16- * Fuck you'll ! *

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Les rumeurs. Pire que l'herpès ou la MST. Pire qu'une épidémie ou un virus qui vous conduira à une zone en quarantaine, c'est un monstre de grande taille. De très grande taille même et cette nouvelle forme de rhume super contagieuse se propage telle l'air. Il passe entre les corps, les traverse et passe particulièrement à côté des oreilles des personnes les plus hypocrites et pailleuses. Et je parle particulièrement de ces cons de lycéens et des bonnes femmes de la société qui ne font que profiter de l'argent de leurs maris. Même si elle n'ont rien à avoir ici.

Si il y a bien une chose que je n'ai pas oublier de ma mère et que je ne pourrais jamais oublier, c'est bel et bien nos discussions joyeuses avec mon père sur leur passé lorsqu'ils étaient au lycée. Mon père n'arrêtait pas de me dire qu'il était un vrai geek, un souffre douleur dans tous les sens du terme, tandis que ma mère était du genre bad girl ! La cheerleader qui sortait avec le capitaine de l'équipe de football, la fille populaire que tout le monde enviait et craignait à la fois, ainsi que la fille qui était tout le temps à la mode. Mon père était fou amoureux d'elle mais elle ne le voyait pas et c'est à la fac qu'ils se sont rapprochés.

Ma mère était l'agrégation de la méchanceté à l'époque selon leurs dires. Vous vous demandez pourquoi je parle de ça ? N'est ce pas ? Eh bien parce c'est dans mes gênes d'être une connasse comme le dit si souvent Sloane. Je suis née connasse invétéré. Il m'a juste fallut du temps pour m'en rendre compte et l'accepter mais maintenant que c'est fait, je n'ai aucune issue pour retourner en arrière. C'est vrai que mes premières années de lycée n'ont pas ressemblés à ça mais c'est sur et certain que c'est en train de changer. Je me rattrape petit à petit.

Je claque violemment la porte de mon casier, qui fait sursauter certaines personnes dans les couloirs au passage, puis je me retourne pour rejoindre le tableau des renseignements car la semaine dernière j'avais vécu une si grosse journée que j'en avais oublier cette histoire de pompoms-girl.

-Tu penses qu'une robe Chanel ça en coûterait des masses ?

Sloane se tourne vers moi à l'entente de ma question et me dévisage de haut en bas comme pour me demander si je suis sérieuse, mais ouais. Je le suis carrément en faite là.

- Tu te fous de moi ?
- Quoi ? Je demande sur la défensive en levant mes mains en l'air.
- C'est quoi cette question Liv ?
- Comment ça ? Je te demande juste si mon bonheur coûte des tonnes ! Je la questionne, offensé.
- Bon! M'arrête elle. Depuis ce week-end tu enchaînes les questions weirdo, si tu veux en parler je suis là, pas besoin de tourner en rond.

Je la regarde pendant quelques secondes un peu plus sérieusement puis je lâche un rire nerveux car premièrement c'est l'une des première fois que je la vois aussi sérieuse et deuxièmement, elle a réussis à un peu percer dans mon jeu et ça me déstabilise assez.

- La robe coûte une blinde ou pas ? Je la taquine.
- Tu me saoules. Abandonne t-elle en partant plus loin.
- Je rigole c'est bon, détend toi. Je la rattrape.
- Allez, dis moi.
- C'est juste que ... Je suis en quelques sortes ... blaser. Je sais comment gérer Maguy mais Ethan ... non. Il est juste revenu dans ma vie comme ça, si soudainement.
- Ouais je vois. Je comprends parfaitement.

La blonde me frotte délicatement l'épaule et nous partons vers notre cours de philosophie. Non pas comme le dernier cours, je m'assois cette fois aux côtés de Sloane et laisse Ethan seule avec son pote Mark et sa Clara tout en sachant pertinemment qu'au déjeuner nous nous retrouverons sur la même table, car malgré les rumeurs, je reste dans le rang des personnes populaires et d'ailleurs ça me fait toujours aussi bizarre de me dire que j'en fais partie.

You know You Love MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant