Chapitre 9 : Arrivés.

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Jour 2.

Martin et son beau-fils s'étaient arrêtés dans une station essence car l'aiguille du compteur ne marchait plus. Ils ne savaient pas s'ils pourraient faire encore beaucoup de kilomètres. Martin prit donc cinq minutes et appela sa conjointe. L'endroit paraissait désert, et Florian quant à lui décida d'aller voir dans la minuscule épicerie si âme vivante s'y trouvait.
Les lumières étaient restées allumées, et il ne restait plus rien à se mettre sous la dent. L'ambiance lui glaçait le sang pourtant il décida tout-de-même de scruter derrière le comptoir.
À ce moment là il découvrit un corps allongé, l'homme avait à vue d'œil trente cinq ans, les cheveux déjà un peu dégarnis, il portait un vieux jean délavé et des santiags marrons. Il sortit d'un coup de la pièce et hurla :

- Martin, Martin ! Viens vite !

- Qu'est ce qui se passe ?

- Y'a un homme mort dans le magasin !

Martin accouru auprès de Florian et entra. Il vit l'homme à son tour. Martin dit à Florian de retourner dans la camionnette. Mais celui-ci ne bougea pas.

- Il est vivant ? décrocha l'adolescent.

- Je pense que oui, ses yeux sont en mouvement.

- On ne peut pas le laisser ici, n'est ce pas ?

- Florian, écoute, le monde change et ses gens avec. On ne peut rien faire pour lui, ni l'embarquer avec nous. On ne le connaît pas, c'est trop dangereux, je n'ai pas envie de prendre ce risque ni pour toi ni pour ta mère. Si il t'arrivait quelque chose elle ne s'en remettrai pas.

Florian un peu choqué par ces propos rares de la part de Martin ne se dégonfla pas.

- Je suis d'accord mais on ne peut pas rien faire et repartir comme si de rien n'était, répliqua le jeune homme.

Des minutes s'écoulèrent avant que Martin ne réagisse.

- Je te propose quelque chose. On va poursuivre jusqu'au camp et on lui laisse un peu de nos vivres si jamais il se réveille.

Florian hésita un long moment et cautionna ce choix.

- Cela me paraît bien. Je vais voir ce qu'on pourrait lui laisser.

Florian ouvrit le coffre du véhicule et y sortit des boîtes de conserve ainsi que des barres chocolatées et un litre d'eau. Il décida aussi de prendre un ciseau, de la corde et quelques pansements. Martin était toujours dans la boutique et attendait le retour de son beau-fils. Dès qu'il fût là, Martin vérifia le contenu de la caisse. Cela lui parût correct. Florian déposa tout sur le comptoir et écrit un petit mot.

Ils se remirent vite en route et l'ambiance parût plus détendue que d'habitude. Notamment grâce à Martin qui s'était dévoilé à la station d'essence. Florian commençait à remettre en question ce qu'il pensait de Martin, dans le bon sens. Un disque des années quatre-vingt-dix tournait en boucle.
Après de nombreuses micro-sieste, Florian aperçu le panneau "Camp de Bordeaux 10 Km".
Ils continuaient d'avancer un peu plus chaque minute dans la ville lorsqu'ils aperçurent une sorte de mini ville à l'intérieur de la ville. Un écriteau était apposé en haut du mur qui devait faire au moins trois mètres de haut. Ils y lisaient "Bienvenue au camp de Bordeaux".

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