COMA

Chapitre 5 : Le bus.

Jour 1.

L'entraînement de Loris s'était terminé il y a dix minutes, suite à de nombreux malaises. Cependant il trouvait ça louche, car certains dirigeants du club s'étaient évanouis, alors qu'ils n'avaient réalisé aucun effort sous ce soleil de plomb.

Les minutes s'égrenaient et toujours pas de Cara à l'horizon. Loris avait l'habitude que sa mère arrive en retard presque à chaque fois.
Mais là, cela faisait longtemps qu'il patientait. Plus d'une demi-heure était passée et il était à présent seul aux abords du terrain. Il ne pût appeler sa mère parce qu'elle lui avait confisqué son téléphone depuis plusieurs jours. Après une courte réflexion il décida de prendre le prochain bus.

Au bout de la rue il vit le véhicule en train de s'arrêter et ne déposer seulement qu'une femme. Il courut alors de toutes ses forces et arriva juste avant que la porte ne se referme. Il connaissait bien le chauffeur, un dénommé William que tout le monde appelait Will. Celui-ci ne lui faisait pas payer le trajet. Il s'installa trois rangées derrière l'escalier central. Il paraissait interloqué car habituellement ces bus là étaient plein à craquer mais aujourd'hui il était quasiment vide.

Le véhicule roulait depuis de longues minutes et le vrombissement du moteur faisait écho dans la tête du lycéen. Il avait sorti son MP3 et passait en boucle des musiques des Beatles. Il se plongea dans de profondes réflexions. Il trouvait ça louche que le bus soit si vide, mais ce qui préoccupait ses pensées à ce moment précis c'était sa mère. Que faisait-elle ? Même si en ce moment tout n'était pas rose entre eux, il n'aurait en aucun cas voulu qui lui arrive malheur. 

Tout à coup, Il fut projeté avec une telle puissance vers l'avant du véhicule qu'il n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arriva.
Le bus était en train de faire des tonneaux, toutes les vitres éclatèrent avec un fracas assourdissant ! Ce moment parut lui durer une éternité tellement qu'il se cognait dans tous les sens. Il était comme prisonnier dans le tambour de sa machine à laver qui faisait des tours et des tours.

Au bout d'éprouvantes secondes le tumulte se stoppa net !
Les sièges paraissaient sans dessus-dessous et le bus était resté complètement retourné. L'adolescent reprit ses esprits et chercha du regard Will, qu'il trouva, mais ce dernier restait immobile.
Loris était trop sonné par ce qui venait de se passer et n'arrivait pas à bouger les membres de son corps. Il se frotta le front et sentit du sang qui dégoulinait sur son visage. Il commença alors à transpirer, son corps se figea et il ne pût lutter. Une vieille dame à l'arrière du bus demanda à l'aide mais personne ne répondit même pas Loris qui n'arrivait plus à décoller ses lèvres. C'est alors que ses yeux se fermèrent et il s'endormit dans ce décor accidenté.