein, tu m'appelles et tout, je murmurais.
- Ça va bien se passer, Odraz, je reviens vite. Maintenant, pars.
La porte se refermait, la page du livre qui était ouverte depuis 16 ans aussi, définitivement, et je laissais mon cœur, mon âme et mes larmes à Bordeaux pour ma nouvelle vie.
Paris serait le lieu de toutes les premières fois.
VOUS LISEZ
ODRAZ
Fanfiction« - Qu'est ce que tu me veux Ken ? - Qu'est ce que je te veux ? Tu dors à droite à gauche, tu fumes de la weed, tu lâches les cours et tu me demandes ça ? - Mais tu te prends pour qui ? - Pour quelqu'un qui s'inquiète un minimum pour toi ? Putain...