Chapitre LXII

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SAMEDI 2 FÉVRIER

PDV DE HERMIONE GRANGER

Je tapote mes doigts nerveusement sur la pile de livres trônant devant moi. Les yeux rivés sur les portes d'entrée, je ne pourrais pas même manquer une mouche entrant. Bon sang, ils se payent ma tête ! Je suis exténuée et ils se jouent de moi à nouveau. Cela m'agace, leur manie à n'en faire qu'à leur tête alors que nous avions déjà convenu d'un horaire fixe. Lorsqu'ils arriveront... Enfin, une maudite tête rousse accompagnée d'une cicatrice atypique foulent enfin l'intérieur de cette fichue bibliothèque dans laquelle je les attends depuis plus de deux heures. Furibonde, je me lève et les rejoins sans plus attendre, vraiment agacée. Leurs rires se calment doucement et ils m'accueillent, assez surpris par ma réaction.

- Je peux savoir où vous étiez ?!
- Bah, Mione, c'est samedi, on dort.
- Donc lorsqu'on fixe un rendez-vous à neuf heures dans la bibliothèque consenti par tous, c'est naturel de me poser un lapin et de se pointer à onze heures, parce que vous dormez ?!
- Pardon Mione, on avait zappé... Mais c'est pas grave, on a l'après-midi ! Tente Harry.
- Je n'ai pas que ça à faire. J'ai accepté de vous aider mais vous abusez actuellement de ma présence. Je ne suis pas constamment à disposition pour vous, j'ai aussi une vie à côté et accessoirement des activités programmées aujourd'hui !
- Qu'est-ce que tu dois faire ?
- Là n'est pas la question. Alors maintenant, on s'y met, et cet après-midi je vous laisserai.

Bien remontée par cette attente inutile, je pivote et retourne jusqu'à la table. Bon sang, si j'avais su que cela se passerait ainsi, je n'aurai même pas accepté de les aider. J'enfourche le banc et reprends en main mes fiches. Pendant une bonne heure, je passe mon temps à m'énerver et les presser, leur demander de s'activer et répéter cinquante fois mes phrases parce qu'ils sont trop distraits. Finalement, nous quittons l'endroit pour aller nous restaurer et, encore remontée contre eux, je décide d'aller manger avec Zoé, Nina et Emma plus loin.

- Au fait Mione, pourquoi t'es partie si tôt ce matin ?
- Je devais aller aider Ron et Harry pour leur exposé, au final ils se sont pointés avec deux heures de retard.
- Vraiment culottés ces mecs. T'avais pas dit que cet après-midi t'avais quelque chose d'important à faire en plus ?
- Si, c'est ce qui est le plus problématique.
- Tu vas faire quoi ?
- Me... Me promener. Ça fait un moment que je voulais faire ça, profiter du temps... SEULE, seule oui, et ehm... Me reposer, voilà...
- Oh, bonne idée. Ça va te faire un bien fou, t'enchaînes tout à vive allure ces derniers temps. Bon dieu, si t'avais un copain il serait dans tous ses états !

Les filles éclatent de rire et commencent à imaginer ce que cela donnerait si j'avais un petit-ami. Je ne les écoute pas et réalise plutôt que je devrai leur annoncer, j'ai vraiment envie de participer activement aux discussions d'amour pendant nos soirées pyjama le vendredi, que je puisse partager ce bonheur que Drago m'offre et avoir des conseils, rire d'anecdotes insolites... Je pense que ce soir serait bien pour leur annoncer, j'aurai passé un superbe moment avec Drago et elles pourront constater qu'il n'a jamais été quelqu'un de néfaste ou toxique cette année, cela les convaincrait et elles ne se montreraient pas réticentes juste en se basant sur ses antécédents. Oui, ce soir j'annonce !

Ce repas avec elles m'a redonné le sourire et additionné à cela l'excitation naissante en sachant que j'étais sur le point de sortir un après-midi avec Drago, j'avais oublié le stress de ces derniers jours. Entre mercredi soir à m'écrouler sous des dizaines et des dizaines de définitions, jeudi où j'ai dû réviser après manger encore, hier dépenser trois heures sérieusement avec Blaise n'était pas de tout repos, la soirée pyjama rituelle avec Zoé et Ginny et le réveil tôt ce matin pour écoper d'un lapin... Je pense que ce qui m'a le plus agacé, en plus de la fatigue et du manque de sommeil, doit bien être le fait de n'avoir dormi que cinq heures pour poireauter deux heures inutilement alors que ces deux idiots ronflaient sans culpabilité. Enfin, n'y pensons plus ! Je vais profiter de Drago, enfin et pour de vrai, j'ai hâte. A la fin du repas, je me lève et salue les filles, luttant contre mon corps pour ne pas m'enfuir en courant devant tout le monde pour aller chercher mon manteau.

Un Amour Qui En Vaut La Peine {Dramione}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant