You know You Love Me

11- * Awkward ? Yes it is ! *

***

- Vous êtes prête les filles ?
- Oui, nous arrivons. Liv, grouille !
- Ouais j'arrive.

Je m'applique une dernière couche de mascara puis je décide finalement de sortir de la salle de bain. Sur mon passage je prends mon sac à dos blanc qui était jusqu'à maintenant au sol et je me dirige vers les escaliers pour rejoindre Sloane et mon père en bas car il doit nous déposer en cours aujourd'hui.

J'ai évidemment une voiture que mon oncle m'avait offert à mon anniversaire l'an dernier contre les protestations de mon paternel mais celui-ci refuse catégoriquement que je conduise. Pour lui, ce sera vingt-un-an ou rien.

C'est ce qu'on verra bientôt.

Mon père reluque une dernière fois ma tenue en me lançant un regard désapprobateur puis va tout de même s'asseoir sur le siège conducteur en silence. Merci ... Sloane, elle, a eu le droit de s'habiller comme bon lui semble car selon lui elle n'est pas son enfant même si elle vit sous notre toit. Mais il reste tout de même ferme sur le non catégorique aux conneries que peuvent causés deux adolescentes.

Je sors de la maison suivit de Sloane qui ferme la porte derrière moi et je vais m'asseoir sur le siège passager à côté de mon père tandis que la blonde prend une place derrière sur la banquette arrière. Celui-ci démarre et après une dizaine de minutes de conduite tranquille, nous nous retrouvons dans une sorte d'embouteillage à quelques minutes de notre arrivée à Columbia. Mon père soupire, tape sur le volant et klaxonne sans cesse en vociférant.

Sloane derrière moi est scotché à son téléphone alors ça m'est impossible de même rêver d'une discussion avec elle. Mon corps se retrouve donc légèrement tourné vers la vitre et mon poignet simplement tordu vient soutenir le poids de mon menton. Je soupire aussi en regardant les rues de New York pleines et des personnes courir de gauche à droite sous un temps des moins fameux.

L'Espagne me manque toujours autant.

Le regard dans le vague, je décide finalement de sortir de ma transe lorsque nous avançons un peu. Un homme assez âgé dans la voiture d'en face grogne tout autant que mon père et ses enfants derrière semblent être vraiment agités vu leurs mouvements assez brutes et leurs cris que j'entends jusque dans la voiture de mon père. Profitant de cette image assez drôle, je suis rapidement stoppé lorsqu'une moto vient s'interposer entre la voiture du vieil homme et celle de mon paternel.

Lorsque je souhaite reporter mon attention à autre chose et tourné le regard, mon sang se glace et mes yeux s'écarquillent. Ma vue commence à tout doucement se troubler et la surprise est particulièrement visible sur mon visage tout autant que sur le sien. La vitre m'empêche de l'entendre clairement mais à travers son casque je le vois murmurer un "Dickinson ?" Qui me confirme encore plus ce que je pensais.

Ethan James.

C'est lui.

C'est Ethan !

Je commence à m'agiter sur mon siège telle une idiote, ne sachant pas où me mettre ou encore quoi dire. Est-ce possible d'être constamment aussi beau ? Ou même de se retrouver ici et comme ça ? Mon regard essaye d'éviter le sien mais je ne peux m'empêcher de rencontrer à plusieurs reprises ses iris bleus océans qui ont une couleur particulièrement belle grâce au temps nuageux de New York.