23- * Troublemaker *

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-L'isolement. S'écrie la prof pour mettre fin au silence dans la salle. Apparaît quand je ne suis ni avec moi-même ni en compagnie des autres, mais concerné par les choses du monde. L'isolement peut être la condition naturelle pour toutes sortes de travaux dans lesquels je suis si concentré sur ce que je fais que la présence des autres, y compris de moi-même, ne peut que me déranger.

Nous continuons donc d'écrire à une vitesse exorbitante les cours que la professeur de philosophie nous dicte. Mais nous nous sommes habitués malgré la difficulté de travail que nous devons fournir pour cette prestigieuse école qu'est Harvard. Cela fait des mois que nous sommes ici à présent et soudain des images de la journée passé chez Oncle Ferris il y a quelques semaines fait irruption dans mon esprit.

C'était une super journée, assez agitée mais super, et nous sommes maintenant arrivés à une période de l'année assez fraîche, la neige tombe réellement et j'ai même du troquer mes petits vêtements léger pour de gros pulls qui font vingts fois ma taille tellement que j'ai froid. Beaucoup de choses sont arrivés depuis, j'ai déposé mon nom pour être élu reine du bal du lycée, j'ai du préparer la chorégraphie des cheerleaders pour le prochain match de football qui va bientôt arriver, et qui sera d'ailleurs le premier que Columbia va donner, je n'ai toujours pas arranger les choses avec mon père et je suis toujours célibataire mais constamment dans les pattes de Chase.

Oh et avec Ethan et bien... C'est toujours la merde !

-L'isolement peut aussi apparaître comme un phénomène négatif: les autres avec lesquels je partage un certain souci pour le monde peuvent se détourner de moi.

Nous nous faisons toujours la guerre pour la première place, c'est d'ailleurs bientôt les examens, juste avant le match de football et le bal du lycée qui aura lieu dans la même journée. Ethan m'a assez impressionné en me volant la première place dans certains cours malgré nos activités scolaires qui nous occupent assez tous les deux mais il ne semble pas se laisser faire et nous sommes tout doucement devenus des ennemies sur ce plan là puis le reste du temps... On ne se calcule pas.

Même avec le groupe.

La sonnerie retentit subitement et c'est ainsi que madame Sherman ferme son petit carnet blanc puis le range dans son sac.

-Bonne fin de journée. crie t-elle.

Nous lui répondons chacun poliment puis nous sortons du cours. Déjà dans ma tenue de cheerleader, j'empreinte mon chemin vers le gymnase mais je suis interrompu par Sloane qui me rejoint en trombe, m'arrêtant sur ma route.

-La chienne ! S'écrie t-elle en arrivant à ma hauteur.
-Je ne savais pas que j'avais fait quelque chose.
-Pas toi BigDick !
-Qui alors ?

Et sans me répondre avec des mots, elle s'arrête dans le couloir et se tourne vers les casiers avant d'en ouvrir un et d'en sortir ce qui semble être un journal. Elle le plante avec colère sous mes yeux et m'oblige à lire la première page. Je reste sidérée.

-Elle l'a eu ? Je demande.
-Tu ne sais pas lire ? Susanne salope Grant, rédactrice en chef du journal de Columbia High.
-La chienne ! Je m'écris à mon tour.
-Je ne te le fais pas dire.
-En réalité l'ennemie n'est pas Maguy, cette meuf n'est personne, le réel ennemi est cette pauvre conne de Susanne, elle est partout. Je veux la supprimer, elle m'énerve à un point en prenant ses grands airs alors qu'elle n'ai personne ! Je la veux-
-Eh ! On se calme Sloane, qu'est ce qu'elle a ? Intervient Ross en arrivant à notre hauteur et en interrompant la blonde, qui se met à grogner.
-Susanne lui a voler son jouet.

You know You Love MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant