Chap. 01

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Un bip strident et régulier me sort peu à peu de mon sommeil. J'ouvre doucement mes paupières mais cela ne dure pas : une lumière aveuglante m'oblige à les refermer immédiatement. Après quelques secondes, j'essaie de les réouvrir, plus lentement cette fois-ci et cligne plusieurs fois des yeux, afin de m'habituer à cette lumière tout en essayant d'effacer ce voile blanc qui rempli mon champ de vision.

Ne comprenant pas où je me trouve, ni ce qui ce passe, je tourne légèrement ma tête mais regrette vite mon geste : une vive douleur apparaît au sommet de mon crâne. Mes yeux se referment automatiquement et je déglutis fortement, comme si ce geste pouvait effacer ma douleur. Après quelques secondes, ce mal s'estompe légèrement et j'ouvre de nouveau les yeux. Mon regard se pose sur un immense plafond blanc, parsemé de lumières aveuglantes. Je prends soin de regarder chaque détail présent dans cette pièce : une seule porte blanche, des murs blancs, vide de toutes choses et surtout une seule petite fenêtre surplombée de barreaux.
Je remarque que je suis allongée dans une sorte de lit entouré lui aussi de barreaux où plutôt une sorte de brancard. Je suis seulement vêtue d'une blouse, trop courte pour recouvrir entièrement mes cuisses. À la vue de mes jambes nues, et surtout à la vue de mes cicatrices, un frisson me parcours le corps.
J'essaie de me relever mais je n'y parviens pas, tout simplement parce que mes mains et mes chevilles sont ligotées aux barreaux en fer. Je bouge vivement mes jambes afin de défaire mes liens mais c'est peine perdue. Les sangles qui entourent mes chevilles sont trop épaisses et de grosses chaînes me retiennent prisonnière. Quant à mes mains, mes liens sont identiques mais lorsque je lève ma main droite, la gauche se baisse automatiquement. Après plusieurs essais, je comprends que mes mains sont retenues par une seule et unique chaîne, qui passe sous mon lit.

Complètement perdue et apeurée, je me mets à hurler mais aucun son ne sort de ma bouche. Une brûlure immense envahie ma gorge dès que j'essaie de prononcer le moindre mot. Paniquée, des larmes commencent à faire leur apparition dans le coin de mes yeux.

Où suis-je? Qu'est-ce qu'il m'arrive? Je ne me souviens plus de... Qu'est-ce qu'il c'est passé? Pourquoi...

Le grincement de la porte me sort de ma torpeur et la peur m'envahit aussitôt. Ma respiration s'accélère lorsque j'aperçois un inconnu rentrer dans la chambre, enfin plutôt ma prison, une seringue à la main. Son expression est malsaine, je peut le voir dans son regard. Un sourire sadique s'est installé sur son visage alors qu'il se rapproche de plus en plus de moi.
J'ai de plus en plus de mal à respirer et ma tête commence à tourner légèrement. Des gouttes de sueurs glissent le long de mon visage, se mêlant aux larmes que je ne parviens plus à retenir.

- N'aie pas peur, voyons! Je ne te ferais pas de mal... Ou du moins pas maintenant. Me dit-il en glissant sa main le long de ma cuisse nue.

Un faible son, presque inaudible, sort de ma bouche. La brûlure au niveau de ma gorge s'estompe légèrement et j'imagine que ce n'est plus qu'une question de temps avant que je ne puisse recouvrer la parole. L'inconnu prend une chaise, que je n'avais pas remarqué et s'installe à côté de moi. Il pose sa seringue sur le bord du lit et s'assoie, liant ses deux mains sous son menton.
J'inspire légèrement et tourne mon visage vers lui pour lui faire face. Ses traits ne me sont pas inconnu mais impossible de me souvenir. Je détaille son visage : ses cheveux bruns coupés très courts, ses yeux d'un bleus perçants et les traits de son visage me paraissent pourtant si familiers.

- Je ne pensais vraiment pas que tu survivrais... Il faut dire que j'ai été impressionné par ton geste. Mais j'ai quelques questions à te poser.

L'erreur du W.C.K.D  [Tome 3 & 4]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant