Chapitre 11 : Souvenirs funestes.

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Jour 2.

Julie était à présent seule depuis que Martin, son amour, et Florian son fils s'étaient envolés pour le camp de regroupement de Bordeaux.
Après avoir avalé ses céréales de maïs, elle s'était posée sur le large canapé pour se reposer. Elle avait allumé la télé mais n'avait pas fait long feu.

Le réveil qu'elle avait réglé mit fin à son somme. Elle s'étira de toutes ses forces et reçu un coup de téléphone ! Elle vit marqué "Chou" sur son écran, elle décrocha. Elle parlait seulement quelques minutes avec Martin mais cela la réconfortait et la rassurait. Même si ils l'avaient quitté il y a à peine une heure.

Julie sauta dans ses chaussons et alla jusqu'à la salle de bain pour faire sa toilette : Elle s'asperga d'eau froide, étala avec soin sa crème exfoliante, courba ses cils voluptueux, se parfuma le cou, se brossa les dents et finit par coiffer ses jolies cheveux châtains.
Depuis plusieurs minutes elle sentait des maux de ventre. Elle prit donc un spasfon, et se dit que ça passerait. Cependant un instant après les douleurs s'intensifiaient, son estomac se noua, elle s'assit sur la chaise en bois de la cuisine et vomit tout ce qu'elle avait mangé dans un bol.

Lorsque cela se calma, une pensée lui caressa l'esprit. Un souvenir lointain d'un dimanche avec son père. Il était à genoux devant les bacs à fleurs et prenait délicatement un premier pot duquel il extrayait les saletées s'y trouvant. En suivant, il enlevait la petite tulipe jaune de son récipient et la plantait dans le trou de terre prédéfini. Il lui paraissait répéter cette action indéfiniment. Elle, elle était assise sur une nappe blanche dans l'herbe et jouait à la poupée qu'elle surnommait Margot.

Lorsqu'elle eu finit de révasser elle vit devant elle une photo de Georges, en noir et blanc. Ses yeux s'humidifièrent et elle ne pût retenir ses larmes.
Passé ce moment d'émotion, elle leva la tête et remarqua que l'horloge affichait dix heures moins le quart. Le rendez vous avec le croque mort ne tardait plus.

La jeune femme revint chez elle à onze heure pile. Elle avait détesté ce moment et était extrêmement déçue car l'enterrement aurait lieu cet après midi à quinze heure. Contre son gré, cet horaire avait été choisi. Son fils ne verrait pas son grand père se faire enterrer et cela l'attristait.

Elle eut à peine le temps d'enlever sa veste qu'elle entendit et vit une voiture teintée débarquer dans son allée. Elle prit peur et courut se planquer à l'étage derrière une fenêtre. Un homme cagoulé sortit du véhicule, tout vêtu de noir, une arme à la main.
Elle entendit la porte de la cuisine s'ouvrir et une voix lança :

- Je sais que tu es là ! Montre toi !

Julie pleurait maintenant, et se cachait dans la chambre de son fils à l'étage. L'homme monta les escaliers, enfonça la porte qui avait été mal verrouillée, et pointa le flingue sur Julie. Tout était allé très vite et elle implora :
 
- S'il vous plait ne...

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'une balle lui transperça la cuisse.

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