Chapitre 3 : À une vitesse folle.

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Jour 1.

Florian et sa mère avaient installé Georges sur la banquette arrière. La chaleur du corps de Florian s'intensifiait au fur et à mesure qu'ils avançaient. Il avait peur. Peur de l'inconnu.
Il fixait sa mère qui ne décollait pas les yeux de la route. C'était une des rares fois qu'elle n'avait pas pris le temps d'attacher sa ceinture. Elle avait confié son téléphone à son fils pour qu'il appelle lui-même Martin, son beau-père.

Il était plutôt sympathique et présent pour lui, comme pour Julie d'ailleurs.
Mais l'adolescent n'arrivait pas à bien le cerner, comme s'il lui cachait quelque chose. Lorsqu'il vit écrit Julie sur son téléphone il décrocha immédiatement :

- Allo chérie ?

- Non c'est Flo ! dit-il sèchement.

- Ah que se passe-t-il mon petit ?

- Papi vient de faire un malaise et on l'emmène à l'hôpital !

- Oh ! Mais il va bien ?

- Il est à l'arrière mais il est inconscient. Il faudrait que tu nous rejoignes à l'hôpital.

- Je vais essayer de me libérer mais je ne vous promets rien !

- À tout à l'heure alors.

- Oui.

Après dix minutes de silence éprouvant, ils arrivèrent sur le parking. Sa mère lui demanda de tenir compagnie à Georges tandis qu'elle, était déjà partie chercher de l'aide.
Il ne savait pas quoi lui dire. Même s'il savait qu'il ne l'entendait certainement pas. Cette ambiance le faisait stresser et il attendait le retour de sa mère en se rongeant les ongles.

Un court instant plus tard, un brancardier arriva épaulé par deux assistants. Sa était sur leurs talons, l'air affolé.

- Florian sort de la voiture ! lui lança-t-elle.

Il s'exécuta sans dire un mot.
L'un des assistants disait qu'il faudrait qu'il patiente un moment avant d'avoir une chambre libre.

- On affiche plus que complet ces derniers jours !

- Mais c'est un cas d'extrême urgence il ne respire presque pas ! Déclara ma mère d'un ton assuré.

- Madame comprenez-nous, les trois quarts des chambres sont occupées par des patients présentant les mêmes symptômes que lui.

- Oui mais ... c'est mon père !

Il assura qu'il allait voir ce qu'il pourrait faire. 

Julie et Florian attendaient depuis plus de deux heures, à l'intérieur d'une salle d'attente bondée de monde. Il faisait très chaud et le garçon vit une vieille dame qui titubait sur le carrelage. Une infirmière se précipita vers elle pour l'aider à se relever. Sa tête avait touché le sol et son nez commençait à saigner. Elle l'emmena dans les toilettes pour se laver le visage.

Dans le hall d'entrée Florian vit un homme entrer en se précipitant vers Julie. Il n'avait pas reconnu Martin. Il le salua d'une accolade.
À l'opposé de l'entrée, le même brancardier qui avait transporté papi sortit de l'ascenseur ! La mère de Florian se précipita vers lui :

- Alors ?

- Madame, je suis désolé !

Elle éclata en sanglots dans les bras de Martin.

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