Un Amour Qui En Vaut La Peine {Dramione}

Chapitre LXXVII

JEUDI 21 MARS

PDV DE HERMIONE GRANGER

- Enfin l'heure du repas ! C'est trop cool. J'ai une de ces faims...
- T'as mangé en douce pendant toute la séance de sport Ronald, je ris.
- C'était pas assez tout de même.
- N'importe quoi...

Nous sortions de deux bonnes heures de sport avec madame Bibine. J'avais hâte de rejoindre le grand hall pour retrouver Ginny que j'avais laissée ce matin en pleine forme. En atteignant le couloir menant à notre destination, nous croisons Harry. Mon visage exprime littéralement ma joie, plus grande encore maintenant que je le voyais. Il s'apprêtait à sourire en retour mais la vue du rouquin le fait hésiter vivement, si bien qu'il évite même d'avancer. Je tourne la tête pour observer Weasley et réalise avec regrets qu'il jetait un regard meurtrier à Potter, ce qui ne ressemblait en rien aux regards qu'ils s'échangeaient auparavant, depuis sept longues années. J'aurai grave pas aimé être dans la ligne de tir mdr enfin, vouala qwa. Incroyable, et penser qu'ils étaient plus soudés que deux épaules sur un corps il y a peu en devient presque insensé. Ah l'amitié c'est plus c'que c'était hein. T'façon, en vrai, un de trouvé dix de perdus nan ? Ah non c'est pas ça mince. Tant pis ! Je comptais avancer quelque chose mais Ronald est plus rapide que moi, à mon plus grand désespoir.

- Je vais rejoindre Seamus, il a plein de trucs à me raconter, lâche-t'il en serrant les dents tout en exagérant son articulation.

Sans quitter des yeux Harry — et par conséquent sans rompre le lien visuel par lequel il lançait d'horribles éclairs au brun – Ron s'en va, laissant une ambiance... Plutôt froide. Il fait concurrence à l'Alaska le p'tit bonhomme dis moi. Je soupire en regardant Harry, désespérée du comportement de Weasley et de cette situation absurde. C'est un véritable gamin ! Franchement, il pourrait se contenter d'ignorer son meilleur ami, ce serait bien mieux que l'enfoncer inutilement, Harry ressent suffisamment de culpabilité comme cela, il n'y gagnera rien. Potter était achevé par cet n-ième traitement de faveur. Il fallait que les choses s'arrangent, je ne voulais en aucun cas m'habituer à ce cas de figure là, à cette réalité dépourvue de raison et de logique.

- T'en fais pas Harry, ça va s'arranger. J'en suis persuadée !
- Si tu le dis...

Je reprends ma marche, cette fois-ci accompagnée de Potter et entame une discussion drôle pour le voir sourire. Je remarque discrètement qu'il semble mieux se porter de jour en jour et que les autres élèves cessent peu à peu de l'embêter, sûrement à force de se lasser, ce qui n'est pas plus mal, cela fait des vacances.

À deux doigts de passer la porte séparant le couloir du grand hall, une tornade rousse me saute dessus à une allure si folle que je ne l'avais même pas vue courir jusqu'à moi. Elle pose brutalement sa main sur mon avant-bras et je sursaute, mes yeux grands ouverts regardant Weasley reprendre sa respiration. Elle se redresse violemment, me faisant sursauter une seconde fois et virevolter ses cheveux lisses. Au moins j'ai croisé tous les Weasley de Poudlard aujourd'hui ! Je ne m'attendais clairement pas à une telle arrivée, encore moins à une Ginny réveillée ou courant volontairement. Elle était essoufflée. Boh essoufflée et Ginny ça fait deux, tout dépend d'où elle vient. Si ça se trouve elle a fait un bon petit marathon de TOUT POUDLARD ou bien un sprint de cinq mètres. Affaire à suivre.

- Hermione Hermione je...

C'est alors que ses yeux changent d'objectif. Ils regardaient à ma gauche, et sans nécessiter de grands pouvoirs de medium, je comprends facilement qu'il était question de Harry. Mais dis moi, c'est que t'es un sacré génie HERMIONE. Fais gaffe, tes neurones vont surchauffer là. Merci conscience, c'était une chose simple à deviner puisqu'elle se calme peu à peu et devient gênée sur les bords au point de rougir légèrement.