Un Amour Qui En Vaut La Peine {Dramione}

Chapitre LXXII

VENDREDI 22 FÉVRIER

PDV DE HERMIONE GRANGER

Je ferme mon sac et le pose finalement par terre. C'est bon ! J'ai préparé mes affaires, ai fait un grand rangement dans la chambre, je n'ai plus qu'à relire certains cours avant de dormir et j'aurai tout fait. Franchement t'es tellement organisée ça m'fait mal à l'âme je le prends comment ? Askip tu sais tout tu dois aussi le savoir hein n'importe quoi. Soudain, la porte s'ouvre et dévoile une Ginny bien particulière : teint chaud, sourire caressant ses oreilles, les pommettes rouges, les yeux pétillants, elle semblait avoir accumulé toute la joie de vivre perdue ces derniers jours. Incroyable ! Je cligne plusieurs fois des yeux, incertaine de rêver ou d'avoir la réalité en face. Elle ferme la porte derrière elle, s'avance, radieuse, et vient s'affairer à la coiffeuse en chantonnant. Elle me laissait perplexe. Ai-je raté un épisode ? Pourtant ce matin encore elle avait la dégaine d'un zombie ! Tu viens d'assister à un Glow-Up chérie.

- Ginny ? Est-ce que... Ça va ?
- Oh oui oui ! Je viens de parler à Harry. On n'avait pas énormément de temps pour discuter vu que j'ai pas mal de choses à faire. Tout va mieux !
- Ah oui ? Vous vous êtes tout dit ?
- Oui ! Il m'a confié qu'il était sincèrement désolé et qu'il ne s'était pas rendu compte de ses erreurs. À vrai dire, il ne m'a posé de lapins que quelques fois ! Pas de quoi en faire un drame ! Il a ajouté qu'il n'en ferait plus.
- A-ah oui ?
- Oui ! Et puis il a été si gentil et avec tout un tas de phrases si attentionnées...

Elle se mit à sourire grandement sans perdre la rougeur de ses joues. Y'a anguille sous roche...

ELLIPSE

- Tu ne trouves pas cela un peu... Simple ?
- C'est-à-dire ?
- Eh bien... Il lui a quand même faussé compagnie pendant trois mois régulièrement et là en quelques phrases tout va bien ?

Je me tourne légèrement pour observer Drago. Exceptionnellement, Monsieur Slughorn avait une sortie avec des Cinquième année et n'a pas pu nous donner cours cet après-midi. Assise entre les jambes de Drago contre un arbre, cela faisait une heure que nous parlions de tout et de rien en profitant de cette chaleur de fin d'hiver. Il regardait au loin, réfléchissant. Il fait basculer lentement sa tête en arrière pour s'appuyer contre le tronc, resserrant ses mains autour de mon ventre.

- Trois mois de merde en une soirée c'est vrai que c'est louche. En plus venant de Potter... Il a dû user de magie sur elle-
- Mais non ! Je pense juste qu'il ne lui a pas tout dit.
- Qu'est-ce qu'il n'a pas mentionné ?
- Le fait qu'il avait inventé comme quoi elle faisait elle aussi des erreurs.
- Il va se faire éclater... Plus qu'à révéler tout ça juste avant le match d'avril comme ça je lui fous la misère en plus de gagner haut la main.
- Arrête de penser à ce combat de virilité débile et aide moi à trouver une solution pour leur couple.

Il soupire dans un demi-sourire et se redresse pour caler sa tête dans mon cou. Voyons. Ce n'est clairement pas mon rôle de révéler la vérité à Ginny, encore moins à quelqu'un d'autre. Ce droit et cette obligation revient à Harry. Reste à l'amener à avouer ses torts ! Chose plus complexe : il a sûrement évité d'en parler pour ne pas s'attirer les foudres de Ginny et menacer plus son idylle. C'est alors que je sens les lèvres de Drago faire pression sur la peau de mon cou. Ces gestes me font frissonner. Je tourne la tête dans sa direction, surprise par son comportement.

- Drago, tu ne m'aides pas là !
- Arrête de t'occuper des autres, tu fais tout le temps ça.
- Ce n'est pas vrai ! Et si c'était le cas, où est le problème ?
- Bah occupe toi de moi plus que de Potter alors.

Sa phrase me fait sourire. Il relève la tête, légèrement décoiffé, et plonge sa tête pour m'embrasser. La position étant inconfortable, je me tourne à moitié pour fondre plus facilement sous ses approches. Les baisers devenaient plus intenses, plus longs, plus brûlants. Il pose ses mains sur ma taille qui me font l'effet de deux plaques chaudes embrasant mon corps. Ses caresses étaient vraiment délicates et plaisantes, impossible de ne pas y céder vu la douceur.