Un Amour Qui En Vaut La Peine {Dramione}

Chapitre XXXXVII

MERCREDI 26 DÉCEMBRE

PDV DE HERMIONE GRANGER

Mes yeux s'ouvrent doucement. Il n'y avait pas trop de luminosité ce qui ne m'aveuglait pas dès le réveil, et mon sommeil avait été si réparateur que je sentais un flot d'énergie ruisseler dans mes veines, me motivant à sortir du lit. Je commence à remuer afin de m'étirer mais une grande respiration me surprend et m'immobilise.

Je baisse la tête et rencontre celle de Drago à seulement quelques centimètres. Il dormait paisiblement, son visage était détendu et attirant. Je réalise ensuite dans quelle galère je me trouve : j'étais encerclée par les bras du Serpentard au point d'être plaquée contre lui, mes jambes étaient entremêlées aux siennes, m'empêchant clairement de me défaire de son étreinte qui était plutôt agréable. Me sentant déjà vaincue, je ne pris pas la peine de soupirer mais frotte simplement mes yeux de ma main libre, mon autre bras se trouvant sur le cou de Drago. J'avoue que me réveiller ainsi n'est en rien dérangeant, au contraire, mais je ne me souviens pas de la veille et surtout de comment je me suis retrouvée ici. Cette proximité me plaît, j'en rêve de plus en plus avec les sentiments que j'ai développé à son égard, mais s'il venait à se réveiller, je ne saurais littéralement pas où me mettre tant la gêne sera immense. Il faut que je m'en aille, et discrètement !

Je tente au mieux de m'appuyer de sorte à extirper lentement mon bras, n'aspirant aucunement à réveiller le blond qui roupillait à points fermés. Finalement, après quelques minutes à fixer son faciès inchangé et faire glisser au ralenti mon membre, je romps le contact avec son cou et affiche un petit sourire victorieux. Maintenant, les jambes ! Alors que je me concentrais sur le mouvement de ma cheville, je suis vivement surprise par les bras de Drago qui se resserrent autour de mon torse, dont sa main droite qui remonte jusqu'à se placer au centre de mon dos sous mon sweat-shirt. Je rougis brusquement, ne m'attendant pas à un tel contact, et ne sais plus comment réagir lorsqu'il pivote suffisamment pour caler sa tête entre mon cou et le lit.

- Où comptais-tu aller ? Marmonne-t'il de sa voix matinale.

- Je.... N-nul part.
- Tu voulais t'enfuir ?
- N-non ! Non non ! Je... Pff, quelle idée...

Nerveuse au plus haut point, je n'arrivais plus à réfléchir tant la situation me déboussolait. Bon sang, mon plan a lamentablement échoué... Que faire ? C'était extrêmement agréable, je savais que j'y penserai des semaines durant, mais comment le prendre réellement ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Comment ai-je fini ici, dans cette chambre ?

- Détends-toi, t'es toute crispée.
- J-je, oui, je ne sais pas si tu vois comment on est mais-
- On est bien, te prends pas la tête.

Sa voix m'apaisait et faillit me faire oublier ce à quoi je réfléchissais. Ah oui ! De ce que je percevais de la chambre, je ne me trouvais pas dans celle qu'on m'avait prêtée, mais une autre. J'imagine que cela doit être celle de Drago. Comment ai-je atterri ici... J'espère ne pas avoir fait de bêtises ! C'est-il passé quelque chose entre nous ? Mais quoi ? Par la barbe de Merlin pourquoi n'ai-je aucun souvenir ! Et si je lui demande ? Oh non non... Quoique, je n'ai plus rien à perdre...

- D-Drago...?
- Hm ?
- Qu'est-ce que... Je... Qu'est-ce que je fais là ?
- ...Y a eu un orage. T'avais peur, je t'ai rassurée.
- Oh, c'est... C'est gentil, merci.
- Me remercie pas pour un geste naturel.

Je suis très touchée par cette dernière parole. Cela explique déjà un premier mystère, j'ai une terrible peur des orages, le fait que je ne m'en souvienne pas témoigne peut-être d'un moment où je n'étais pas bien réveillée... Au moins, il m'a juste rassurée. Rien de plus, rien de moins, tout va bien. Drago retire son bras droit pour se frotter le visage. Oh ! Je vais pouvoir m'éclipser ! Avant même de pouvoir agir, il replace sa main plus haut dans le dos que précédemment et enfonce un peu plus sa tête, faisant que son souffle caresse ma nuque et me donne des frissons.