COMA

Chapitre 2 : Propagation.

Non loin de Julie et ses proches, vit Cara, une mère célibataire professeure d'histoire-géo, et ses deux enfants Alison et Loris. Alison est au lycée en classe de première scientifique. De nature, réfléchie, discrète et posée, elle entretient une relation assez explosive et conflictuelle avec son frère jumeau Loris. Lui, redoublant sa classe de seconde générale, passe pour une vraie tête brûlée et fuit le foyer. Cara se démène pour ses deux enfants depuis la mort de leur père, lorsqu'ils avaient huit ans. 

Jour 1.

Cara était assise dans la salle des professeurs, elle scrutait à la loupe chacune des copies que ses nouveaux élèves lui avaient rendu. Elle faisait une excellente professeur d'histoire, pourtant elle semblait stressée comme à chaque rentrée des classes à vrai dire.

Elle se rappela alors que dans quelques jours c'était les dix-sept ans à ses enfants. Avec ce changement d'établissement, elle a été un peu perturbée et n'avait pas eu le temps de leur dégoter quelque chose. Elle se dit qu'elle passerait en vitesse au centre commercial près du collège, avant d'aller récupérer Loris à son entraînement de football.

Au même moment, un professeur d'histoire, Monsieur Fajoux s'étala sur la table, renversant tout le marc de son café. Une femme lui vient alors en aide. Elle essaya de le relever mais celui ci ne bougea pas.

- Il a du s'évanouir ! Déclara-t-elle. Il faut le transporter à l'infirmerie.

Un autre homme s'exécuta et ils le soulevèrent rapidement tandis qu'elle, restait immobile devant la scène, ne sachant que faire.

Une heure après le malaise, elle n'arrivait toujours pas à se concentrer sur ses devoirs. Elle décida de prendre un café au lait bien chaud, malgré les trente degrés qui frappaient sur les carreaux transparents de la fenêtre.

D'un son brusque, Cara sursauta !
L'alarme d'évacuation retentissait dans tout l'établissement.
Elle prit alors son café à la main et sortit de la salle. C'est alors qu'elle vit des dizaines d'élèves allongés sur le sol, ne bougeant pas. La femme sortit du couloir et se précipita vers le bureau du principal. Lorsqu'elle essaya d'ouvrir la porte, celle-ci était verrouillée. Elle se mit à courir comme jamais elle n'avait couru, manquant de se tordre la cheville. Elle passa son badge dans la fente du portail coulissant du hall. Celui-ci s'ouvrit, et la mère appela aussitôt sa fille.
Elle eu besoin de trois sonneries pour décrocher son téléphone.

- Alison écoute moi bien, il faut absolument que tu restes à la maison et ne bouge surtout pas, j'arrive !

- Oui maman je crois savoir pourquoi tu es si inquiète, la radio parle d'une épidémie et...

-Oui je sais ma chérie mais promet moi de bien rester sagement à la maison et ferme à clé toutes les portes, je suis en route maintenant je ne devrais plus tarder.

-...

- Alison ?

- ...

- Alison réponds moi !

Cara se mit alors à appuyer sur l'accélérateur !