Un Amour Qui En Vaut La Peine {Dramione}

Chapitre L

DIMANCHE 6 JANVIER

PDV DE HERMIONE GRANGER

Ce matin, je me réveille étonnement avant les filles. Avachies n'importe comment sur les deux lits collés, j'ai ri en nous voyant entremêlées avant de m'extirper de ce méli-mélo de corps. Je m'étire bien avant de m'habiller tranquillement pour descendre déjeuner. Je n'avais pas vidé ma valise et elles non plus alors je ne m'en souciais pas vraiment. Je récupère les livres empruntés à la bibliothèque et quitte l'endroit pour aller prendre un petit-déjeuner. J'y retrouve Neville qui se restaurait seul en feuilletant un ouvrage. Je me penche pour lire le titre en m'asseyant en face.

- De la Botanique, surprenant pour Londubas !
- Oh, salut Hermione ! Je ne t'avais pas vu, j'étais plongé dans ma lecture. Comment vas-tu ?
- Bien et toi ?

Il ferme doucement l'objet qu'il tenait entre ses mains et s'adonne à la conversation. Nous parlons un bon moment puis décidons conjointement de quitter la table pour aller, pour sa part dans la serre et de mon côté rejoindre la bibliothèque.

- Au fait, si tu devais décrire tes vacances en un seul mot, tu les caractériserais comment ?
- Hm... Je dirai, inoubliables. Et toi ?
- Extravagantes !
- J'imagine bien avec ce voyage dans le désert du Sahara ! Je n'aurai pas supporté ce stress ambulant, l'idée de se faire attaquer à tout moment... Très peu pour moi !
- C'est un bon exercice cardiaque au moins.
- Tu l'as dit !
- Nous sommes arrivés à destination ! A la revoyure !
- A la revoyure !

Je souris, lui fais un signe d'au revoir et me faufile dans la pièce immense. Je pose les livres empruntés sur une pile flottante et m'enfonce dans un rayon inexploré afin d'approfondir mes recherches actuelles. Je tire un bouquin et survole les pages pour avoir un aperçu du contenu.

- Neville est vachement proche de toi.

Je sursaute et crispe mes doigts autour de ce que je tenais. Je tourne vivement la tête et rencontre Drago se tenant au milieu du passage, les mains dans les poches pour changer finalement, les cheveux plus ordonnés que quand je l'ai quitté, le regard intense.

- De quoi ?
- Il est collé à toi, constamment. Il représente quoi pour toi ?
- Bah, c'est un ami, un ami de confiance, sans plus.
- Il a pas intérêt à s'imaginer qu'il est plus.
- Parce que Pansy peut s'octroyer cette fantaisie ?

Je pince mes lèvres, regrettant cette vive réponse que je regrette oralement mais soutiens littéralement. Je me replonge dans mon livre en tentant de garder une figure assez stoïque, je n'ai pas envie de perdre bataille comme toujours contre lui parce qu'il me fait perdre la tête en un rien de temps. Je me rappelle soudain qu'il est très doué en Occlumancie et ferme immédiatement mon esprit avec le plus de puissance que je pouvais.

- Trop tard. Tu t'imagines vraiment qu'elle représente quelque chose pour moi ?
- Elle avait l'air hier. Et puis, c'est ton amie, et on m'a même glissée que c'était une ex, ce n'est pas non plus personne.

Je me sens mes joues commencer à doucement chauffer. Je ne sais pas d'où sort tout ce cran et jamais je n'aurai pensé à parler de telles choses. Certes, Blaise m'a une fois parlé du fait qu'ils avaient vécu une amourette il y a plusieurs années, mais de là à le remettre sur le tapis ? Bon sang, où est passée ma maturité ?

- Je ne sais pas si tu as remarqué, ces dernières années j'ai pas mal changé et ai fait un gros tri dans mon entourage. D'ailleurs cette année je ne traîne plus avec personne, quelques gens tout au plus mais je reste très solitaire, par choix. Pansy me colle, je lui somme de s'en aller, mais elle réitère. Ce n'est pas moi qui désire la côtoyer. Et tu n'as pas aperçu Blaise qui venait de tomber devant nous, d'où mon sourire.
- Blaise est tombé ? Il va bien ?
- La santé de Blaise attendra.