Chapitre 14 : Rencontre inattendue.

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Jour 2.

De temps à autre, Loris emergeait et ouvrait les yeux doucement. Les virages et les bosses que la route comportait lui donnait des crampes au ventre. Sans cesse la camionnette sautait et lui parassait rouler anormalement vite. Sa vue était floutée et ses jambes et ses bras étaient bloqués, figés.
Il entrevût une nouvelle fois cette femme. Elle était coiffée d'un carré blond, portait un élégant costume féminin et une bague bleue émeraude. Il essayait de la dévisager et petit à petit, il retrouva une vision un peu plus nette.
Il vît que la femme remuait les lèvres mais il ne parvenait à percevoir aucun son.

- Tu es réveillé ? demanda la femme.

Loris n'entendait rien à part un horrible bourdonnement qui l'agaçait. Il sentit quelque chose qui lui effleurait la paume de sa main. C'était celle de l'étrange femme. Loris cligna des yeux pour essayer de lui transmettre qu'il ne saisissait rien à ce qu'elle lui racontait.

- Coupe le moteur ! Lança la femme au conducteur.

Celui-ci se rangea sur le bas côté.
Plus aucun bruit de fond ou quoi que se soit d'autre ne perturbait maintenant Loris. La blondinette s'approcha de son oreille et lui communiqua :

- Je m'apelle Johanna Leroy et on est venus te secourir car tu a eu un accident. Tu t'en souviens ? Cligne une fois des yeux si oui.

Loris resta stoïque et se contenta de cligner d'un œil car l'autre lui faisait un mal de chien.

- On va t'emmener dans un jolie camp pour te soigner. Tu peux me dire ton nom ?

Loris avait du mal à faire un geste même le plus banal qui soit. Une nouvelle fois il se rendormit et la femme le couvrit d'une couverture en laine blanche.

14h45.

Loris dormait à poings fermés et manifestement le véhicule était arrivé à destination. Le coffre s'ouvrit soudainement et Johanna, aidée par deux hommes évacua l'adolescent de l'arrière du camion.
Dans le coin de l'œil, la jeune femme vît deux hommes plantés au milieu du passage. Leurs têtes lui était inconnues. D'un pas décidé, elle les aborda :

- Vous êtes nouveaux ici, je me trompe ?

- Oui on vient tout juste d'arriver ! Moi c'est Florian et...

- Et moi Martin ! intervint-t-il.

- Johanna Leroy. Je suppose qu'Yvon et Scott vous on fait le tour du propriétaire ?

- Oui effectivement.

Florian avait reconnu Loris, un ancien camarade de classe, qu'il appréciait. Il demanda à Johanna :

- Est ce qu'on peut voir la personne que vous venez de déposer à l'infirmerie, c'est un ami à moi, et il a l'air bien abîmé.

- C'est la raison pour laquelle je vais vous demander de passer dans une heure ou deux, il a besoin de repos.

Florian acquiesça et avec son père ils décidèrent d'aller vagabonder dans le camp, tandis que Johanna marcha jusqu'à la camionnette pour la garer et glissa à Scott :

- Garde un œil sur les deux nouveaux. 

Martin profita de ce moment de répit pour joindre Julie et lui dire qu'ils étaient arrivés, elle ne répondit pas. Elle devait être occupée, il laissa tout de même un message, anxieux.

Au bout de deux heures, ils revinrent de leur balade et avancèrent jusqu'aux maisons vertes. Ils pénétrèrent dedans et ils découvrirent un Loris amoché et très affaibli. Cependant il avait retrouvé la parole mais n'entendait toujours quasiment rien.

- Tu te souviens de moi ? commença Florian.

- Évidemment p'tit Flo, dit-il amusé.

- Comment es tu arrivé ici ? poursuivit le jeune homme.

- J'étais en route pour chez moi, en bus, puis plus rien, le trou noir, je me souviens juste de quelques bribes du retour ici.

- Tu es donc seul. Tu veux appeler ta mère ?

Loris repensait que Cara n'était guère venue le chercher, avait-elle eu un problème ?
Florian lui tendit son téléphone et il composa le numéro. Un premier bip retentit. Puis un second, plus long, à la troisième sonnerie une voix décrocha :

- Allo ?

- Maman ? dit Loris faiblement.

- Loris ! Où es tu bon sang ? dit-elle tremblante.

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