Chapitre 16 : Ne pas faiblir.

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Jour 1.

23h53.

Les convulsions s'étaient arrêtées depuis une dizaine de minutes. Ruby avait allumé les feux de détresse et s'était garée sur le parking d'une grande surface. Elle paraissait un peu secouée par ce qui arrivait. Le coma d'Alison, Cara qui ne lui répondait plus.

Ruby était troublée et décida donc de faire une pause. Elle ferma les portes de sa Twingo rose bonbon, où Alison s'y trouvait, toujours inerte. Elle sortit prendre l'air et délogea de sa poche un paquet de cigarettes qui n'en comptait plus beaucoup.
Elle fumait en repensant à Cara, et à une soirée bien arrosée en boite de nuit, quelques années auparavant. Elle s'était faite draguer par un homme, qui répondait au nom de Lionel, les cheveux blonds, les yeux bleus, un look de surfeur. Elle avait passé un peu plus de six mois avec lui, mais elle l'avait quitté pour cause d'adultère. Cela l'avait totalement brisé.

Elle consulta son téléphone et vît qu'il était vingt-trois heures trente neuf. Il était temps de reprendre la route et de conduire Alison au camp.
Elle ouvrit la portière côté conducteur et aussitôt elle se sentit partir. Comme dans un malaise, sa vision s'altéra, un bruit sourd ne cessait de s'intensifier dans ses tympans. Son corps devenu tout mou, tel une poupée de chiffon, et elle s'étala. Les jambes sur la route et le reste de son corps à l'intérieur de sa voiture. Elle plongea elle aussi dans un coma profond !

Les deux femmes sombraient dans un sommeil lourd lorsque deux individus, un homme et une femme s'avancèrent jusqu'à la voiture. Ils s'aperçurent qu'Alison et Ruby semblaient dormir et prirent soin de ne pas faire de bruit. Il fouillèrent le coffre et emportèrent avec eux tout ce qu'il y avait ; tee shirt, pantalons etc. Les téléphones portables également. Puis, ils s'éloignèrent du parking.

Les minutes s'égrainèrent et subitement, Alison reprit connaissance, se redressa des sièges arrières où elle avait été mise. En sursaut, comme réveillée d'un mauvais cauchemar. Elle avait l'air complètement décontenancée. Il y a à peine douze heures, elle travaillait tranquillement dans sa chambre, et là elle se retrouvait perdue, au beau milieu de nulle part, dans une voiture, en pleine nuit.
Dans le vide poche de la portière elle trouva une petite lampe torche et éclaira alors le dedans.
Elle se paralysa dés qu'elle distingua Ruby à terre, figée au niveau des pédales de la voiture.
Elle prit une grande inspiration et souffla lentement. Elle s'extrayait de l'automobile et entendit au loin des gens marcher.
Elle se concentra profondément et elle réussissait à comprendre la conversation qui avait lieu. Cela lui paraissait impensable, car elle n'apercevait personne au loin même si elle éclairait.
Elle décoda des phrases lancées par une femme :

- Je sais pas si on aurait dû faire ça, et s'y elles se rendent compte de quelque chose ou qu'elles ne dormaient pas ! Affirma-t-elle.

- Ne t'en fais pas, ça va aller ! Eh attends une seconde il me manque mon sac.
Merde je l'ai oublié à la voiture ! Quel abruti ! Viens on y retourne en vitesse ! Déclara l'homme.

Alison fût inquiète d'un seul coup. Dans un élan d'affolement, elle regarda aux pieds de Ruby et vit le sac. Les voix se faisaient de plus en plus près d'elle, et elle ne savait pas quoi faire. L'idée de faire de nouveau la morte lui vint à l'esprit. Cependant, elle décida de partir en courant et laisser Ruby à l'abandon.

À ce moment là, un hurlement perturba sa course :

- Arrête toi s'il te plait !

Alison tout en continuant de courir, tourna la tête et vit l'homme qui était à ses trousses, la femme le suivait.
Dans cette nuit noire, la jeune adolescente ne voyait que très peu. Elle passa à travers une sorte de tunnel, et les pas de ses poursuiveurs continuaient de tambouriner sur les dalles. Alison était réellement essoufflée, mais la crainte de se faire rattraper par ces inconnues malhonnêtes, la poussait à accélérer la cadence.

Lorsqu'elle réussie à les semer, elle parvenue à visualiser un petit appartement, où le crépi s'effritait, et les fenêtres étaient brisées : un vrai taudis.
Elle prit la décision d'y entrer, effrayée, mais un certain courage la poussa à ouvrir la porte. Dans un léger grincement, elle découvrit une jeune inconnue en train de l'analyser.

- Aide moi je t'en supplie ! s'écria Alison.

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