Chapitre 15 : Kidnapping.

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Jour 2.

A Naujac, Julie était tombée dans le coma depuis quelques heures. Elle avait vu cet homme cagoulé entrer chez elle, défoncer la porte et lui tirer dans le fémur. Instantanément elle s'était évanouie.

A contrario de son père, son coma n'avait pas duré longtemps et heureusement elle faisait toujours partie de ce monde.

Lorsqu'elle se réveilla, elle sentit rien que par l'odeur que la pièce dégageait, qu'elle n'était plus chez elle. Elle tenta de bouger ses mains, mais elle n'y arriva pas. Elle constata qu'elles étaient ligotées par une grosse corde épaisse. Puis, elle s'aperçut que ses pieds étaient également pris au piège. Sa cuisse qui était touchée lui faisait affreusement mal, la blessure ne pissait plus le sang mais elle possédait maintenant une sorte d'hématome mais en pire.
D'un coup, ses pensées se mélangèrent. Elle repensa à toute sa vie, à tout ce qu'elle avait vécu et pressentit quelque chose. Comme une vision particulièrement intense, d'une femme blonde au visage pâle, déterminée et charmante, elle portait une bague bleue émeraude. Sa vision s'arrêta là.

Julie se sentait toute moite et impuissante dans ce lieu vide et effrayant. Elle reconnut sur l'un des mur qui l'entourait, des hiéroglyphes. Elle réfléchit et eut une illumination : son voisin Aymeric, qu'elle connaissait très bien éprouvait une grande admiration pour tout ce qui était Egypte et papyrus. Mais pourquoi lui aurait-il fait du mal et emmener chez lui ? C'était un très bon ami, toujours serviable et à l'écoute des autres. Une profonde angoisse monta en elle.

Brusquement, la porte s'ouvrit et laissa place à une silhouette masculine, de grosses chaussures noires, ainsi qu'une veste en cuir marron qui sublimait un corps mince voir maigre. Un sourire malicieux s'approcha de Julie mais elle ne parvenait pas à reconnaître l'identité de son agresseur, de part l'obscurité qui s'y trouvait.
Une lumière d'un blanc éclatant fît alors irruption dans la pièce. Et là, c'était belle et bien Aymeric qui se dressait devant elle. Ce fût la stupéfaction chez la pharmacienne.

- Aymeric ! Qu'est ce que tu fais ? murmura-t-elle.

Sans lui répondre, il se saisit d'une ceinture qu'il entoura autour de son poignet comme un fouet.
Il se mit alors à la battre d'une telle violence que Julie ne comprenait rien à la situation et le piège se refermait sur elle. Les coups se faisaient de plus en plus brutaux et énergiques. Il visait maintenant son visage. Au bout d'un moment il arrêta le carnage dont il était l'auteur. Il repartit sans prononcer une seule parole. Julie passait pour une moins que rien et était choquée, abattue et entièrement défigurée.

Au bout d'une heure, Aymeric était revenu et son regard n'avait pas changé. Il portait dans un plateau en fer rouillé de la pâté pour chat. Il balança le tout au sol et des morceaux giclèrent à la figure de Julie. Cette dernière n'y toucha pas, malgré la peur qui s'amplifiait en elle.
Il repartit cette fois-ci en lui assurant qu'elle devait tout manger sinon il continuerait.
Julie à moitié ensanglantée prit la fourchette qu'il avait apporté au "repas" et commença à scier la corde avec. Elle était vraiment très grosse et difficile à couper.

Aymeric entra une nouvelle fois, et il enleva son blouson. Il s'approcha agressivement de la pauvre femme qui était recroquevillé sur elle même. Il entama son affaire, retira violemment le soutien-gorge de Julie.
C'est alors que la violentée se retourna vers l'homme, lui administra une gifle, et lui enfonça la fourchette loin dans l'abdomen. Même Julie fût surprise de la puissance de son acte. Elle se releva, ses pieds encore attachés l'empêchait de marcher vite. Elle arriva dans la cuisine, prit un gros couteau en acier et trancha d'un coup sec la corde.

Ensuite, elle passa par la grande baie vitrée et elle déboucha dans le jardin. Dans l'allée, se trouvait la voiture teintée. Elle décida d'y monter dedans.
Un bouton permit à faire démarrer l'engin. Elle progressa jusqu'au portillon de son voisin et dans le rétroviseur elle entrevit Aymeric, sur pied, qui l'observait s'enfuir.

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