EXTRA N°2 🦁

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PDV DE HERMIONE GRANGER

SAMEDI 13 AVRIL

- Ah, l'Italie antique est si belle !
- C'est de la caillasse plus utilisée depuis des siècles, rétorque Blaise.
- Ce sont les traces d'une civilisation qui est le fondement de la nôtre.
- Je vois toujours pas le charme. Quand je regarde Sarah, là ça fait tilte, mais vraiment tes cailloux...
- Roh tais toi et promène toi, admire la nostalgie qui se dégage. C'est magique tu verras.
- La belle expression de moldu que voilà !

J'émis un mince sourire amusé et me retournait pour attendre Malefoy qui terminait son passage avec son billet à l'entrée du site. Nous nous étions volatilisé à Tivoli sous ma demande, un ancien palais qu'avait foulé le roi Hadrien, il y a des siècles de cela. Lorsqu'il me rejoint, nous nous mîmes à marcher tranquillement sous un doux soleil matinal, profitant de l'absence d'un grand nombre de visiteurs. Sarah et Blaise avaient emprunté un autre chemin, nous ne les voyions déjà plus. Au départ, on parlait de choses assez banales, on prenait des photos parfois, on se taquinait, n'arrivait pas à rester très éloigné très longtemps. Ces vacances me font un bien fou, je ne regrette décidément rien.

- C'est quand que t'as su que... Tu m'aimais ? Brise-t'il soudainement le silence.

Alors que je photographiais une vue sur la ville accessible d'où nous nous trouvions, je me désintéressai progressivement de mon appareil pour regarder doucement Drago. Il me regardait avec insistance, pour changer j'ai envie de te dire, mais j'étais habituée à ces regards lourds qu'il n'adressait, je crois, qu'à moi. Cependant, là il y avait un semblable de sérieux, me poussant à me taire un moment pour réfléchir correctement et ne pas lui répondre de bêtise. Sous mon silence, il s'approcha et appuya ses avant-bras sur le bord du point de vue et perdit son regard dans le paysage.

- Quand... C'était au début de décembre dernier, le jour où Blaise a fait sa demande à Sarah pour l'accompagner au bal. On parlait de Pansy pendant notre punition, et tu parlais en mal de ses sentiments.
- Et ?
- Plus tard dans la soirée j'étais encore énervée après toi, et j'ai eu un déclic dans ma tête. Je m'énervais parce que tu la laissais croire à une possible idylle, et j'avais peur que ça soit mon cas aussi.

Drago n'ajoute rien de particulier, hoche simplement et lentement la tête, prenant en compte ma réponse. J'espère avoir été compréhensible, en tout cas, c'est le plus lointain souvenir que je possède où je me remémore le fait que je réalisais être amoureuse de lui. C'était il y a si longtemps... Le temps passe ! Déjà en avril !

- Et toi ?
- C'était y'a un moment déjà. L'été dernier, quand Voldemort était encore là. Tu sais, quand il avait tué Potter.
- Oh...

Il se redressa vivement en me regardant, affolé, et en s'apercevant que je n'avais pas modifié mon expression, il détendit ses traits. Oh, je pense qu'il a dû paniquer parce qu'il venait de mentionner un cauchemar ambulant qui a légèrement pourri notre scolarité à Poudlard ainsi que la mort accidentelle pas si accidentelle que ça de mon meilleur ami. Toujours aussi peu de tact quand cela ne t'affecte pas Malefoy, tss.

- Mes parents m'appelaient pour que je les rejoigne. Après avoir traversé la cour, je me suis retourné avant de partir. Et c'est là que mon regard s'est posé sur toi. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai... Raté un battement ? C'est comme ça qu'on dit j'crois.
- Ah oui ?
- Hm. J't'avais dans la tête toutes les vacances. Et à la rentrée, en te voyant ça a empiré. Au départ je ne saisissais pas. J'ai essayé de te repousser en t'insultant-
- Sympa.
- ...Mais ça ne marchait pas, au contraire, ça empirait cette obsession.

Cette fois, je compris pourquoi il n'avait rien dit lorsque j'avais répondu. Cela me faisait tant de bien d'entendre ces paroles que je n'avais rien de spécial à ajouter, en partie pour faire durer plus longtemps le plaisir, savourer un petit peu plus ce bonheur si fin mais si concret. Il se tourna et appuya son bassin contre le muret et me regarda, plus doucement maintenant. Je ne trouvais rien de mieux ici que lui adresser un sincère sourire qui venait du fond de mon cœur, là où toutes les pensées que j'avais de lui s'accumulaient sans fin. Surprenamment, il m'attrapa la taille pour m'embrasser, acte furtif et précipité que je n'avais littéralement pas vu venir, j'avais fermé les yeux, mais qui ne me déplaisait pas pour autant.

Un Amour Qui En Vaut La Peine {Dramione}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant