COMA

Chapitre 8 : Doutes.

Jour 1.

Cela faisait plus de trois heures que Loris était coincé à l'arrière du bus sous les décombres de l'accident. Il était à moitié inconscient, les yeux dans le vague. Il aperçevait Will entre deux grosses poutres métalliques, espérant chaque minute le voir se réveiller.

Au bout d'un moment Loris tendit l'oreille et entendit le bruit d'un moteur. Il se faisait de plus en plus net, jusqu'à ce qu'il s'arrête. La nuit était tombée mais heureusement les nuits restaient chaudes en ce début de mois de Septembre.

La porte centrale du bus s'ouvrit brusquement et des personnes vêtues de rouge et de blanc pénétrèrent dans l'habitacle. Une lumière surgit en plein visage de Loris. Une femme d'une trentaine d'année ou plus, s'approcha de l'adolescent. Il n'arrivait ni à s'exprimer ni à bouger. La jeune femme lui prit la main gauche, la serra fort et lui demanda de cligner des yeux si il l'entendait. Loris réalisa sa demande. Elle lui sourit. Il cligna de nouveau des yeux.
Deux autres hommes la rejoignit et ils extrayaient le garçon bloqué depuis pas mal de temps. Loris fut installé sur une sorte de civière, et déposé dans le coffre d'une camionnette noire. Le moteur redémarra.

Jour 1.

Immédiatement, Cara s'empressa d'aider sa fille. Elle était inconsciente mais vérifia si elle respirait. La jeune mère semblait désemparée, elle se rua sur son téléphone et composa le quinze.

Après quatre tentatives personne de lui répondit. Elle commençait à paniquer et à culpabiliser d'avoir privé son fils de téléphone : Elle ne pouvait pas le joindre.

Elle décida d'appeler sa meilleure amie Ruby, elle savait toujours quoi faire dans des situations extrêmes.

- Allo ?

- Allo Ruby, c'est moi j'ai vraiment besoin de toi là ! Alison s'est évanouie dans sa chambre et Loris n'est pas rentré.

Elle se rendit compte à ce moment-là que c'était elle qui devait le récupérer.

- Calme toi ma belle, calme toi, écoute moi j'arrive dans dix minutes reste bien auprès d'elle.

- Merci beaucoup t'es formidable.

Cara s'assit à côté de sa fille et lui caressa les cheveux en versant quelques larmes. Elle repensa alors à l'homme qu'elle avait trouvé bloqué dans cette rue. C'était peut-être injuste pour lui, mais elle n'abandonnerait ses enfants pour rien au monde. Était-il mort à ce moment là ?

Elle reconnu la voiture de son amie se garer sur le trottoir. Celle-ci entra dans la maison et lança :

- Tu es où ?

- J'suis en haut !

Ruby accéda à l'étage et s'empressa de prendre Cara dans ses bras l'air apeuré. 

- Comment elle va ? demanda Ruby.

- Je... je sais pas trop, elle respire elle est là mais elle ne se réveille pas et je ne sais pas pourquoi.

- Je crois savoir pourquoi... révéla Ruby. J'ai entendu dire qu'il y avait un phénomène assez étrange en ville depuis quelques jours. Ça s'intensifie heures après heures. Ils disent que ça ne touche que les grandes villes, mais perso j'les crois pas. 

- Oh mon dieu, mais qu'est ce qui arrive à ma fille ? implora Cara en la serrant de nouveau dans ses bras.

- Une collègue m'a parlé de zone de regroupements à Bordeaux, peut-être qu'ils sauront quoi faire là-bas, précisa Ruby.

Elles reprirent leur esprits et la professeur laissa son amie chercher de quoi aider Alison.
Cara, elle, était déboussolée, Alison était mal en point et elle ne savait même où se trouvait son fils. Le sentiment de culpabilité la rongeait.
Cara dévisagea Ruby qui remontait, et inversement.

- Ecoute ma belle, je pense qu'il faut la transporter là bas, ils auront certainement du matériel pour l'aider ! Déclara Ruby.